Les 15 ans du ballon d’or de Fabio Cannavaro : Le cinquième ballon d’or italien (3/3)
Le 29 novembre dernier, lors de la cérémonie du ballon d’or, Jorginho, la plaque tournante de la Nazionale de Mancini, a été récompensé de sa belle saison, au cours de laquelle il a raflé l’Euro avec l’Italie et la Champions League avec Chelsea, par une belle troisième place. Pour retrouver un Italien sur le podium d’une édition du ballon d’or, il faut remonter en 2006, où deux Azzurri se plaçaient aux trois premières places. La première, et donc le ballon d’or, revenait au capitaine de la Squadra Azzurra, Fabio Cannavaro. Pour célébrer le quinzième anniversaire de cette récompense, Calciomio revient en trois temps sur l’année 2006 du dernier défenseur lauréat du ballon d’or. Dernier épisode avec le sacre du nouveau joueur du Real Madrid !
Bienvenido Cannavaro !
Dix jours seulement après avoir inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du football italien, Cannavaro abandonne le navire Juve, qui coule en Serie B, et rejoint Fabio Capello, son entraîneur chez les Bianconeri, au Real Madrid. Le capitaine de la Nazionale endosse fièrement le numéro 5 laissé libre par Zidane. « J’ai réalisé les rêves que j’avais depuis petit. Je n’aurais jamais pensé pouvoir jouer au Real Madrid. » Critiqué en Italie pour ne pas avoir imité ses coéquipiers de la Nazionale tels que Buffon ou Camoranesi qui restent à la Juventus, le défenseur central entame sa parenthèse ibérique au cours de laquelle il remportera deux titres en Liga sans parvenir à accrocher une Champions League à son palmarès, étant notamment éliminé en 2008 par l’AS Roma de ses coéquipiers du Mondial allemand, Totti, Perrotta et De Rossi. Toutefois, à Madrid, les premiers signes du déclin de Cannavaro apparaissent, notamment à cause de problèmes d’adaptation au football espagnol qu’il reconnaît lui même. À 33 ans, rien de surprenant.
« Et le ballon d’or 2006 est …! »
La presse italienne, comblée de bonheur suite à la victoire en finale du Mondial, n’a d’yeux que pour son capitaine et son héros. La Gazzetta dello Sport, dans ses notes du Mondial attribue un 10 à Cannavaro et conclut par : « Le meilleur du Mondial : le ballon d’or et bien au-delà. Mais c’est un défenseur […], comme pour Maldini, ça restera un rêve. » Les médias, à juste titre, pensent qu’un joueur offensif a plus de chance d’atteindre ce graal individuel. Zidane, en état de grâce au Mondial malgré son exclusion en finale, Ronaldinho, sacré en 2005 et si précieux dans la conquête de la Coupe aux grandes oreilles remportée par Barcelone ou même Thierry Henry, finaliste malheureux du Mondial et de la Champions League, semblent favoris. Et cela fait dix ans qu’un défenseur n’a pas reçu le ballon d’or : l’Allemand Sammer en 1996.
Finalement, le 27 novembre 2006, c’est bien Fabio Cannavaro qui est sacré ! Le capitaine de la Nazionale est élu assez largement devant Gianluigi Buffon et devant Henry. Il déclare alors : « Gagner le Mondial est un rêve devenu réalité. Mais cela (ndlr : gagner le ballon d’or), je ne m’y attendais pas. » Et rajoute un petit mot pour les enfants de sa ville natale : « Et je voudrais dire aux Napolitains, qui jouent dans la rue comme je le faisais, que les rêves peuvent devenir réalité. » Après Sivori, Rivera, Rossi et Baggio, Cannavaro devient le cinquième italien à recevoir ce titre.
Une année exceptionnelle
Le ballon d’or est la récompense ultime de cette riche année 2006. Malgré le titre déchu en Serie A suite au Calciopoli, le défenseur a brillé par sa régularité, sa combativité et son leadership, en club comme en sélection. Si bien que le trophée remis entre ses mains le 27 novembre, couronne de nombreuses autres distinctions. Il est élu joueur de l’année 2006 en Serie A, il figure dans le onze du Mondial 2006 et dans l’équipe type de l’UEFA. Deuxième meilleur joueur du Mondial derrière Zidane, il reçoit également le titre de joueur FIFA de l’année. C’est seulement le deuxième italien, après Roberto Baggio, à recevoir cette distinction.
Alors oui, pour certains, ce ballon d’or attribué à Cannavaro souffre encore de contestations. Pourtant, l’année que le capitaine de la Nazionale a réalisé est tout simplement incroyable et surtout, grâce à lui, c’est toute l’Italie qui a pu goûter à nouveau, en 2006, à ce bonheur unique d’être champion du monde. Cela méritait bien aussi un titre d’Officier de l’ordre du mérite de la République italienne, décerné en décembre 2006, pour conclure idéalement une année fantastique.
À retrouver dans ce dossier :
Épisode 1 – Du rêve au cauchemar à la Juventus
Épisode 2 – Cannavaro sur le toit du monde
Épisode 3 – Le cinquième ballon d’or italien de l’histoire
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