Sassuolo s’est-elle trouvée une pointe avec Defrel ?

Par Thomas Sghedoni publié le 05 Mar 2016
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Des débuts inattendus

Destinée atypique que celle de cet attaquant français, né dans les Hauts-de-Seine (92), dont il porte fièrement le numéro sur ses maillots. Passé du district dans son club de Châtillon à la Serie A et Parma (glorieuse époque où les Crociati ne vivaient pas l’enfer de Dante en Serie D) à la faveur d’un essai décroché au hasard grâce à un pote qui connait un agent, rien ne le prédisposait à jouer six ans plus tard à Sassuolo, à la pointe d’une attaque où s’expriment deux des plus gros espoirs italien au poste d’ailiers. Ayant d’abord commencé à jouer chez les jeunes Parmesans, et une fois son gros déficit physique gommé, le français va rapidement gagner un surnom au sein du centre du formation : le nouveau Menez, et ce grâce à sa vitesse et à ses dribbles. Il aura l’occasion de commencer à démontrer son talent des la saison suivante chez les pros en rejoignant l’US Foggia, où il signe une saison suffisamment bonne pour enfin signer un véritable contrat chez les Romagnols de l’AC Cesena pour le début de la saison 2012-2013, en Serie B. Il va y connaitre deux premières saisons tranquilles, jouant plutôt sur une aile, pour finalement gagner une promotion en A à la fin 2014. Sa découverte du plus haut niveau va véritablement lui permettre d’exploser à la face de l’Italie. Auteur de 9 buts dans une équipe en grande difficulté toute la saison, et qui ne finira avant-dernière que grâce à l’incroyable naufrage sportif et financier de son premier club, il étonne notamment par sa qualité de frappe qui lui fait marquer quelques pralines somptueuses et en fait un élément convoité lors du mercato, alors que son club à besoin de liquidité.

Sassuolo, l’heure de la confirmation ?

Très convoité par les verts de l’AS Saint-Etienne, il préférera rester en Emilie-Romagne en rejoignant la banlieue de Modène et le club de Giorgio Squinzi. Orphelin de Simone Zaza qui en deux saisons s’est mis l’ensemble des tifosi dans la poche avant de rejoindre la Juve, le français a une lourde tâche devant lui. Et ça commence assez mal. Titulaire en pointe une douzaine de matchs en début de saison, il n’inscrit que 2 buts tout en livrant des prestations peu convaincantes. Pire, il est pris en grippe par les tifosi du Mapei Stadium et sort du onze de départ au profit de Sergio Floccari, se cantonnant au banc et jouant sur l’aile droite lorsque Nicola Sansone ou Domenico Berardi sont indisponibles. Heureusement pour lui, le mercato d’hiver a changé la donne. Avec le départ des deux vieilles pointes Floccari et Floro Flores, les performances insuffisantes répétées de Diego Falcinelli, il a réussi à récupérer sa place. Et dès son premier match, il claque un joli pion face à Palerme. Puis, un doublé face à l’Empoli, dont une reprise de volée parfaite d’équilibre, avant de confirmer ce regain de forme inattendu le week-end dernier en faisant le break face à la la Lazio faisant un taire un Stadio Olimpico qui n’avait vraiment pas besoin de ça. Jouant maintenant sans pression, ayant regagné le cœur volatile des supporters, Grégoire laisse apprécier sur le terrain sa vitesse, sa qualité de dribble et et ses frappes sèches. Di Francesco, dithyrambique à propos des qualités de son attaquant après le match de lundi, semble avoir réussi à redonner confiance à ce garçon appelé à prendre la pointe d’une attaque peut-être bientôt européenne. Confirmation dimanche contre le Milan AC ?

 




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Thomas Sghedoni

Rédacteur Sassuolo



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