Radja Nainggolan, la désillusion de trop

Par Théo Rizzo publié le 24 Mai 2018
Crédits

Une addiction à la cigarette et des soucis avec Martinez :

 « Il a besoin de fumer. Mais tant qu’il s’illustre sur les terrains, ce n’est pas mon problème. » C’est ce qu’avait déclaré Marc Wilmots durant l’Euro 2016. Une compétition synonyme d’échec total pour des diables piteusement éliminés par une valeureuse équipe galloise (3-1). Pourtant lors de cette compétition, Radja Nainggolan écarté de la Coupe du Monde deux ans plus tôt, s’était distingué par sa grinta et sa détermination. Des qualités uniques au sein de la sélection qui lui ont permis de clôturer son aventure européenne avec deux buts au compteur dont une fabuleuse frappe lors de la rencontre contre les Pays de Galles. Trop peu pour des Belges éliminés en quart de finale et orphelins de leur entraîneur préférant quitter le navire après un échec cuisant en France. Dans le but de pallier à ce départ, l’union belge décide de pointer leur confiance sur Roberto Martinez, qui est élu entraîneur de l’équipe nationale après un bon travail à Everton. Le début des soucis pour le ninja !

En effet, dès l’arrivée du coach espagnol, ce dernier souhaite instaurer une certaine mentalité en interdisant la cigarette à tous ses joueurs et propulse le ninja sur le banc dès le premier match qualificatif à la Coupe du monde. Sélectionné dans un premier temps, le ninja est ensuite totalement oublié par le nouvel entraîneur qui ne cesse de clamer haut et fort que son choix est tactique et qu’il n’existe aucun autre souci entre les deux hommes. Un temps mis sur le côté à cause d’une vidéo controversée sur les réseaux sociaux et d’un retard à l’entraînement, le milieu de terrain est ensuite rappelé par son sélectionneur pour disputer des matchs amicaux sous les applaudissements du public. Une joie de courte durée pour le Belge. De fait, alors qu’il déclarait en avril dernier que sa relation avec son coach s’était améliorée, Roberto Martinez a de son côté décidé d’annihiler lundi dernier, en conférence de presse les espoirs du ninja, en déclarant que ce dernier ne participerait pas à la Coupe du Monde en Russie.

Une retraite internationale anticipée et des Belges indignés 

Au-delà de la colère quant à l’absence de Nainggolan dans le groupe belge, c’est surtout l’incompréhension qui prime pour les supporters des diables. En effet, officiellement mis de côté pour des choix tactiques, de nombreux Belges dénoncent un acharnement envers le joueur de l’AS Roma qui prouve chaque week-end en Serie A ses qualités et sa détermination sur le terrain. Un acharnement envers une personne qui n’a jamais posé le moindre soucis dans un groupe ou à des entraîneurs qui prônent l’ordre comme Massimiliano Allegri ou Eusebio Di Francesco. Des entraîneurs sous le charme des capacités du ninja à se surmener et qui l’a emmené à disputer une demi-finale en Champions League. Un parcours extraordinaire avec son équipe qui lui a permis de rehausser sa popularité du côté du plat pays et de lui apporter un soutien qui ne cesse de se matérialiser depuis l’annonce de la liste de Roberto Martinez. Une annonce explosive pour des supporters souhaitant boycotter les premières minutes du prochain match de la Belgique face au Portugal, le 02 juin prochain. Un geste qui apportera certainement un peu de baume au cœur à l’ancien joueur de Cagliari qui a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Une calamité pour le football belge qui ne ressortira pas vainqueur de cette triste décision et qui ne pourra en vouloir qu’à un sélectionneur préférant observer le banc de Monaco et le championnat chinois plutôt que de regarder un joueur désigné une énième fois comme étant l’un des meilleurs milieux de terrain d’Italie.




🔥 Les sujets chauds du jour :

« J’aurais entraîné Napoli gratuitement », Fabio Cannavaro

Romelu Lukaku veut rester à la Roma

Un cador de Premier League lorgne Ismael Bennacer

Naples apporte son soutien à Juan Jesus après l’acquittement d’Acerbi

Lautaro Martinez et Marcus Thuram visent les JO, l’Inter Milan s’inquiète

Avatar

Théo Rizzo

Rédacteur



Derniers articles