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Chronologie Inter - Calciomio.fr

Chronologie Inter

27 novembre 2013 à 14h40         Valentin Pauluzzi

Chronologie Inter

Inter Milan Inter Milan 

1908 : La fondation

Les 43 dissidents du Milan qui fondent l'Inter

Les 43 dissidents du Milan qui fondent l’Inter

Il est difficile de parler de l’Internazionale sans parler du Milan AC, même pour sa création, en effet en mars 1908, c’est la crise au Milan AC, le club rossonero menace de ne pas s’inscrire au championnat la saison suivante car on lui impose de faire jouer des étrangers, seulement, cela ne plait pas à certains de ses dirigeants qui veulent y participer. Suite à ce désaccord, 43 dissidents quittent le Milan AC et se retrouvent au Ristorante Orologio pour fonder le Foot-Ball Club Internazionale le 9 mars 1908, dont la mission principale est de permettre aux étrangers de disputer le championnat italien. Parmi ces 43 personnes, on retrouve le peintre futuriste Giorgio Muggiani qui dessine le blason et choisit donc les couleurs noires et bleus. Le premier président se nomme Giovanni Paramithiotti, à l’époque beaucoup de suisses composent l’équipe, Virgilio Fossati est lui entraineur/joueur.

1908-1928 : Premiers scudetti

L'Inter vainqueur de son premier scudetto en 1910

L’Inter vainqueur de son premier scudetto en 1910

L’Inter ne va pas tarder à être compétitive, un an après sa création, le premier match officiel est face…au Milan AC en éliminatoires du championnat, ce dernier l’emporte 3-2, mais c’est finalement la troisième équipe du groupe Lombardie qui se qualifie… l’US Milanese ! Qu’importe la saison suivante, l’Inter et la Pro Vercelli se retrouvent à égalité avec 25 points à la fin du championnat, il faut un match d’appui fixé le 24 Avril pour déterminer le champion, seulement ce jour là est prévu un match pour l’équipe nationale militaire à laquelle la Pro Vercelli fournit de nombreux joueurs, ses dirigeants demandent que la rencontre soit fixée à une autre date, mais l’Inter et la fédération refusent. En guise de protestation la Pro Vercelli envoie sur le terrain ses jeunes pousses âgées de 11 à 15 ans, pensant que cela allait convaincre l’Inter à reporter le match, mais rien n’y fait, l’Inter dispute la rencontre, l’emporte 10-3 et est sacrée championne d’Italie 1910, le premier Scudetto de son histoire. Exploit qui restera sans suite puisque les nerazzurri ne réussissent pas à le rééditer, obtenant au mieux une 3ème place avant la guerre et se faisant régulièrement sortir en phase de poules.

L'équipe du second scudetto en 1920

L’équipe du second scudetto en 1920

Le championnat national reprend en 1920 seulement et c’est l’Inter qui l’emporte après une longue série d’éliminatoires, les nerazzurri disposent de Livorno en finale (3-2), un an plus tard l’Inter risquait de peu une relégation historique, elle ne dut son salut qu’aux luttes intestines à l’intérieur de la fédération. En effet il y eut deux championnats en 1920/21, l’Inter disputant celui de la CCI et en terminant dernière, seulement une fois les problèmes réglés, on décide un retour au championnat unique grâce au fameux compromis Colombo (directeur de la Gazzetta dello Sport), pour désigner les participants, l’Inter dut en passer par un barrage pour rester en première division, le forfait de la S.C Italia Milano l’emmène direct en finale, et en battant le Libertas Firenze, les nerazzurri restent parmi l’élite. C’était moins une. Après plusieurs saisons anonymes, les dirigeants fascistes de l’Italie font fusionner l’Inter avec l’US Milanese pour former un nouveau club appelé Ambrosiana (du nom de saint Ambroise, l’un des Pères de l’Église, évêque et saint patron de Milan), puis Ambrosiana-Inter. On raconte que le nom Internazionale rappelait trop l’Internationale communiste et que cela s’éloignait de l’idéal autarcique du régime.

