Jorginho : un parcours unique, du Brésil à Vérone, il n’y a qu’un pas (1/3)
Le 26 août dernier, Jorginho, vainqueur de la Champions League et de l’Euro cette année, reçu le titre de joueur de l’année par l’UEFA. Un trophée qui récompense un parcours semé d’embûche pour un joueur au talent unique. L’occasion aussi pour Calciomio de vous raconter un parcours aussi atypique que périlleux.
Jorginho, les prémices du phénomène
Loin des luxueux quartiers londoniens ou du soleil de Naples, l’Histoire de Jorge Luiz Frello Filhio commence à Imbituba, une ville du littoral brésilien située dans l’Etat de San Catarina, au sud-est du pays. Né dans une patrie où l’on respire le football, c’est tout naturellement qu’il rêve de devenir un joueur professionnel. Une passion transmise par sa mère qui elle-même jouait au football. Récemment, elle a confié au Corriere della Sera que, lorsqu’il était enfant, ils s’entrainaient tous les deux au bord de la plage. C’est d’ailleurs lors de ces entraînements entre mère et fils que ce dernier commençait à travailler son contrôle de balle : « Il était très petit et la balle lui échappait tout le temps. Je voulais qu’il s’entraîne là-dessus, à dominer le ballon, car c’est le centre de tout ».
Sa mère sera d’ailleurs un soutien de poids pour les années à venir. C’est elle qui le motive à partir pour l’Europe, dans le but d’entamer sa carrière professionnelle. Ayant parmi ses ancêtres un arrière-grand-père italien, c’est de façon naturelle que Jorginho s’envole pour l’Italie, à l’âge de 15 ans seulement. Il atterrit à Vérone où il loge dans un monastère environnant. Découvert par Riccardo Prisciantelli, ancien directeur sportif de l’Hellas, Jorginho commence à s’entraîner avec les jeunes du club véronnais. Le joueur n’est cependant pas encore enregistré dans les effectifs gialloblu, et de ce fait perçoit seulement un maigre salaire de 20 euros et continue de vivre, durant 18 mois, dans sa modeste chambre de monastère, avec à peine de nourriture pour vivre et sans eau chaude. Des conditions difficiles qui le feront vaciller dans ses ambitions. Jorge veut tout arrêter mais les encouragements de la maman auront raison de lui. Et le temps finira par lui rendre bien les choses.
Le contrat professionnel, la récompense à des années de sacrifices
En 2010, à 19 ans, Jorginho devient professionnel à l’Hellas. il sera prêté à San Bonifacio, un club voisin qui joue en Lega Pro. Revenu à Vérone, Jorginho prend le lead au milieu de terrain. On découvre alors un joueur au profil particulier que l’on connait aujourd’hui. Doté d’un physique plutôt frêle par sa grande taille et son maigre poids, il se distingue comme un excellent meneur reculé. Bon relanceur, fin récupérateur et surtout très technique, son talent ne tarde pas à se faire connaître en Serie B. Même Liverpool commençait à s’intéresser à lui.
Pas d’Angleterre (du moins pas encore) pour celui qui vient d’acquérir la nationalité italienne. En 2012, Jorginho finit par obtenir ses papiers italiens du fait d’être un descendant d’un citoyen italien. Chose qui lui permettra de taper ses premiers ballons en tant qu’Azzurro. En effet, ses prestations avec l’Hellas ne sont pas passées inaperçues par le sélectionneur des u21 italiens de l’époque, Devis Mangia.
En 2014, après avoir effectué sa première saison en Serie A, Jorginho quitte l’Hellas pour le Napoli de Rafael Benitez. Une grande page qui se tourne pour le désormais Italo-Brésilien qui, à l’aube d’une grande carrière, n’a finalement pas flanché face aux nombreuses difficultés qu’il a connu avant même le début de sa carrière professionnelle.
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