Sassuolo, pourquoi ça coince ?

Par Jérémie Panizzoli publié le 09 Nov 2016
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Sassuolo

Une cascade de blessures

En finissant le dernier exercice à une historique 6eme place, Sassuolo s’est donné le droit de jouer en Coupe d’Europe. Un cadeau empoisonné. Car pour affronter les deux tableaux majeurs (Serie A et Europa League), il faut un effectif conséquent en quantité et qualité. Ce qui n’est malheureusement pas le cas du club d’Emilia Romagna. Avec 25 joueurs pros dans l’effectif, la quantité est respectée. En revanche, le niveau qualitatif est indigne d’un représentant en Europe. Extrêmement dépendant de l’équilibre de son équipe type, Di Francesco ressemble davantage à un équilibriste qu’à un entraîneur. En effet, il n’a pas pu aligner le même onze depuis le début de la saison. Adepte du 4-3-3, il a du changer de schéma pour un improbable 4-2-3-1 ou le 3-4-3 de dimanche dernier face à l’Atalanta conclu par une défaite 3-0.  Obligé de composer avec les blessures en cascade et les suspensions, Sassuolo semble à bout de souffle.

Berardi, une absence préjudiciable

Au delà des véritables problèmes d’effectif et de calendrier, le problème majeur de cette formation est évidemment l’absence de Domenico Berardi. L’ailier magique de 21 ans, véritable détonateur de l’attaque et pierre angulaire du jeu des neroverde est irremplaçable. Présent lors des 6 premiers matchs de Sassuolo, il marque 7 buts en 6 matchs avec 1 passe décisive et l’équipe totalise 3 victoires, 3 nuls et 1 défaite… sur tapis vert face à Pescara. Depuis sa blessure au genou, le bilan est de 7 défaites, 3 nuls pour seulement 4 victoires. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Alessandro Matri est arrivé cet été pour apporter de l’expérience en attaque mais ça ne semble pas prendre. Auteur d’1 seul but en 13 rencontres, il symbolise ce mercato estival manqué de la part de Sassuolo.

Un secteur défensif défaillant

Le profil offensif colle à la peau de l’équipe imaginée par Di Francesco. Cependant, l’aspect défensif est à revoir pour ne pas dire complètement à rebâtir. Les tâtonnements tactiques n’aident pas, mais le niveau d’Acerbi et de Cannavaro posent question. Sans ces deux leaders de l’arrière garde, Sassuolo peut avoir peur pour la suite de la saison. Enfin, la remise en question concerne également Consigli, bien moins décisif qu’auparavant sur sa ligne et dans ses sorties comme en témoigne le nombre de buts encaissés (30 en 20 matchs toutes compétitions confondues) pour seulement 3 clean sheet

Les raisons d’y croire encore

Désormais 16èmes avec seulement 13 points, la situation est catastrophique et il est urgent de réagir sous peine de véritablement vivre une descente aux enfers fatale. Cependant, il y a encore des motifs d’espoir. Berardi semble être débarrassé de son problème au genou. S’il faudra lui laisser quelques semaines pour retrouver son meilleur niveau, il va apporter de la confiance à ses coéquipiers. Dans un style différent, le Français Grégoire Defrel a surnagé en marquant quelques buts décisifs. Il sera important dans la remontée de l’équipe. Attention à ne pas le perdre cet hiver lors du mercato. Encore en lice en Europa League, cette compétition peut servir de déclic pour lancer définitivement une saison qui peine à passer la seconde. Mais sans une reprise en main générale à tous les étages du club, (joueurs, entraîneurs et dirigeants), Sassuolo risque de vivre une véritable désillusion. Vent de fraîcheur depuis sa montée en Serie A, il y a maintenant 4 ans, le club doit se reprendre impérativement. Du rêve au cauchemar, le chemin est court, beaucoup ne sont plus dans l’élite pour en témoigner.




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Jérémie Panizzoli

Rédacteur référent pôle events & live



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