Comment le Napoli doit aborder le match face au Real Madrid

Par Nicolas Soldano publié le 15 Fév 2017
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Un milieu en question

Contrairement à la ligne défensive, où Reina ne dispose d’aucune concurrence et où le retour aux affaires de Koulibaly est acté aux côtés d’Albiol, d’Hysaj et de Ghoulam, la hiérarchie au milieu de terrain ne coule pas de source depuis le début de saison. Evidemment, « il capitano » Hamsik règne en maître sur l’entrejeu napolitain et est l’homme indéboulonnable du milieu de terrain partenopeo, mais à ses côtés la lutte fait rage pour les deux places restantes du milieu en triangle. En termes de nombre de titularisation, Allan et Zielinski font la course en tête (28 titularisation à eux deux), mais il est intéressant de ne pas s’arrêter à cette statistique trompeuse. Diawara a clairement bousculé la hiérarchie puisque depuis novembre c’est lui qui est titularisé dans les gros matchs, justement en Champions League, à Benfica par exemple.

Allan quant à lui, est utilisé surtout pour son profil d’harceleur au gros volume de jeu que n’a pas un Zielinski plus spectaculaire offensivement, Sarri fait donc appel à lui lors des matchs où il sent qu’il aura besoin de sécurité et d’impact au milieu, souvent dans des matchs sentant le souffre à l’extérieur. Si l’on part du principe qu’Allan et Jorginho joueront mercredi (Sarri les a laissé au repos contre le Genoa), la titularisation d’Allan semble être logique vu le type de match qui attend le Napoli. Cependant, la titularisation de l’Italien semble être plus soumise à interrogations dans le sens où Jorginho, dans les matchs importants en Champions League (Besiktas) ou en championnat lorsque Sarri tente de le relancer (Milan AC à San Siro), n’arrive apparemment plus à élever son niveau et coûte des buts à son équipe à cause de passes en retrait très mal senties…

Un trident offensif « Rubik’s cube »

Vous connaissez le Rubik’s cube ? ce jeu où plusieurs combinaisons et choix stratégiques sont possibles pour arriver au but ? L’attaque du Napoli c’est à peu près cela cette saison. L’attaque a connu plusieurs visages depuis août : elle s’est révélée très complémentaire tactiquement en début de saison avec le trio Mertens-Milik-Callejon, elle s’est ensuite révélée très prolifique avec le trio Insigne-Mertens-Callejon, pour enfin sembler tout à fait sérieuse avec le trio Insigne-Pavoletti-Callejon. Sarri n’a d’ailleurs pas hésité à faire entrer le nouvel arrivant du Genoa contre Palermo lorsque l’équipe peinait à concrétiser ses occasions, en reculant Mertens en numéro 10 afin de jouer avec 4 attaquants. Cependant, même si toutes ces formations tactiques ont leur part d’efficacité, la première nommée avec Mertens en faux 9 semble manifestement celle qui devrait être alignée au Santiago Bernabeu. Le trio de lutins carbure à plein régime depuis un bon moment et ne cesse de donner le tourni aux défenses adverses (les défenseurs de Bologna, de Cagliari et du Toro peuvent en témoigner). Milik semble beaucoup trop juste physiquement et Pavoletti qui n’a été titularisé qu’une seule fois en coupe est encore en phase d’apprentissage du système tactique de Sarri, mais semble-t-il seulement pour en être un joker de luxe. Côté tactique, la titularisation des trois accélérateurs de particules a son intérêt : elle permettra au Napoli de pouvoir vite se projeter vers l’avant dans les phases de contre ou de transition lorsque le Real décidera de faire le jeu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Onze de départ le plus utilisé cette saison.

Sarri a mis son tablier, mais que mijote-t-il au fourneau ?

4-3-3. Evidemment. Défense en ligne, redoublement de passes au milieu, phases de possessions entrecoupées de jeu direct. Comme d’habitude. L’entraîneur azzurro a des certitudes qu’il ne bousculera surement pas même contre le Real Madrid. De plus, « L’allenatore » joue beaucoup plus le jeu de la rotation et du changement tactique que l’année dernière où le 11 type s’est essoufflé en fin de saison à force d’être aligné tous les week-end. Son turnover régulier au milieu de terrain et son passage en 4-2-3-1 contre Palerme et Bologna en atteste. Et cela pourrait être une arme pour préparer le match dans la capitale espagnole. Car pouvoir compter sur des joueurs frais et pouvoir se donner les moyens d’ajouter un attaquant en cours de match en fonction du scénario de la rencontre pourrait être déterminant. Cependant, des ajustements tactiques seront obligatoirement mis en place. Par exemple, les directives en terme de possession de balle seront-elles similaires à d’habitude ? Car tenir le ballon environ 60 % du match ne sera surement pas envisageable à l’extérieur contre une équipe joueuse comme le Real.

Redoubler les passes tranquillement au milieu de terrain pourrait s’avérer piégeux dans le sens où le pressing tout terrain des joueurs de Zidane (Modric et Casemiro en première ligne) a déjà fait ses preuves pour ce qui est de provoquer des pertes de balles adverses dans les matchs à haute intensité. Il faudra savoir laisser la balle dans les moments opportuns et savoir utiliser les espaces laissés dans la profondeur et sur les ailes lorsque les Madrilènes chercheront à construire dans la moitié de terrain napolitaine. La capacité des Partenopei à exploser vers l’avant dès la perte de balle adverse a déjà été entrevu cette saison, de par les rushs balle aux pieds de ses ailiers ou les passes briseuses de lignes de ses milieux. L’utilisation du côté gauche, côté fort du Napoli, pourrait également être la clé dans un secteur décimé des Merengues (Carvajal incertain, Danilo et Bale forfaits, Nacho central de formation).

zone de jeu Napoli

Côtés et zones d’actions privilégiés par le Napoli cette saison : Whoscored.com 




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