Pjaca, enfin ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le mercato d’été 2016 de la Juve aura été mouvementé. Les ventes et achats record de Paul Pogba et Gonzalo Higuain n’ont cessé d’alimenter les journaux sportifs. On en aurait presque oublié qu’au même instant, la « Vieille Dame » recrutait, pour 20 millions d’euros tout de même, un attaquant prometteur, Marko Pjaca. Le jeune croate de 21 ans sort d’une saison aboutie avec le Dinamo Zagreb, totalisant 8 buts. Son recrutement était clair, il ne prétendrait pas à une place de titulaire, mais serait la pour suppléer Higuain, Dybala et Mandzukic, étant la seule alternative possible puisque Zaza s’en est allé. Et si l’année 2016 n’a pas été toute rose pour lui, en raison de la longue blessure qui l’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois, 2017 commence bien pour lui et pourrait être l’année de son éclosion, et c’est Allegri qui le dit.

Le profil qui manquait à Allegri ?

Le passage en 4-2-3-1 a un peu changé la donne. Il n’y a plus qu’un seul attaquant « pur », Mandzukic a retrouvé une place de titulaire, et Higuain, qui pourchasse le titre de meilleur buteur, joue quasiment l’intégralité des matchs. Son rôle, lors de ses entrées, est alors à redéfinir. Qui peut-il remplacer ? À quel poste est-il le plus rentable ? Et bien heureusement, il est extrêmement polyvalent sur le front de l’attaque. Sa taille et sa vitesse lui permettent de jouer dans l’axe, mais son explosivité et sa technique peuvent aussi lui permettre d’évoluer dans les deux couloirs, même s’il est plus à l’aise à droite. Contre Porto, son entrée en jeu a mis toutes ses qualités en lumière. Etant frais, il a pris de vitesse toute la défense portugaise, enchainant crochet intérieur, débordement, une-deux. Si bien qu’il a réussi à s’infiltrer dans la surface et marquer son premier but sous ses nouvelles couleurs, et qui plus est, en Champions League. S’il n’a joué qu’une vingtaine de minutes, Pjaca a démontré qu’il est en mesure d’apporter sa pierre à l’édifice, et qu’il est prêt à tout donner pour son équipe. Au vue de ses qualités, il serait compréhensible de comparer son profil avec celui de Cuadrado, et s’il y a effectivement quelques similarités, la façon dont ils exploitent leurs forces est bien différente. Pjaca a un jeu bien plus direct que le Colombien. Quand Cuadrado temporise, le Croate, lui, va immédiatement chercher un partenaire ou un espace pour aller de l’avant. Et en fin de match, lorsque lui est frais face à une défense fatiguée, cela change tout.

Qui va lentement va surement

Cependant, il ferait une erreur en voulant à tout prix bruler les étapes. Pjaca est encore très jeune, et il joue dans un grand club, il a tout le loisir de prendre de l’expérience et du gallon. Surtout qu’il a les faveurs du coach, parlant de lui comme le joueur de l’année 2017 côté Juve. Jouant sur 3 tableaux, le calendrier turinois est bien rempli et il aura sans aucun doute l’occasion de faire ses preuves, à commencer par la demi finale aller de Coppa Italia face au Napoli, ou il aura une carte à jouer, le chemin de la gloire passe par là.

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