DOSSIER : Palmeiras, principal héritier de la culture italienne au Brésil : des liens toujours très forts avec l’Italie (4/4)
Il est le club brésilien le plus titré du pays. A ses cotés, des dizaines de milliers de fans en tout genre se ruent chaque week-end au stade, dans la rue ou dans les bars pour défendre fièrement ses couleurs. Des illustres joueurs comme Cafu, Roberto Carlos ou Rivaldo y ont même laissé leurs plus belles empreintes. Pourtant, derrière cet écusson simple et épuré, se cache en réalité près d’un siècle d’héritage italien. Parce qu’à travers des flux migratoires historiques et quelques faits politiques inoubliables, Palmeiras est et restera lié à l’Italie pour l’éternité. Une belle histoire à la sauce italienne, que Calciomio vous fait revivre à travers un court dossier qui retrace la création du club et son héritage italien encore très présent aujourd’hui. Place au dernier épisode, avec les liens très fort que partage encore le club avec l’Italie.
Un petit air d’Italie à São Paulo
Après la guerre et après avoir changé de nom, Palmeiras ne reviendra plus jamais sur cette histoire et continuera d’évoluer avec son nouvel homonyme. De cette période jusqu’à aujourd’hui, le club d’origine italienne n’abandonnera alors pas son ascension et touchera à plusieurs reprises les sommets du football, avec des dizaines de titres nationaux et internationaux, qui feront notamment de lui l’un des clubs les plus titrés au monde. Pourtant, malgré ce trait tiré sur son passé et son origine, Palmeiras reste toujours une équipe à l’étiquette italienne de nos jours. Et c’est comme si le Palestra Italia n’avait en réalité jamais disparu. Un fait tout d’abord visible avec les nombreux sponsors ou actionnaires italiens qui sont passés du coté de Palmeiras, avec Fiat ou encore TIM qui y ont lié de nombreux partenariats. Et parmi les plus célèbres, le groupe alimentaire italien Parmalat, qui a carrément pris les commandes du club dans les années 90, allant même jusqu’à gagner la Copa Libertadores en 1999 !
Mais pour apercevoir encore plus cette « italianité » aujourd’hui, il suffit simplement de jeter un oeil autour du stade et des supporters. Dans la nouvelle enceinte du club, le virage des supporters les plus virulents est ainsi encore nommé « virage des italiens« . Et dans toutes les différentes travées, il n’est pas rare de croiser des drapeaux « vert-blanc-rouge » ou des maillots rétros avec la croix de Savoie. D’ailleurs, les supporters adverses participent aussi à ce folklore local, puisque en 2018, les sympathisants de Corinthians n’avaient pas hésité à narguer les supporters de Palmeiras, en laçant à foison des « sans Mondial, sans Mondial » suite au barrage perdu de la Nazionale face à la Suède. L’époque de l’immigration italienne est certes très lointaine, mais on retrouve également une sorte de Little Italy à la sortie du stade et dans certains quartiers historiques de la ville, comme dans le Brás ou Bexiga. Les supporters s’y réunissent alors pour manger de la nourriture italienne tout en chantant, et les panini alla mortadella ou les sandwichs à la salsiccia italiana se mélangent avec toutes sortes de bières et d’alcool. Sans oublier les centaines de pizzeria qui foisonnent sur le chemin de l’Allianz Parque, et qui font, pour l’anecdote, de São Paulo la deuxième ville avec le plus de consommation de pizze dans le monde !
Un maillot hommage et une lettre de soutien au peuple italien
Mais ce lien très fort avec l’Italie est aussi visible avec les maillots dédicacés que sort régulièrement le club. Comme cette saison, avec des maillots littéralement identiques à ceux de la Squadra Azzurra. Des maillots alors inspirés de documents de voyage que les immigrants italiens avaient reçu lors de leur embarquement vers la ville de São Paulo au début du XXe, et qui comportent même un drapeau italien dans le col. Une idée de Puma, pour symboliser à merveille cette histoire commune entre le club et l’Italie. « Nous sommes nés entre les mains d’immigrants italiens, nous avons grandi et nous sommes devenus le plus grand champion du Brésil » avait alors souligné le président de Palmeiras lors de la sortie des maillots.
Symbole d’une amitié qui ne se déchirera alors jamais, Palmeiras a aussi tout récemment adressé un sublime message au peuple italien, pour le soutenir dans sa lutte contre le coronavirus : « Chère Italie, plus de 100 ans se sont écoulés depuis notre salut, lorsque la guerre, la misère, la faim et la pauvreté ont changé nos destins au début du XXe. […] aujourd’hui, votre fils éloigné, ici en Amérique du Sud, souffre et pleure de voir sa patrie s’effondrer… ».
Malgré plus de 100 ans d’histoire et malgré des décisions politiques inoubliables, Palmeiras cultive donc toujours ce mythe italien dans son coeur. Et, en 1914, au plus profond de leur gymnase, jamais Luigi, Vincenzo et Ezequiel auraient un jour imaginé que le club qu’ils venaient de créer deviendrait l’un des plus populaires du pays. Une chose est sure, si vous voulez vous lancer dans le championnat brésilien et que vous ne savez pas encore vers quelle équipe vous tourner, une équipe italienne du nom de Palmeiras n’attend que votre s[]outien !
A lire aussi :
4. Palmeiras, principal héritier de la culture italienne au Brésil : des liens toujours très forts avec l’Italie (4/4)
🔥 Les sujets chauds du jour :
• Les recruteurs de l’Inter en Argentine pour observer plusieurs pépites locales
• Enfin la rédemption de Nicolò Zaniolo ?
• L’Italie dans un groupe compliqué à l’Euro Espoirs 2025
• En fin de contrat, Alex Meret, numéro 3 de l’Italie, attise les convoitises
• Mikautadze et d’autres joueurs de l’OL dans le viseur de la Juve
Derniers articles
Les recruteurs de l’Inter en Argentine pour observer plusieurs pépites locales
Selon Tuttosport, l’Inter cible plusieurs talents prometteurs en Argentine, suivant une tradition fructueuse qui a […]
Enfin la rédemption de Nicolò Zaniolo ?
Comme le raconte la Gazzetta dello Sport dans son édition du jour, Nicolò Zaniolo, à […]
L’Italie dans un groupe compliqué à l’Euro Espoirs 2025
L’Italie U21 se prépare pour un défi de taille à l’Euro 2025, où elle affrontera […]