1929-1955 : L’Ambrosiana-Inter et Giuseppe Meazza

Giuseppe Meazza, meilleur buteur de l'Inter avec 288 buts

Giuseppe Meazza, meilleur buteur de l’Inter avec 288 buts

Un changement de dénomination qui porte finalement chance car l’Inter remporte la première édition de la Serie A, la vraie, saison 1929/30 grâce aussi aux 31 réalisations de son buteur Giuseppe Meazza, premier grand joueur italien de l’histoire. L’Inter dispute régulièrement le titre finissant même trois fois de suite seconde (de 1933 à 1935), à chaque fois derrière une Juventus ultra dominatrice même si en 1935 le scudetto se joue lors de la dernière journée. Mais toujours grâce aux buts de Giuseppe Meazza, l’Inter remporte son quatrième scudetto lors de la saison 1937-38 et le championnat le plus équilibré de l’histoire en passant la Juventus à 90 minutes de la fin de la saison. L’année suivante, c’est une première Coupe d’Italie au palmarès en battant Novara en finale. L’équipe phare de la ville de Milan, c’est bien l’Ambrosiana-Inter. Saison 1939-40 et encore un championnat âprement disputé qui revient à l’Inter, en effet les nerazzurri battent Bologna lors de la confrontation directe à la dernière journée et remportent leur cinquième scudetto. L’année suivante, c’est une deuxième place derrière cette même équipe de Bologna puis vint la seconde guerre mondiale.

L'Inter remporte son 7ème titre lors de la saison 1953-54

L’Inter remporte son 7ème titre lors de la saison 1953-54

Durant cette période, 4 nerazzuri en 1934 et 5 en 1938 sont sacrés champions du monde avec la Nazionale de Pozzo. Après la chute du fascisme, l’Inter reprend sa dénomination initiale, le FC Internazionale di Milano fait donc son retour ainsi que Giuseppe Meazza entraineur-joueur à 36 ans (et meilleur buteur de l’histoire du club avec 288 buts), le club met deux ans à reprendre ses esprits avant de vite disputer le scudetto (c’est à cette époque que l’Inter abandonne progressivement l’Arena Civica pour s’installer au stade San Siro), avec des joueurs comme Nyers, Wilkes, Amadei, Lorenzi & Skoglund. L’Inter finit quatre fois sur le podium de 1949 à 1952 sans gagner le Scudetto avant d’en remporter deux successivement en 1953 et 1954, sur le banc on retrouve Alfredo Foni et son avant goût du catenaccio, lors de la saison 1953/54 l’Inter bat même la Juve 6-0 ! Équipe qu’elle devance d’un petit point au classement final, avec le Milan AC troisième, un trio identique lors de ces deux saisons.

1955-1969 : La Grande Inter

Le duo Hellenio Herrera et Angelo Moratti

Le duo Helenio Herrera et Angelo Moratti

Un an après, le président de l’époque Carlo Masseroni, satisfait de ces deux titres nationaux revend le club à un certain Angelo Moratti. Le début de cette nouvelle présidence fut d’abord laborieux avec deux troisièmes places en 1956 et 1959 et une finale de Coupe perdue contre la Juventus, en 1959 toujours, saison où l’oriundo Antonio Angelillo inscrit 33 buts en 33 matches dont seulement 5 lors des 16 dernières journées ! Durant cette période, l’Inter fait ses débuts européens lors de la Coupes des villes de foires tandis que Giuseppe Meazza est appelé pas moins de deux fois pour redresser la barre. En 1960 débarque un certain Helenio Herrera qui va changer l’histoire du club. Petit à petit une grande équipe se construit avec des joueurs comme Picchi, Burgnich, Facchetti, Mazzola, Suárez, Bedin, Jair et Corso, l’Inter commence à jouer un « catenaccio » interprété à merveille. De suite, le scudetto est tout proche, l’année du Juventus-Inter décisif initialement gagné par les nerazzurri sur tapis vert à cause de l’envahissement de terrain des tifosi, mais ensuite rejoué en fin de championnat, quand les bianconeri étaient déjà sacrés (défaite 9-1 de l’Inter qui avait aligné sa Primavera pour protester). L’Inter finit finalement troisième puis deuxième l’année suivante derrière le Milan, le huitième scudetto arrive lors de la saison 1962-63 et l’année suivante pour sa première participation à la Coupe d’Europe des Clubs Champions remporte le trophée en battant le Real Madrid en finale sur le score de 3-1, quelques jours plus tôt l’Inter perdait le scudetto qui s’est joué sur un match de barrage contre Bologna, après que les deux équipes soient arrivées à égalité à la fin du championnat.

Facchetti soulève la ...

Giacinto Facchetti soulève la deuxième Coupe des clubs champions de l’Inter

Six mois plus tard l’Inter remporte la Coupe Intercontinentale après trois matchs face à l’Independiente pour désigner un vainqueur, c’est le premier club italien à le faire, la saison 1963-64 est incroyable, c’est l’année du fameux triplé car l’Inter remporte un nouveau scudetto (avec Mazzola meilleur buteur de Serie A) et surtout double la mise sur le plan européen avec une nouvelle C1, battant le Benfica d’Eusebio en finale, 1-0 grâce à un but de Jair, et de peu l’Inter loupe le quadruplé puisqu’elle s’incline en finale de la Coupe d’Italie face la Juventus (0-1). Elle est au sommet de son art et de son histoire. Et ce n’est pas fini car une autre Coupe Intercontinentale est de nouveau remportée encore face à l’Independiente et un autre scudetto, le dixième, synonyme d’étoile d’or brodée sur la tunique. La saison suivante (1966-67), l’Inter atteint une nouvelle fois la finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions. Favorite, elle perd face au Celtic Glasgow 1-2 puis perd également le scudetto à la dernière journée, passée par la Juventus. Après une saison anonyme qui met fin à une série de sept podiums consécutifs, Angelo Moratti revend le club et Hellenio Herrera s’en va, c’est la fin d’une époque, mais pour la famille Moratti, ce n’est qu’un au revoir.

1969-1984 : La présidence Fraizzoli

Sandro Mazzola, 460 buts en 565 matches avec les nerazzurri

Sandro Mazzola, 160 buts en 565 matches avec les nerazzurri

C’est Ivanoe Fraizzoli qui restera président prés de 16 ans qui prend la succession, à Helenio Herrera, succède le Paraguayen… Heriberto Herrera (après un court retour de Foni), une deuxième place derrière Cagliari en 1970 puis le onzième Scudetto en remontant le Milan avec Boninsegna meilleur buteur et Invernizzi sur le banc, de bons débuts pour Fraizzoli. De retour en C1, l’Inter atteint la finale qu’elle dispute pour la quatrième fois, mais elle est battue par l’Ajax de Cruijff 2 à 0 avec un doublé pour le Néerlandais. A noter qu’en 8èmes de finale, l’Inter s’incline 7-1 contre le Borussia M’Gladbach, mais le match est rejoué suite à des incidents et les nerazzurri se qualifient. Ce sont les derniers sursauts d’orgueil de la Grande Inter. Pendant quelques saisons elle un peu plus loin des premières places malgrè le retour d’Helenio Herrera, enchainant les qualifications en UEFA avec des éliminations rapides et ne grimpant jamais sur le podium, le temps de perdre une Coupe d’Italie contre les ennemis du Milan en 1977 qui correspond à la fin de carrière de Mazzola (tout de suite reconverti dirigeant), qu’importe, l’Inter remporte ce trophée l’année suivante en battant le Napoli 2-1 pour la dernière saison, cette fois-ci, du légendaire Giacinto Facchetti. En 1980 l’Inter conquiert un scudetto neuf ans après le dernier, sous l’égide du sergent de fer Bersellini, c’est l’équipe de Beppe Baresi, Oriali, Beccalossi ou encore Altobelli. Mais pas de nouveau cycle entamé, tout juste une demi-finale de Coupes des Clubs champions perdue contre le Real Madrid et une 4ème coupe d’Italie glanée contre le Toro et Fraizzoli vend le club à Ernesto Pellegrini en 1984. A noter que l’Italie est sacrée championne du monde en 1982 avec cinq interistes dans le groupe dont Beppe Bergomi tout juste âgé de 18 ans.

1984-1994 : L’Inter des records du Trap

Beppe Bergomi, 756 matches avec l'Inter pour le "zio"

Beppe Bergomi, 756 matches avec l’Inter pour le “zio”

La première recrue du nouveau président fut Karl Heinz Rummenigge, seulement l’Inter ne parvient pas à disputer le gain du scudetto ni celui de la Coupe de l’UEFA avec deux éliminations consécutives contre le Real Madrid au stade des demis-finale, se faisant remonter à chaque fois malgrè de belles victoires à l’aller. Les choses vont commencer à changer quand en 1986 Trapattoni débarque sur le banc nerazzurro après 10 ans à la Juventus où il a tout raflé. Les deux premières saisons sont anonymes et Altobelli fait ses adieux au peuple interiste, pas de bon parcours non plus en Coupe de l’UEFA. Enfin arrive la saison 1988/89 avec la conquête du «Scudetto des records». Emmenée par Zenga, Bergomi, Matthaus, Ferri, Brehme ou encore Berti, l’Inter réalise le record de points en Serie A, Aldo Serena est meilleur buteur, dans la foulée c’est une première Supercoupe d’Italie qui s’ajoute au palmarès (victoire 2-0 contre la Sampdoria), en revanche le retour en C1 est un échec avec une élimination dès les seizièmes de finale face à Malmö, puis une troisième place en championnat.

