Les notes de l’Italie face à l’Espagne

Par Leo Carta publié le 28 Juin 2016
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Italie-Nazionale

Buffon 7 : Une première mi-temps de pré-retraité. De celles qui te laissent le luxe de te dorer la pilule en regardant les autres bosser. Une seconde mi-temps d’acteur principal dans un rôle de patron d’entreprise. Et c’est l’Oscar direct. Quel homme. Un modèle du genre. Un capitaine, un vrai. Le meilleur, le seul.

Barzagli 6,5 : Il rencontre quelques difficultés en début de match face à la vélocité espagnole mais prend vite la mesure. Il doit dresser Morata en seconde période, ce qu’il fait sans problème. Il glisse une muselière au bec de l’attaquant espagnol qui n’aura finalement pas su profiter de son repositionnement à gauche.

Bonucci 7 : Comme d’habitude, il sort son match quand il le faut. Décrié après la défaite contre l’Irlande, Leo rappelle à tout le monde qui est le patron du bar. Homme de poigne, il dégage du comptoir Morata, Aduriz et leurs copains. La maison ne fait pas crédit.

Chiellini 8 : L’Académie française devra bientôt se réunir pour ajouter au dictionnaire le mot Chiellini. Un adjectif qui désigne un match sur le fil, dégueulasse la forme mais sacrément utile dans le fond. Car, techniquement parlant, ça reste très approximatif. Mais quel match quand même ! De l’envie, une hargne sans équivalent. Il va pousser le cuir du tibia sur l’ouverture du score azzurra, et vient arracher sa revanche. Revanche qu’il attendait depuis 2012, comme nous. Lui, moche (décisif) et méchant.

Florenzi 6,5 : Un gros début de match. Un coffre incroyable, des allers-retours incessants. Florenzi réalise un match dantesque, non sans pression. Car le Romain était appelé à remplacer Candreva. Pas une mince affaire. Jackpot pour lui, et pour nous, qui nous sommes régalés pendant 90 minutes à le voir s’amuser de Jordi Alba et consorts. Remplacé par Darmian

Parolo 7 : Sur le papier, le nom de Parolo peut faire sourire comparé à ceux d’Iniesta, Fabregas et Silva. Sauf que ce soir, c’est Marco qui remonte dans le bus, la banane aux lèvres. La valeur des insoumis. La victoire des plus petits. Le héros d’un film Disney.

De Rossi 7 : Un métronome incroyablement précis en première période. S’il s’est fait remonter les bretelles en début de match par « ce diable de Conte », comme dirait Chirstian Jean-Pierre, Daniele s’est vite mis au diapason de la rencontre. Des relances rapides et soignées. Dommage qu’il soit désormais en mousse et qu’il s’évapore en début de seconde mi-temps. Remplacé par Motta

Giaccherini 7 : Giaccherini c’est ton meilleur pote. Le gars sympa, mais pas très canon, qui t’accompagne en boite le samedi soir. Tellement sympa qu’il repart avec la meuf que tu visais toute la soirée. Tellement sympa que tu lui en veux pas.

De Sciglio 7 : Il existe donc deux De Sciglio. Des deux, on préfère franchement celui-ci, et les supporters milanais ne diront pas le contraire. Tel un vrai molosse, il n’a pas lâché le mollet de Juanfran. De tout le match. Selon les dernières infos, il serait encore sur le pré, en train d’en ronger l’os.

Pellè 7,5 : Un match XXL. Des duels gagnés en pagaille et une carcasse qui s’en sort dans une charnière Piqué-Ramos. Autant dire que Pellè était bien entouré. Il frôle l’ouverture du score dès la dixième minute. Court, presse les défenseurs, développe son jeu de remise à une touche de balle et revient souvent défendre. Trouve la force de continuer, pendant 90 minutes, et d’aller planter. Comme contre la Belgique. Sei bellissimo Graziano.

Eder 6,5 : L’Italie s’est construite à la force du biceps. Et si Conte a une confiance aveugle en Eder, on le comprend désormais. Une entente décidément trouvée avec Pellè, des accélérations qui font passer Ramos et Piqué pour des retraités et de l’énergie à revendre. Un sacrifice qui le prive d’une certaine lucidité quand il en a le plus besoin. Remplacé par Insigne


Thiago Motta 5,5 : On regrette dès le départ De Rossi, malgré son entrée en jeu plutôt discrète. Sans rythme, il peine face à la vitesse espagnole et trouve le moyen de prendre un carton jaune. Il sera donc indisponible contre l’Allemagne. Une si mauvais chose ? On répond tout de suite : non.

Darmian 6,5 : Une note, au dessus de la moyenne, pour récompenser son assist en fin de match. Celui qui nous a tous libérés. Si on a plus de voix aujourd’hui, c’est aussi grâce à lui.

Insigne 6,5 : Lorenzo le magnifique est en forme, et ça se voit. Super-sub, sur le papier peut-être plus clinquant que nos titulaires, mais qui ne semble pas accuser le coup ni ronger son frein.Le groupe d’abord. Et ça, c’est beau comme une pizza napolitaine.

 

Conte 8,5 : Les Italiens démarrent bien et étouffent littéralement l’Espagne. Oui. La tactique de Conte est parfaite, sans pour autant bousculer les canons du genre : du pressing dès les premières lignes, un bloc compact qui coulisse horizontalement et des attaques rapides, sans passes inutiles. Si hier soir l’Italie a gagné, c’est en grande partie grâce à lui. L’entrée d’Insigne, a peut-être surpris son monde mais s’est avérée payante. Comme ses joueurs, il passe des critiques aux éloges. La beauté du sport, l’amour vache d’une famille de presque 150 millions de personnes dans le monde. Quoi qu’il arrive, Antonio, cet Euro est déjà une réussite.

 

*Le barème est italien




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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