L’Inter et l’art du 1-0

Par Paul Focki publié le 12 Nov 2015
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Un poids offensif trop léger

Cette saison, l’Inter c’est 1 défaite, 3 matchs nuls et surtout 8 victoires dont 7 acquises sur le score de 1-0, une statistique qui n’est pas passée inaperçue. L’unique succès interiste en ayant inscrit plus d’un but remonte à la 2ème journée de championnat, à Carpi (2-1). Depuis, l’attaque nerazzurra n’a marqué que 9 buts en 10 rencontres. Pourtant première au classement général, l’Inter est seulement la 13ème attaque de Serie A, avec autant de buts inscrits que Palerme et le Genoa, qui se placent, eux, en seconde moitié de tableau. Cette moyenne d’un but par match en 12 journées est la plus faible depuis 10 ans pour les nerazzurri : 1,5 buts/match la saison passée, 2,4 buts/match en 2013/14 soit autant qu’en 2009/10, saison du triplé. Cette année, alors que l’AS Roma réalise en moyenne 16,7 frappes par match avec 6,5 tirs cadrés; la Fiorentina 15,9 frappes pour 5,3 tirs cadrés; le Napoli 17,5 frappes pour 5,7 tirs cadrés; la Juventus 17,8 frappes pour 5,3 tirs cadrés, l’Inter ne réussit que 13,1 frappes par match avec 4,3 tirs cadrés par match, ce qui est visiblement insuffisant pour inscrire plus de buts. Les attaquants marquent alors très peu : 8 buts seulement (3 pour Icardi et Jovetic, 2 pour Perisic). De ce fait, dans une étude récemment réalisée, il apparaît qu’un attaquant interiste inscrit un but toutes les 364 minutes de jeu, soit tous les 4 matchs de championnat (source goal.it) ce qui pourrait rapidement devenir un problème.

Une défense de fer

Avec 7 buts encaissés, dont 4 dans un même match (Inter-Fiorentina, 1-4), l’arrière-garde interiste est devenue le véritable point fort de l’équipe de Roberto Mancini. Alors que les saisons passées, la défense de l’Inter était continuellement pointée du doigt pour sa passivité et son inefficacité, cette année, la donne a changé. En effet, l’Inter version 2015/16 n’a encaissé de but que seulement dans 4 rencontres sur 12 disputées et affiche ainsi une moyenne de 0,58 buts pris par match. À noter qu’un an plus tôt et en autant de journées, l’Inter encaissait 1,25 but chaque match et lors de la saison historique de 2009/10 la moyenne de but pris était de 0,83. Avec de telles statistiques, l’Inter possède donc la meilleure défense d’Italie, devant le Napoli (8 buts encaissés) et la Fiorentina (9 buts encaissés), et se hisse à la 4ème place au niveau européen (à égalité avec le Real Madrid et Lyon) derrière l’Atlético Madrid et le PSG (6 buts encaissés) et le Bayern Munich (4 buts encaissés). Face aux hommes de Roberto Mancini, les équipes adverses ont effectué 150 frappes dont 51 cadrées, soit une moyenne de 4,08 tirs cadrés par match. Il est évident que la défense subit beaucoup mais elle sait cependant se montrer suffisamment résistante pour ne pas céder. Ainsi, