Un an après avoir tout gagné, la saison à venir s’annonçait difficile pour l’Inter. Finalement, la saison fut encore plus difficile que prévue, faite de hauts et de bas, les nerazzurri sont tout de même parvenus à limiter les dégâts, notamment en remportant la coupe d’Italie au terme d’une saison en dents de scie.

Pour débuter la saison, nouveau coach, nouvelles intentions, Rafa Benitez débarque avec l’envie d’imposer un nouveau style de jeu à l’Inter, plus “offensif et attrayant” selon les dires de l’espagnol. Si le technicien enlève le portrait de Mourinho au centre d’entrainement, c’est bien la seule chose qu’il parviendra à faire, l’ombre du portugais planant sur lui, l’échec est presque total. La saison avait pourtant bien commencé pour l’Inter, après une bonne préparation et le Trofeo Tim remporté, l’Inter s’impose en Supercoupe face à la Roma. La suite est assez mauvaise, le bilan est négatif en championnat, la supercoupe d’Europe s’envole, seuls les résultats en Ligue des Champions sont corrects jusqu’à la mi-temps du match face à Tottenham, les Spurs réduits à 10 remontent 3 buts en seconde période, c’est l’échec de trop pour le groupe qui ne veut plus de son coach. L’Inter gagne la coupe du monde des clubs grâce au faible niveau de ses adversaires, Benitez provoque Moratti qui était le seul à encore croire en lui, ça en est trop pour le président qui le vire et le remplace par Leonardo.

Sous l’ère Leonardo, l’Inter prend un nouveau départ, les nerazzurri recommencent à faire plaisir à leurs supporters et enchainent les victoires, en minimisant les faux pas, l’objectif est alors très simple, revenir à 3 points du rival milanais avant le derby, presque une formalité pour cette équipe. L’Inter arrive alors au tournant de la saison, l’AC Milan est sur 3 échecs consécutifs et n’est plus que l’ombre de lui même, l’Inter sur sa lancée est prête à manger son rival mais malheureusement c’est la trêve internationale, une interruption qui aura à trois reprises fait mal aux nerazzurri. De plus, Lucio est suspendu et Samuel blessé de longue date, l’Inter aligne une défense inédite avec Chivu dans l’axe et le paie cash, Leonardo montre ses premières limites et l’Inter perd le derby. Le moral dans les chaussettes, l’Inter ne fait pas mieux face à une équipe de Schalke largement à sa portée, deux défaites par 3 buts d’écarts qui mettent fin aux ambitions de l’Inter qui doit se contenter d’une deuxième place pour finir la saison. Après une fin de saison ennuyante, les nerazzurri terminent sur une note positive par la victoire en coupe d’Italie.

La saison de l’Inter

- Vainqueur de la Supercoupe d’Italie
- Finaliste de la Supercoupe d’Europe
- Champion du monde des clubs
- Éliminé en Quart de finale de ligue des champions
- Vice champion d’Italie
- Vainqueur de la coupe d’Italie

Le man to man

JULIO CESAR 40 matchs

7.5

Le dernier rempart de l’Inter a encore une fois réalisé des arrêts d’exception, assez régulier au long de la saison, il a également démontré par son absence pour cause de blessure qu’il était indispensable au bon fonctionnement de l’équipe. Seul point noir, quelques petites boulettes qui n’ont toutefois pas porté à conséquences et qui ne représentent rien par rapport au nombre de points apportés par le gardien.

PAOLO ORLANDONI 1 match

non noté

Le doyen du club (bientôt 39 ans) est prêt à rempiler pour une autre saison, 3 buts encaissés pour sa seule rencontre mais aucune responsabilité.

LUCA CASTELLAZZI 19 matchs

5,5

Le remplaçant de Julio Cesar aura eu plus de temps de jeu que prévu et n’a pas forcément toujours été à la hauteur. Il n’a jamais pu rassurer sa défense et a été en partie responsable de certaines défaites mais il a aussi livré quelques bonnes prestations.

LUCIO 45 matchs, un but

6

Saison un peu décevante pour le défenseur central brésilien, moins efficace dans ses interventions que la saison dernière, son agressivité lui a couté cher en terme de suspensions à un moment capital de la saison.

CRISTIAN CHIVU 37 matchs, un but

5

Une saison correcte sur le flanc gauche, comme à son habitude le roumain s’est montré très bon défensivement sur son côté sans trop en faire offensivement, toutefois ses prestations dans l’axe de la défense furent catastrophiques et ont couté cher à l’équipe.

