Les meilleurs joueurs de l’Inter : 22e

Par Giuliano Depasquale publié le 21 Mai 2017
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Dimanche 31 août 1997, l’Inter perd 1-0 contre Brescia à dix minutes du terme. Un jeune Uruguayen du nom d’Alvaro Recoba, entré en jeu un peu plus tôt, réalise un doublé sur deux frappes lointaines d’une puissance phénoménale et permet à sa nouvelle équipe de l’emporter. Ce jour-là, Recoba foule un terrain de Serie A pour la première fois et il annonce directement la couleur. Mais il lui faut tout de même patienter quelque temps avant de s’affirmer dans l’effectif nerazzurro. Ce n’est que trois ans plus tard, et un passage remarqué à Venezia, que l’Uruguayen intègre les titulaires. Ainsi, lors de la saison 2000/2001, il forme un duo de feu avec Vieri, inscrivant à eux deux 26 buts à la fin du championnat, malgré une année compliquée pour le club. Au terme de cet exercice, le monde du football n’a plus aucun doute sur Recoba et sait de quoi il est capable.

Le magicien des coups de pieds arrêtés

Doté d’un pied gauche magique, El Chino, comme on l’appelait pour ses faux airs de Chinois, pouvait décider de l’issue d’un match sur un coup de génie. Particulièrement friand des grosses frappes de loin, nombreux sont les gardiens qui ont été contraints de s’incliner face à un ballon arrivant à toute allure pour trouer les filets. D’ailleurs, jusqu’au départ du joueur en 2007, le public interista pouvait se réjouir à chaque fois qu’un coup franc était accordé à leur équipe. Que ce soit sur une frappe sèche, une balle à effet dont la trajectoire formait une parabole ou même un tir au ras du sol, Recoba trouvait toujours le moyen de tromper le portier adverse. Il faut dire qu’ils n’étaient jamais vraiment tranquilles, dès lors que l’Inter obtenait un coup de pied arrêté. Car, oui, El Chino pouvait aussi se montrer décisif sur corner, comme il l’a prouvé quelques fois, comme par exemple contre l’Empoli (victoire 3-1), peu avant de saluer son club de cœur. Sa technique et sa vitesse en faisaient également un joueur offensif assez polyvalent, capable de s’adapter à ses équipiers et donc d’évoluer aussi bien dans un système avec deux attaquants qu’avec trois, quitte à s’excentrer un peu plus.

Frissons et faux passeport

Si ce top 30 classait les joueurs les plus spectaculaires de l’Inter, Alvaro Recoba serait sans aucun doute dans les trois premiers. Son plus gros défaut était son irrégularité. Prêt à renverser une rencontre un dimanche, il pouvait se rendre invisible pendant les trois semaines suivantes et c’est bien ce qui l’a empêché de devenir un des meilleurs joueurs du monde. Mais son talent reste indéniable, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Massimo Moratti a toujours crié haut et fort à qui veut l’entendre qu’El Chino était son joueur préféré. Néanmoins, si la plupart s’en souvient pour cette raison, d’autres, plus médisants, n’évoqueront son nom que pour son implication dans l’affaire des faux passeports qui l’a conduit en dehors de l’effectif pendant quatre mois en 2001. Ici, nous retiendrons surtout son authentique grand sourire qu’il arborait chaque semaine et son talent pur qui en a fait frissonner plus d’un pendant plusieurs années. Et pour toutes ces raisons, Recoba est notre 22e meilleur joueur de l’Inter depuis 1990.

Statistiques et palmarès avec l’Inter

Matchs : 176

Buts : 53

Scudetti : 2006 & 2007

Coupes d’Italie : 2005 & 2006

Supercoupes d’Italie : 2005 & 2006

Coupe UEFA : 1998

 




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Giuliano Depasquale

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