Le Trap et les Allemands, c'est l'Inter des records

Le Trap et les Allemands, c’est l’Inter des records

Lors de la saison 1990-91, l’Inter remporte sa première Coupe de l’UEFA en battant l’AS Roma en finale (2-0 ; 0-1) tandis que Matthaus s’offre un joli ballon d’Or. Trapattoni quitte le club l’été en 1991 pour repartir à la Juventus, commence alors une longue période d’instabilité. Les entraineurs s’enchainent et les résultats sont en dents de scie, le pari Orrico est un échec, il est vite remplacé par Suarez et l’Inter loupe l’Europe pour la première fois depuis 16 ans. Ça se passe mieux avec Osvaldo Bagnoli est une deuxième place derrière le Milan qui domine l’Italie et l’Europe. La saison 1993-94 est quant à elle contrastée, des allemands on passe aux hollandais avec Jonk et Bergkamp, l’Inter remporte sa deuxième Coupe de l’UEFA en battant le Casino Salzbourg en finale mais en championnat elle se sauve en toute fin, terminant à la treizième place et un point au dessus de la zone rouge !

1994-2004 : Le retour des Moratti

Passage de témoin entre Ernesto Pellegrini et Massimo Moratti

Passage de témoin entre Ernesto Pellegrini et Massimo Moratti

Début 1995, 27 ans après le départ d’Angelo, la famille Moratti reprend de nouveau les commandes de l’Inter, c’est son fils Massimo qui rachète le club. L’attente des tifosi est énorme, Facchetti, Mazzola, Suárez ont tous des responsabilités au sein du club. Son premier achat est un certain Javier Zanetti, tandis qu’Ottavio Bianchi guide les nerazzurri à une 6ème puis 7ème avec deux qualifications européennes à la clé. C’est ensuite l’anglais Hodgson qui emmène l’Inter en finale de la Coupe de l’UEFA perdue aux tirs aux buts contre Schalke 04 et à une 3ème place en Serie A. Ronaldo débarque l’été 1997 (et remporte le ballon d’or six mois plus tard) et Gigi Simoni est nommé entraineur, c’est une troisième Coupe de l’UEFA en 7 ans qui s’ajoute au palmarès, tandis que la Serie A est perdue après un long mano à mano avec la Juve. Moratti dépense sans compter et recrute un nombre incalculable de joueurs, les plus grands entraineurs du moment se succèdent mais les trophées non. En vrac, Seedorf, Baggio, Pirlo, Paulo Sousa, mais surtout de nombreuses erreurs de casting et une liste de bidoni qui n’en finit plus, les effectifs sont à chaque fois pléthoriques.

Ronaldo et Bobo Vieri, deux buteurs hors normes

Ronaldo et Bobo Vieri, deux buteurs hors normes

La saison 1998-99 est cauchemardesque, quatre entraineurs se succèdent, une 8ème place en championnat et un barrages pour la Coupe de l’UEFA perdu contre Bologna, parallèlement le parcours en Champions League s’arrête en quarts contre Manchester, futur vainqueur. Lippi arrive ensuite sur le banc, mais Ronaldo se blesse gravement et ne peut former un tandem de rêveravec Bobo Vieri. C’est une quatrième place et une finale de Coupe perdue contre la Lazio, même verdict en Supercoupe quelques semaines plus tard suivi d’une élimination en préliminaires de la Champions League contre Helsingborgs. Tardelli remplace Lippi et à part un historique revers 6-0 lors du derby, rien à signaler. Durant la saison 2001-02, l’Inter participe de nouveau à la lutte pour le titre avec Cuper mais avec une défaite dramatique face à la Lazio à la dernière journée, c’est la Juventus qui remporte le scudetto sur le fil. Ronaldo « fuit » au Real, la saison suivante l’Inter finit une nouvelle fois deuxième derrière la vieille dame et doit s’incliner en demi-finale de la Champions League face au… Milan AC, lors d’une historique double confrontation. Puis Zaccheroni est appelé à la barre mais ne peut faire mieux qu’une 4ème place et un quart de coupe de l’UEFA.

2004-2010 : Génération Triplete

Festivités pour un des nombreux scudetti de cette période faste

Festivités pour un des nombreux scudetti de cette période faste

L’été 2004, Roberto Mancini débarque à l’Inter, avec un Adriano au sommet de son art, l’Inter reste invaincue toutes compétitions confondues jusqu’en février mais est vite distancée en championnat par le duo Milan/Juve à cause de l’accumulation de matchs nuls, en Europe, c’est une nouvelle élimination par le Milan AC, mais cette fois-ci en quarts. La saison se termine bien en revanche, avec le deuxième trophée de l’ère Moratti, la Coupe d’Italie en battant la Roma en finale (2-0 ; 1-0). Puis la suivante commence bien aussi avec Luis Figo qui débarque et la victoire en Supercoupe face à la Juventus (1-0). L’Inter finit troisième mais éclate le scandale du Calciopoli en mai 2006, les nerazzurri sont épargnés et récupèrent même le Scudetto retiré à la Vieille Dame, 17 ans après son dernier sacre l’Inter est de nouveau championne, même si c’est sur tapis vert. Moratti en profite pour acheter Vieira et surtout Ibrahimović à la Juve, reléguée en Serie B (l’Inter devenant ainsi l’unique club italien a n’avoir connu que la Serie A), Materazzi, lui, brille au Mondial 2006 remporté par l’Italie. La saison 2006-07 commence par une victoire difficile en Supercoupe face à la Roma, tandis que Giacinto Facchetti alors président décède. Le championnat de l’Inter est un long fleuve tranquille pour Mancini et ses hommes, tant leur supériorité est évidente (97 points, 17 victoires consécutives !) le doublé est manqué avec une défaite en finale de Coupe d’Italie face à la Roma.

Zanetti soulève la Champions League, c'est le Triplete !

Zanetti soulève la Champions League, c’est le Triplete !

Inter vs Roma, c’est le refrain de l’après Calciopoli, le scenario est le même lors de la saison 2007-08, même si les giallorossi s’accrochent jusqu’au bout en championnat. Une fois la fin de saison arrivée, Mancini est licencié (après quatre ans sur le banc, record sous Massimo Moratti) pour laisser place à José Mourinho que Moratti embauche pour décrocher une Champions League qui se refuse encore et toujours à l’Inter. Le Portugais offre un 17ème Scudetto se reposant sur un Zlatan en état de grâce (25 buts et meilleur buteur), en revanche, l’Europe est toujours un tabou avec une troisième élimination d’affilée en C1 au stade des 8èmes. La seconde et dernière saison de Mourinho à la tête du club milanais permet à l’Inter de donner le meilleur d’elle-même, et ce dans toutes les compétitions. En effet, c’est un historique triplete qui est conquit (aucun club italien ne l’avait réalisé) à la suite d’une saison harassante à se disputer le titre et la coupe face à la Roma de Ranieri et une Champions League remportée face au Bayern (et après avoir sorti le Barca tenant du titre en demi), 45 ans après la dernière conquête du graal européen. Milito inscrit tous les buts décisifs pour ces trois titres, à Siena pour la Serie A, contre la Roma en coupe et un doublé contre le Bayern. Le Special One s’en va et est remplacé par Javier Benitez qui perd la Supercoupe d’Europe contre l’Atletico (2-0) mais remporte le Mondial des clubs en battant le TP Mazembe en finale (3-0).

2011- : L’ère indonésienne

L'indonésien Erick Thohir devient le nouvel actionnaire majoritaire

L’indonésien Erick Thohir devient le nouvel actionnaire majoritaire

Cela dit, il est viré en janvier et est remplacé par Leonardo – estampillé Milan AC – qui offre une 7ème coupe d’Italie aux nerazzurri et une seconde place en championnat derrière les rossoneri. A partir de là, Moratti retombe dans ses travers et fait de nombreux mauvais choix, les héros du triplete sont fatigués ou vendus pour renflouer les caisses. Gasperini, Ranieri et le jeune Stramaccioni (entraineur de la Primavera) se succèdent sur le banc nerazzurro lors de la saison 2011-12, avec une élimination en Champions League contre l’OM et une 6ème place. C’est encore pire l’année suivante, avec une 9ème place. Moratti change tout et recrute Mazzarri en provenance du Napoli, ayant tout gagné avec son club de cœur, le président vend 70 % du club à un magnat indonésien du nom d’Erick Thohir pour ouvrir une nouvelle ère. Ce dernier doit assainir les finances et développer le club à l’internationale.

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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