Tassotti, c’est fini

Par Leo Carta publié le 16 Juil 2016
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Tasso, tutt’un altro passo

Après 37 années parcourues main dans la main, les chemins de Mauro Tassotti et du Milan se séparent. Pourtant sous contrat jusqu’au 30 juin 2017, le couple s’est séparé d’un commun accord. Au club depuis l’âge de 20 ans, il aura tout vécu sous les couleurs rossonere : de la Serie B à la Serie A, de  l’avènement de Berlusconi aux dynasties Sacchi et Capello, des nombreuses Champions League à la retraite, de la Primavera aux -grands- coachs qu’il a épaulés. C’est bien simple, personne dans le monde ne peut se vanter d’avoir passé autant de temps au Milan AC. 37 ans, un record pour le club. Alors, quand ces derniers jours nous avons appris son départ, il faut admettre que ce fut avec un petit pincement au cœur. Qu’il soit rossonero ou non. Et, si de nombreuses bandiere ont traversé le Calcio, certaines se sont faites discrètes. Comme tonton Mauro.

Le dernier des Mohicans

« Milan et le Tasso sont devenus grands ensemble. » Ainsi s’ouvre la lettre d’adieu que le club a adressé à son désormais ex-chéri. Car, si Tassotti et le Milan AC ont connu début des années 80 la Serie B (deux titres en 80-81 et 82-83), ils ont surtout mis à sac l’Europe toute entière à la fin de la décennie et au début de la suivante. Maillon fixe de l’une des meilleures défenses de tous les temps, 100% italienne soit dit en passant, composée de : Tassotti donc, Franco Baresi, Billy Costacurta et Paolo Maldini. De quoi dormir tranquille. Avec le Milan, Mauro rafle en tout trois Champions League dont une soulevée le brassard au bras en l’absence de Baresi (en 1994, contre le Barça de Cruyff). Latéral droit d’envergure, il est convoqué la même année par son ex-coach, Arrigo Sacchi, pour participer à l’épopée italienne lors de la Coupe du Monde 94, même s’il n’y aura joué que deux petits matchs aux Etats-Unis, dont celui contre l’Espagne (Luis Enrique likes this). Il prend ensuite sa retraite fin 97 et devient dans la foulée entraîneur de la Primavera. En quatre ans, ses équipes remportent deux tournois Viareggio si bien que le club le lance en équipe première aux côtés de Cesare Maldini en 2001. S’en suivent huit belles saisons durant lesquelles il sera le bras droit d’Ancelotti. Ensemble, ils remporteront -pour faire court- deux Champions et un championnat. Comme tout le monde le sait désormais, le départ de Carletto marque un tournant dans l’histoire récente du club. La pige de Leonardo ne se passe pas si bien que prévu et Tassotti se retrouve à devoir gérer l’équipe durant la tournée estivale, en attendant un nouveau coach. Débarque finalement Max Allegri qui, en bon magicien, remporte le championnat sur sa première année. Mais le Milan boite. Allegri est remercié en janvier 2014 et, pareil, Mauro prend en charge l’équipe en attendant l’arrivée de Seedorf (victoire 3-1 en huitièmes de finale de Coppa Italia), dont il sera l’adjoint. Même rôle pour lui avec Inzaghi. La rupture définitive arrive plus tard, avec Mihajlovic. Coïncidence ou non, il s’avère que l’arrivée de Sinisa correspond avec la mise à l’écart de Tassotti qui devient alors « observateur », notamment des jeunes joueurs du club partis en prêt. Et nous voici. Juillet 2016. Une histoire qui se termine,une nouvelle qui démarre. Car le futur de Tassotti voit maintenant jaune et bleu. Direction l’Ukraine et Sheva, dont il deviendra le vice-sélectionneur. L’histoire d’une vie.

 




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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