IVAN CORDOBA 30 matchs

5

Le remplaçant efficace n’est plus, l’age a rattrapé le vice-capitaine qui a commis des erreurs dans des rencontres importantes. A sa décharge, il a eu beaucoup plus de temps de jeu que prévu.

MARCO MATERAZZI 8 matchs

5

A l’image de Cordoba, Matrix a été décevant en commettant des erreurs dans des matchs importants, sur le déclin depuis longtemps, son apport dans le vestiaire semble également moindre qu’auparavant. Il est temps pour lui de raccrocher les crampons et de prendre un poste dans le staff du club qui lui est destiné depuis longtemps.

WALTER SAMUEL 15 matchs

non noté

“C’est quand on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur“, rien de mieux que ce proverbe pour illustrer la saison de Samuel, blessé lourdement en début de saison il aura cruellement manqué à l’équipe.

MAICON 43 matchs, un but

5.5

Loin des prestations de la saison dernière et presque inutile dans la première partie de saison, ses prestations récentes sauvent sa saison. L’envie n’a pas toujours semblé présente dans la tête du meilleur arrière droit du monde qui devra se remotiver pour la saison prochaine.

ANDREA RANOCCHIA 26 matchs, un but

6.5

Une des seules notes positives de la saison, l’intégration de Ranocchia s’est déroulée sans accrocs, le jeune défenseur a déjà montré de très belles choses tant dans la partie gauche que droite de l’axe, la tâche n’était pourtant pas facile pour lui sachant qu’il a joué dans plus d’une dizaine de défenses différentes.

YUTO NAGATOMO 19 matchs, 2 buts

6,5

L’arrivée surprise du mercato hivernal s’est plutôt bien débrouillé, après des débuts quelque peu difficiles, le japonnais s’est surtout démarqué par son apport offensif sur les flancs. Il a plus que probablement gagné son rachat qui sera sans doute officialisé très vite.

FELICE NATALINO 3 matchs

non noté

Après une pré-saison prometteuse, il a quelque peu loupé ses débuts face à la Lazio en offrant un but, toutefois les conditions n’étaient pas vraiment idéales pour lancer un jeune joueur.

CRISTIANO BIRAGHI 2 matchs

non noté

Le joueur le plus prometteur de la préparation, il n’a pas reçu assez de temps de jeu pour être jugé.

JAVIER ZANETTI 52 matchs, 2 buts

6.5

Le capitaine a fait ce qu’il sait faire de mieux, jouer dans l’ombre tout en s’offrant le luxe d’inscrire deux buts. Battant le record d’apparitions pour le club en championnat, il devrait battre également le record absolu du nombre de matchs joué sous le maillot de l’Inter (704 contre 708 pour Bergomi) dès la saison prochaine alors qu’il vient de passer le cap des 1000 matchs officiels dans sa carrière

DEJAN STANKOVIC 40 matchs, 9 buts

7

Un des seuls joueurs à sortir la tête de l’eau en toutes circonstances, une grosse saison de plus au service du club qui aurait pu être mieux récompensée sans toutes ces blessures.

WESLEY SNEIJDER 39 matchs, 7 buts

6.5

Moins influent que la saison dernière, en partie à cause de blessures, le meneur de jeu n’a pu faire parler son talent que trop rarement, son influence sur le jeu des nerazzurri reste tout de même énorme.

ESTEBAN CAMBIASSO 45 matchs, 8 buts

6,5

Une saison correcte pour l’argentin qui n’a pas toujours joué à son poste de prédilection. Toutefois, il nous avait habitué à mieux.

THIAGO MOTTA 29 matchs, 5 buts

6.5

Un des seuls joueurs du club a avoir élevé son niveau, beaucoup plus régulier que la saison dernière et bien moins présent dans des accrochages, son travail lui a permis d’avoir sa chance en nazionale.

HOUSSINE KHARJA 19 matchs, 1 but

5

Malgré de très bons débuts, il a rapidement montré ses limites, souvent dépassé par les événements et incapable d’orienter le jeu comme il se doit, Kharja est un bon joueur de Serie A mais n’a pas sa place dans un top club comme il l’a notamment prouvé en ligue des champions.

MACDONALD MARIGA 21 matchs, 1 but

6

Après un très bon début de saison, une blessure l’a relégué sur le banc, trop peu utilisé par Leonardo, il aurait pourtant pu apporter quelque chose à cette équipe, il le fera ailleurs.

JOEL OBI 13 matchs

6.5

PHILIPPE COUTINHO 20 matchs, un but

6

Un peu comme prévu, le petit talent brésilien ne pouvait pas débarquer chez le champion d’Europe et s’y imposer, il a tout de même montré des choses prometteuses et conclu sa saison par un but. Un prêt lui serait bénéfique la saison prochaine.

