Au Milan AC, un problème de finition évident

Par Romain Simmarano publié le 30 Avr 2017
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« Nous devons vraiment être plus efficaces, plus concrets dès qu’il s’agit de mettre la balle au fond« . Pour Montella, ce match face à Empoli ressemblait à une excellente occasion de prendre le large. C’était bien sûr l’occasion de distancier la Fiorentina et l’Inter, mais les joueurs ont raté le virage. Et en effet, le Milan AC a plutôt réalisé une belle partie, avec de l’animation et du mouvement offensif. Pour in fine un seul petit but, et ce penalty manqué par Suso. Les Milanais doivent donc prendre acte de ce nouveau revers, et en tirer toutes les conséquences. Le manque d’efficacité pointé par Montella est une donnée réelle, une évidence. Sur le seul match face à Empoli, ce sont ainsi 27 tirs dont 11 cadrés qui n’ont absolument rien donné. Le chiffre est lourd et la conséquence est sérieuse. Car la qualification pour l’Europa League  se complique désormais nettement.

Des statistiques de finition affligeantes

Durant cette saison, les Milanais auront tirés en tout et pour tout 389 fois, avec 222 tirs cadrés à la clef. De ce point de vue, d’ailleurs, le club lombard est un excellent élève. En effet, avec 57% de tirs cadrés, le Milan AC est en tête des clubs italiens, avec l’Atalanta. Derrière, on retrouve le Napoli (56,5%), la Juventus et la Lazio (55,5%) puis l’AS Roma et l’Inter (50%). Cependant, le mal n’est pas là. Au contraire, ce bon chiffre démontre que c’est dans la transformation des occasions nettes (et donc le plus souvent de tirs cadrés) que l’attaque rossonera pêche le plus. Ces 389 tirs n’ont abouti qu’à 50 buts, le total le plus faible des 9 premiers de la Serie A. Ainsi, l’Atalanta, avec 40 tirs de moins, marque 6 buts de plus. De même, la Juventus avec des chiffres assez équivalents (227 tirs cadrés pour 409 tentés) marque 68 buts, soit 18 buts de plus ! Même dans la catégorie Europa League, l’Inter et la Lazio affichent des statistiques nettement supérieures. Il y a bien quelque chose de pourri au royaume de l’attaque milanaise.

Une attaque créatrice mais trop souvent stérile

La Gazzetta Dello Sport publiait il y a quelques semaines les points « perdus » par les clubs italiens à cause des tirs sur les poteaux. Bien sûr, la démarche est méthodologiquement discutable, mais il en ressort que le Milan AC a laissé échapper 11 points en tout. Evidemment, cela n’aurait été valable que si chaque frappe sur le poteau s’était terminée en but, sans changement de score par ailleurs. Mais la statistique effraie, et fait des Milanais les plus touchés par ce fléau, loin devant le deuxième (Torino, 7 points perdus). Bien sûr, les attaquants sont les premiers concernés. Les raids de Deulofeu et Suso sont d’exceptionnels vecteurs de création d’occasion. Pourtant, celles-ci se terminent trop rarement en but. Carlos Bacca, titulaire à la pointe de l’attaque, n’est pas innocent. Son placement comme sa capacité à déclencher des appels sont très discutables. Pire, son manque de confiance l’empêche souvent de tirer en première intention. Même si Lapadula peut être une option intéressante, il ne réglera pas à lui tout seul le problème milanais. Il y a pourtant urgence : le destin européen du plus continental des clubs italiens en dépend.




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Romain Simmarano

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