Patrice Evra et la Juventus, encore ou stop ?

Par Matthias Bertoncelli publié le 15 Avr 2016
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Tonton Pat, raconte-nous une histoire (I)

« Il était une fois, un homme redevenu attachant depuis son retour en Italie« , tel pourrait être le début de cette histoire. En effet, après le calamiteux épisode Knysna en Afrique du Sud et la fameuse grève du bus, Evra a su faire remonter sa côte de sympathie en flèche. Comment ? D’une part par la bienveillance qu’il dégage auprès de ses coéquipiers et le professionnalisme dont il fait preuve sur le terrain ; pas une histoire, pas un remous, pas un mot plus haut que l’autre depuis qu’il est arrivé à Turin. Un ancien raté de la CGT transformé en gentil petit soldat ? On aurait presque tendance à le penser. Prenant à cœur son rôle de nouveau leader du vestiaire après les départs des « vieux » comme Storari, Pepe ou encore Pirlo, Pat tient à chaperonner les jeunes du club en leur inculquant la rage de vaincre et la haine de la défaite. Il faut dire qu’Evra est, et restera, un excellent compétiteur avec un palmarès bien garni. Côté terrain, son immense entente avec Paul Pogba sur le côté gauche fait des étincelles. Les deux français se connaissent parfaitement et se trouvent les yeux fermés. Une osmose qu’il sera difficile de remplacer si le natif de Dakar venait à ne pas prolonger. Avec cela, Allegri perdrait également un atout précieux lors des phases défensives en 3-5-2 « bas ». En effet, Evra a toujours été préféré à Sandro lorsqu’il fallait barricader les ailes, sa rigueur défensive et tactique étant davantage ancrée chez lui de part son expérience du haut niveau.

Tonton Pat, raconte-nous une histoire (II)

« Il était une fois, un homme qui n’avait pas dégagé le ballon à la 90′ d’un huitième de finale retour de Champions League… » L’autre version de la théorie du « je suis vieux et mon niveau d’antan n’est plus ». Il faut souligner que les plus belles années d’Evra sont bel et bien derrière lui désormais. Les erreurs sont, certes, humaines mais ses prises de décision sont souvent à la limite. Et son apport à l’équipe, lui, souvent limité. Notamment durant les phases offensives. Statistiquement parlant, le numéro 33 peine à soutenir la comparaison avec son pendant brésilien. En 22 présences sur le terrain contre 19, Evra a moins couru (9,323 km contre 10,517), délivré moins de passes ayant entraîné une occasion de but (2 contre 11) et n’a mis qu’un but (contre 2 pour le néo arrivant). Techniquement parlant, Evra n’est pas non plus un monstre et ses centres sont beaucoup moins précis et dangereux que peuvent l’être ceux de l’auriverde. Le montant du transfert déboursé pour Sandro (26 M€) n’induit, enfin, que très peu de place aux doutes. Ce sera lui qui sera titulaire la saison prochaine. L’offre d’un renouvellement de contrat de 2 ans à Evra est donc parfaitement calculée. Elle permettra au français de continuer son rôle de leader auprès des jeunes et devrait parfaire la culture défensive de Sandro en tant que formateur de luxe. Le seul problème résidera sur la capacité du capitaine tricolore à accepter un rôle de doublure. « La Juventus m’a proposé un contrat de 2 ans afin de continuer l’aventure mais la décision finale, c’est seulement moi qui la prendrai « . Tout est dit.




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Matthias Bertoncelli

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