Ranieri limogé : Logique ou injuste ?

Par Jérémie Panizzoli publié le 25 Fév 2017
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Des absences majeures

Comment peut-on licencier un homme qui a mené un club modeste comme Leicester au sommet de l’Angleterre ? Voilà la question que l’Europe entière du football se pose au lendemain du limogeage du meilleur entraîneur de l’année désigné par la FIFA. En perdant un joueur aussi fondamental dans l’équilibre du système que N’Golo Kanté,  Leicester a perdu plus qu’un simple joueur. Un métronome, un régulateur de jeu. Obligé de composer sans lui, Ranieri a bien tenté d’imaginer une tactique de jeu différente. Sans succès. Autre joueur fondamental l’an dernier, Jamie Vardy n’est plus que l’ombre de lui-même, ce qui provoque forcément une baisse de rendement immédiate de l’équipe. Orphelins des deux artisans majeurs du succès passé, Leicester et Ranieri n’ont pas pour autant été catastrophiques toute la saison. Loin de là…

Une Champions League maîtrisée

Qualifié pour la Champions League pour la première fois de son histoire, Leicester espérait bien y figurer. En terminant premier de son groupe face au FC Porto notamment, les Foxes ont fait mieux que de bien figurer, ils ont étonné positivement. Sans rentrer dans les détails comptables, le parcours a généré de nombreuses rentrées financières qui ont permis à Leicester de continuer de grandir. La qualification historique pour les huitièmes de finale de cette même Champions League aurait du sceller définitivement le sort de Ranieri en le confirmant définitivement en dépit de la mauvaise période actuelle. Enfin choisir de virer un coach encore soutenu par le vestiaire, après une courte défaite 2-1 chez le triple vainqueur en titre de l’Europa League, cela ressemble à une sévère faute de goût…

Aucun plan B tactique

Personne n’attendait cette saison que Leicester soit à la même place que l’an dernier à la même époque. On l’a évoqué auparavant, le départ et la baisse de forme de certains joueurs ont fait considérablement chuté le niveau intrinsèque de cette équipe. Cependant, d’autres facteurs semblent avoir contaminé les Foxes. Pour parvenir à être champions en 2016, Ranieri avait misé sur un sens du sacrifice collectif total. Sans révolutionner le jeu, le coach obligeait son équipe à être constamment en mouvement, en exerçant un pressing intense et surtout en profitant des espaces pour lancer les fusées Vardy ou Mahrez. Mais désormais, le plan est connu de tous et la réussite fuit littéralement Leicester et son coach n’a pas trouvé les arguments pour inverser la tendance. Suffisant pour expliquer que le champion en titre joue le maintien ? Un peu tiré par les cheveux tout de même.

Tout entraîneur sans résultat ne dure pas

Ce fameux dicton semble approprié comme un gant à Claudio Ranieri. Considéré à tort ou à raison comme un sacré looser pendant des années, il avait enfin réussi à placer son coup de maître, là où personne ne l’attendait. Grace à la longue expérience qu’il a cumulé durant plusieurs décennies, le coach ne doit pas être surpris par cette décision. Finalement, il ne connaît que trop bien le football pour savoir que sans résultat, les dirigeants ne supportent jamais la pression. Malgré une certaine émotion sincère lors de sa dernière conférence de presse, ce bon vieux Claudio se savait en sursis depuis quelques jours. Si le public ne l’a jamais lâché malgré la crise actuelle, c’est parce qu’il sait ce que Claudio Ranieri a apporté à ce modeste club d’Angleterre et que ce dernier a toujours été loyal vis à vis des fans comme il dit. L’histoire de Ranieri avec Leicester est indélébile, historique et profonde. Certes, elle se finit brutalement et sans ménagement pour le coach italien. Mais elle n’altérera jamais le poids de l’exploit qu’a réalise Claudio Ranieri en portant les Foxes au titre de champion. What else ?




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Jérémie Panizzoli

Rédacteur référent pôle events & live



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