La saison de clubs terminée, place donc aux bilans et à la 6ème édition des Premi Calciomio. Pour commencer, voici le carnet de notes des clubs de Serie A. On va faire une exception et utiliser le barème français pour juger la saison de chaque équipe.

Roma : 19/20

La Roma revient de loin, elle a battu tous ses records personnels cette saison et a poussé la Juve dans ses derniers retranchements. Avec un tel score, elle aurait été championne 9 fois sur 10. Petit bémol, le zéro pointé contre la vieille dame en championnat et la finale de Coupe d’Italie loupée de peu.

Juventus : 18/20

Saison stratosphérique en Serie A avec tous les records battus et la barre des 100 points franchie. On a tout dit sur le troisième scudetto de la bande à Conte, moins sur le flop en Champions League, la finale d’Europa League à domicile qui lui tendait les bras et la Coupe d’Italie bazardée.

Hellas 17,5/20

Un retour par la grande porte après 12 longues années d’absence. Européen durant une bonne partie des matches aller avant de décrocher logiquement, ça reste une saison exceptionnelle pour un promu. Le tout emmené par un Luca Toni tout simplement immortel. Cerise sur le gâteau, le public qui se tient à carreaux.

Napoli : 17/20

3ème, une place de moins que l’an passé mais avec le même nombre de points. Benitez a fait honneur à sa réputation en remportant la coupe d’Italie. Éliminé avec 12 points en Champions League (du jamais vu et on n’est pas prêt de le revoir) dans le groupe de la mort, le regret reste l’Europa League où il y avait mieux à faire.

Parma 16,5/20

Une série d’invincibilité de 17 rencontres puis un petit coup de mou avant de mettre le coup de collier décisif en toute fin de championnat. Retour en Europe sept ans après la dernière apparition. Petit chef d’œuvre concocté par Donadoni qui est à peu près le seul coach à savoir gérer Cassano. Ravis de revoir Parma à ce niveau.

Fiorentina : 16/20

4ème comme l’an passé, mais avec l’Europe en plus à jouer. Privé de Rossi pendant 6 mois et de Gomez toute l’année, Montella a réussi l’exploit de finir devant les clubs milanais. Éliminé par un coup-franc de Pirlo en Europa League, battu en finale de Coupe. Ça manque d’un trophée mais ça reste une excellente saison.

Torino 15,5/20

On espérait secrètement voir le Torino européen de notre vivant, il faudra prendre encore son mal en patience. Reste une saison très positive – la meilleure de ces 20 dernières années – avec un duo Cerci-Immobile qui a régalé la galerie. Mention spéciale au doyen Ventura, fin maitre tacticien. Il ne manquait vraiment pas grand chose.

Atalanta : 15/20

Les Bergamasques ont caressé l’Europe quelques semaines mais la concurrence était rude, ils se “contenteront” d’une des meilleures saisons de leur histoire. Socle italien, entraineur en place depuis quatre ans, stabilité, travail, sérieux. La reine des provinciales.

Sassuolo : 14/20

Personne n’aurait donné cher de leur peau après le 7-0 contre l’Inter en début de saison, encore moins après l’intermède Malesani (5 défaites consécutives). Et pourtant les neroverdi se sont maintenus pour leur première saison parmi l’élite en mettant en valeur le made in Italy (aucun buteur étranger notamment) et en pratiquant un jeu plaisant.

Inter : 13,5/20

Le trio de tête est loin, très loin, mais les nerazzurri restaient sur une 9ème place et une saison cauchemardesque. La qualif en Europa League était l’objectif minimum, Mazzarri a redonné un sens tactique à cette équipe. Sa gestion des forces en présence n’a pas été parfaite mais il a dû faire avec une incroyable malchance. Facteur à prendre en compte.

Cagliari : 13/20

On demandait aux Sardes de se sauver sans trop souffrir, rien de plus. Mission largement accomplie, le tout avec un stade ouvert au quart et un président complètement barjot qui était occupé à acheter un autre club. Mention spéciale pour l’effectif le plus stable de la Serie A.

Sampdoria : 12/20

Avoir su réagir à temps en remplaçant Delio Rossi par Mihajlovic a été la meilleure chose qu’ont su faire les dirigeants blucerchiati cette saison. Un maintien obtenu très à l’avance mais une saison anonyme dans l’ensemble. Petit lot de consolation, avoir fini devant le cousin du Genoa.

Lazio : 11/20

Il n’y a que six places pour l’Europe et la concurrence est de plus en plus nombreuse chaque année. Après trois qualifications consécutives en Europa League, les biancocelesti pouvaient bien se louper au moins une fois. Un championnat relativement anonyme mais avec un public absent et une élimination évitable en Europe contre les Bulgares de Ludogorets.

Udinese : 10,5/20

Guidolin ne peut pas faire des miracles chaque saison. Et pourtant, pour une fois, l’Udinese avait su retenir ses meilleurs joueurs lors du mercato hivernal. Il faut rappeler que le maintien reste l’objectif principal des Frioulans. Décevant en Europe (élimination en préliminaires), la moyenne de justesse grâce à la belle épopée en Coupe d’Italie (demis avec scalp des clubs milanais) et Toto Di Natale.

Genoa : 10/20

La moyenne tout juste, le pari loupé avec Liverani, truc que tout le monde sentait venir et l’obligation de rappeler le Gasp’, ça on s’y attendait moins. Maintien acquis en avance sans souffrir, heureusement car la fin de saison a été épouvantable avec une longue série de défaites.

Chievo 9/20

D’accord le maintien est assuré, mais rien d’exceptionnel vu le nombre de points qu’il fallait pour rester en Serie A cette saison. Quel est l’intérêt de ne pas confirmer Corini en juin dernier pour le rappeler quatre mois plus tard ? Le conte de fée continue ? Elles sont où les fées ?

Milan 8/20

Cette saison n’est que le fruit d’une gestion et d’une communication catastrophique. Quand on analyse la situation du Milan, on n’a même pas l’impression de parler de ce club tellement c’est le grand n’importe quoi. Seeedorf a tenté de redresser la barre en deuxième partie d’exercice avant de probablement se faire lourder comme un malpropre. Parcours honorable en Champions League. Non européen pour la première fois depuis 15 ans.

Livorno : 7/20

Une troisième place de lanterne rouge en seulement six ans mais le maintien était quasiment mission impossible. Trop de joueurs inexpérimentés, budget restreint, les amaranto ne pouvaient guère espérer mieux et limitent même la casse en officialisant la relégation à l’avant-dernière journée.

Bologna : 6/20

Équipe sans âmes depuis le départ de Diamanti dans des conditions particulières, le mercato hivernal dit tout : Friberg et Ibson que Ballardini ne connaissait même pas et qui ont déjà leur place réservée dans le panthéon des bidoni. Dommage car les rossoblu ont finalement peu fréquenté la zone rouge durant la saison mais à force de jouer avec le feu…

Catania : 5/20

8ème l’an passé et équipe surprise. Relégué cette saison sans jamais vraiment croire au maintien (zone rouge intégrée lors de la 10ème journée et plus jamais quittée, 20 fois lanterne rouge). Vendre Lodi au Genoa pour le rappeler six mois plus tard, virer Maran, le rappeler et le virer, on continue ?