L’Inter manque la dernière marche pour pouvoir défendre son titre lors de la Coupe des clubs champions 1965-1966 a été éliminée en demi-finale par le Real Madrid. La saison suivante offre au club milanais une occasion de revenir au sommet du football européen.

La qualification :

La saison 1966-1967 marque donc la quatrième participation consécutive du club en Coupe des clubs champions. L’Inter a l’expérience des grands rendez-vous et met le pilote automatique en route jusqu’aux quarts de finales où elle rend la monnaie de sa pièce au Réal, puis elle fait deux matchs nuls en demi-finale contre les Bulgares du CSKA Sofia. Selon les règles de l’époque, si les équipes ont marqué le même nombre de buts en cumulant les scores des deux matchs réglementaires, il faut en organiser un troisième. La “belle” a lieu à Bologne et les joueurs de l’Inter l’emportent un but à zéro. Les nerazzurri n’ont perdu aucun match avant la finale.

1er Tour:

Inter-Torpedo Moscou 1-0
Torpedo Moscou-Inter 0-0

8ème:

Inter-Vasas 2-1
Vasas-Inter 0-2

Quarts:

Inter-Real 1-0
Real-Inter 0-2

Demi:

Inter-CSKA Sofia 1-1
CSKA Sofia-Inter 1-1
Inter-CSKA Sofia 1-0

The Goddess of 1967 : Epic Fail ! (Automne).

La finale de Lisbonne du 25 mai 1967 oppose l’Inter aux Écossais du Celtic. Il va sans dire que l’Inter est archi-favorite. En plus, c’est la première participation du Celtic en Coupe des clubs champions. Sauf que l’équipe de Glasgow est inarrêtable lors de la saison 1966-1967 durant laquelle elle remporte tout : championnat écossais, la Coupe d’Écosse, la Coupe de la Ligue écossaise et même la Coupe de Glasgow. Les prémisses de la fantastique saison du Celtic remonteraient au mois de mai 1966, avec une tournée sans défaite aux Bermudes, au Canada et aux États-Unis.

Pour la finale, Helenio Herrera présente une équipe cent pour cent italienne. Ce qui veut dire que Suárez et Jair ne sont pas titularisés. L’entraîneur adverse Jock Stein (à prononcer “Djock Stean”) fait mieux avec the bhoys qui sont tous nés dans un rayon 30 miles (environ 50 kilomètres) autour de Glasgow.

Le Celtic n’a pas de star. Les vedettes sont les Italiens. Les joueurs du Celtic débarquent sur le terrain avec leurs dégaines de ploucs (certains ont plein de dents en moins) et observent les joueurs de l’Inter au bronzage impeccable : pour eux ils ont l’air de stars de cinéma. En un certain sens, l’histoire se répète entre l’aura qui entoure d’anciens champions et la fraîcheur des nouveaux venus. C’est presque un remake britannique de la finale Inter-Real de 1964. Bobby Lennox raconte qu’avant le match, son camarade de chambrée Jimmy Johnstone était un peu inquiet : « Même si c’était un grand joueur, il se faisait du mouron. Il disait des trucs du genre : “Mais ils ont Facchetti et ils ont Mazzola.” Je lui ai dit : “Mais nous t’avons toi et Billy [McNeill, le capitaine] et Tommy Gemmell, nous aussi nous avons de grands joueurs dans notre équipe.”»

Dès la 7′ de la rencontre, Craig fait tomber Cappellini dans la surface de réparation écossaise, c’est un penalty pour l’Inter. Mazzola le convertit sans problème, 1-0. Les Italiens savent habituellement gérer ce genre d’avantage et ils se replient en défense. Le gardien Sarti est beaucoup mis à contribution, contrairement à son homologue du Celtic. L’Inter tient longtemps mais Gemmell trouve la faille à la 62′ Les joueurs de l’Inter sont trop fatigués pour trouver les ressources pour réagir après cette égalisation. Chalmers marque le but de la victoire à la 85′.

C’est la première fois qu’un club du nord de l’Europe remporte la Coupe des clubs champions. Les bhoys deviennent les “Lisbon Lions“. Trois jours après la finale, l’Inter perd le scudetto lors de la dernière journée de championnat. Pour beaucoup d’observateurs, c’est la fin de la Grande Inter. Le capitaine Armando Picchi, en conflit avec Helenio Herrera, quitte le club. Le directeur sportif Italo Allodi ne s’entend pas non plus avec Herrera, mais ils restent à l’Inter pour la saison 1967-1968, jusqu’à la vente du club par Angelo Moratti. Une page se tourne dans l’histoire de l’Inter.

CELTIC-INTER 2-1 (0-1)

BUTEUR : Mazzola (7′ pen.), Gemmell (62′) et Chalmers (85′)

CELTIC : Simpson ; Craig, McNeill, Clark, Gemmell ; Murdoch, Auld ; Johnstonne, Wallace, Chalmers, Lennox. Entr: Stein.

INTER : Sarti ; Burgnich, Guarneri, Picchi, Facchetti ; Bedin, Bicicli, Corso ; Domenghini, Mazzola, Cappellini. Entr: Herrera.

ARBITRE : Kurt Tschenscher (RFA).