Rugani continue de faire ses gammes

Par Nicolas Portais publié le 06 Avr 2016

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On ne donnait pas cher de la place de Daniele Rugani dans la rotation défensive de Max Allegri il y a encore quelques mois, si tant est qu’il soit possible de parler de rotation, du fait du retour en force de la formule à trois derrière avec les indéboulonnables Barzagli-Bonucci-Chiellini. Il n’était pas non plus évident de l’imaginer doubler Martin Caceres en tant que premier choix de substitution. C’était sans compter la cascade de blessures qui allait s’abattre sur la Juventus, et plus précisément sur son arrière-garde. C’est tout d’abord Caceres, dont le contrat prendra fin cet été et que l’on ne reverra manifestement plus sous la tunique bianconera, qui a disparu des feuilles de match à cause d’une blessure qui doit le tenir éloigné des terrains pour encore bien quelques semaines. Est venu ensuite le tour de Barzagli, Bonucci et Chiellini (à plusieurs reprises).

La roue a donc tourné pour l’ancien du centre de formation de l’Empoli, lancé par Allegri lors de plusieurs rencontres de Serie A, notamment lors du match au sommet face au Napoli en février dernier. Pas facile d’entrer en cours de rencontre en devant faire face à un Gonzalo Higuain qui affole les stats, mais la Juventus était pourtant sortie victorieuse de ce choc des titans, sans concéder de but aux azzurri. On a beaucoup parlé du record d’invincibilité en Serie A pour un gardien qui est depuis peu la propriété de Gigi Buffon. Notons qu’avec 7 rencontres disputées sur les 9 dernières journées de championnat, on peut considérer Rugani comme l’un des artisans de cette réussite qui n’est pas l’apanage du seul portier bianconero, si talentueux soit-il.

Longue encore est la route

Tout n’a pas été que réussite et conte de fée dans le gentil monde du Calcio cela dit : le jeune défenseur est en partie responsable (d’autres avec lui) de la correction 3-0 reçue sur la pelouse de l’Inter en demi finale retour de Coupe d’Italie. Et même si la Vieille Dame a évité le crash en se qualifiant pour la finale aux tirs aux buts, cet épisode sonne comme une piqure de rappel à ceux qui le verraient déjà à la taille du costume d’Andrea Barzagli. D’ailleurs Allegri n’a quasiment pas fait appel à lui en Champions League (2 petites minutes lors de la phase de poules face à Séville), peut-être histoire de ne pas brûler les étapes. En revanche, le rendez-vous a d’ores et déjà été pris avec la Nazionale, notamment puisqu’Antonio Conte l’a convoqué pour les derniers tests amicaux (face à l’Espagne et l’Allemagne). Même s’il n’est pas rentré sur le terrain, on mettrait volontiers une pièce sur la possibilité que de nombreuses sélections pourraient suivre sous la houlette de ses successeurs. Le tout est de pouvoir continuer à glaner du temps de jeu en continu avec son club.