SAMUEL ETO’O 53 matchs, 37 buts

8,5

LE meilleur joueur de l’Inter sans contestation possible. Toujours au service de l’équipe, se battant sur chaque ballon et marquant indéfiniment tout en restant collectif, le lion indomptable est dans la forme de sa carrière. Petits points négatifs : son altercation regrettable avec Bostjan Cesar et les occasions vendangées face au Milan et à la Juve. Cela ne représente cependant rien par rapport à sa très belle saison, son record de buts personnel battu en témoigne, il mérite des roses pour son show.

GORAN PANDEV 42 matchs, 5 buts

5.5

Décevant par rapport à la saison dernière, alternant le mauvais le bon et le moins bon, ses prestations l’ont logiquement relégué à un rôle de remplaçant.

GIAMPAOLO PAZZINI 20 matchs, 11 buts

7

La bonne surprise du mercato, le buteur a fait taire tous ses détracteurs en s’imposant immédiatement. Il ne lui a pas fallu de temps d’adaptation et semble même encore meilleur que lorsqu’il jouait à la Samp.

DIEGO MILITO 34 matchs, 8 buts

4.5

Déception de la saison, le grand buteur qu’il était semble enterré, maladroit face au but et peu influent dans le jeu, il a souvent semblé perdu sur le terrain. La suite s’annonce difficile pour lui qui devra rapidement tenter de retrouver la confiance.

DENIS ALIBEC 2 matchs

non noté

Le jeune attaquant roumain ne semble pas avoir les qualités requises pour s’imposer en équipe première.

RAFAEL BENITEZ

5

Alors que la plupart des joueurs ont disputé la plus longue saison de leur carrière, être sur le pied de guerre le 15 juillet n’était sans doute pas la meilleure idée. Après avoir détruit la plupart des joueurs mentalement et physiquement, il en a payé les conséquences. Largué en championnat, il a tout de même ramené deux trophées au club pour sauver sa peau. A coté de ça, la place pour la Supercoupe d’Europe reste vide dans la vitrine. L’Atletico n’a fait qu’une bouchée de l’Inter pourtant au grand complet.

LEONARDO ARAUJO

6.5

Bonne surprise sur le banc, le groupe l’a rapidement adopté, il s’est offert le record du meilleur début de l’histoire de la Serie A pour un entraineur. Même si il a montré qu’il avait encore beaucoup à apprendre dans les moments capitaux, il a tout de même réussi à remettre l’équipe sur les rails et a su gagner la confiance du club pour la saison prochaine.

Ils sont partis au mercato

NELSON RIVAS 1 match

non noté

3 minutes de jeu dans un match plié en coupe d’Italie et une erreur de marquage, parti dans un club méconnu du fin fond de l’Ukraine.

ALESSANDRO MANCINI 2 matchs

non noté

Deux entrées au jeu passées inaperçues, son retour au brésil est bénéfique pour lui comme pour le club.

NWANKO OBORIA 5 matchs

non noté

Plusieurs entrées au jeu qui n’ont pas suffit pour convaincre, il n’avait malheureusement pas le niveau pour l’Inter.

JONATHAN BIABIANY 21 matchs, 1 but

5.5

Malgré beaucoup d’opportunités de faire ses preuves, il n’a jamais réussi à faire ce qu’on attendait de lui même si il a parfois livré de très bonnes prestations, l’arrivée de Leonardo a signifié la fin définitive pour lui.

SULLEY MUNTARI 13 matchs, un but

non noté

Le divorce était inévitable pour le joueur le plus détesté du public. Sunderland ne compte pas le racheter malgré les conditions du prêt, affaire à suivre.

La saison prochaine

La victoire en Coupe d’Italie est de très bonne augure pour l’Inter, elle marque le début d’une nouvelle période pour les nerazzurri. Cette victoire permettra à l’Inter de débuter la nouvelle saison avec la supercoupe face à son rival milanais. Un vrai test d’entrée qui pourrait permettre d’effacer les récentes désillusions. Le mercato semble bien ciblé avec une seule grosse arrivée prévue sur l’aile droite suivi de quelques renforrts afin de renforcer l’effectif. Côté départs, aucun joueur clé ne devrait quitter le club. L’objectif pour l’Inter sera encore une fois d’être compétitif sur trois tableaux, et il n’y a pas de raison pour que ça ne soit pas le cas. Leonardo a désormais les rennes du club entre ses mains, il aura l’avantage de pouvoir préparer l’équipe à sa convenance, à lui de prouver qu’il peut mener cette équipe au sommet.