L’Italie, l’anti-favorite au palmarès en or

Par Leo Carta publié le 11 Juin 2016
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Italie-Nazionale

Insaisissable

La Squadra Azzurra est insaisissable. Moins tape à l’œil que le Brésil, l’Allemagne, l’Espagne ou encore la France, l’Italie n’est que trop rarement présentée comme l’une des favorites pour la victoire finale. Et pourtant. Si certains experts se forcent quand même à l’imaginer se hisser, « à l’italienne » (une notion qui rime pour certain avec usurpation), en demie-finale ; d’autres la jettent carrément aux oubliettes, comme cette année. Pourtant, ce cas est relativement habituel pour les azzurri. Une situation invraisemblable pour l’une des nations les plus victorieuses du monde. Pour imager ce paradoxe, disons que l’Italie est le contraire exact des Pays-Bas. Quand l’une endosse régulièrement un dossard de favorite à chaque début de compétition, l’autre s’en va avec la coupe, ou presque. Ni vue, ni connue. Si cette comparaison prend l’eau cet été (les Oranjes n’étant pas qualifiés pour l’Euro), elle a souvent pu être justifiée, preuve à l’appui. Quatre coupes du Monde et une coupe d’Europe pour la Squadra Azzurra. Une seule coupe continentale pour les Pays-Bas. Tout est dit. À l’aube d’une compétition annoncée compliquée pour les azzurri, retour sur la Nazionale. Une nation qui ne fait décidément rien comme les autres.

Toujours se méfier de l’eau qui dort

En 2006, par exemple, personne ne voyait la Nazionale se hisser si loin, si haut, si fort. La faute à un scandale qui tourmentait le Calcio (remember 1982) et des gloires déjà sur le déclin (Del Piero sur le banc, Totti blessé…). À l’Euro 2012, même combat. L’Italie se relève péniblement d’une coupe du monde complètement ratée et doit composer avec une équipe en reconstruction. Résultat, les hommes de Prandelli se hissent jusqu’en finale, semant sur leur chemin l’Angleterre et l’Allemagne. Une compétition qui se rapproche assez de celle disputée quatre ans plus tôt, en 2008, dans laquelle la Nazionale de Donadoni sort difficilement défaite par l’épouvantail espagnol, aux tirs-au-but. Une sélection ibérique qui ira ensuite soulever le trophée continental, sans pour autant n’avoir réussi à écraser une Italie annoncée sur le papier comme victime sacrificielle. Car en forme ou pas, l’Italie est un os dur sur lequel bon nombre de nations se sont cassées les dents. Et d’autres continueront à le faire. Alors certes, sa poule est compliquée. Le tirage au sort, assez comique, n’a épargné personne. Ni l’Italie qui se serait bien passée d’être tirée en chapeau 3, ni la Belgique qui voit là une sérieuse adversaire dans la lutte pour la première place, ni même la Suède ou l’Irlande qui ne voudront pas faire de la figuration. Préparez donc un dentier de rechange, l’Italie arrive la semaine prochaine. Teigne et nerveuse, dynamique et vigoureuse, pour poser des problèmes à n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. C’est le combat qui compte et non le champ de bataille. Le reste importe peu.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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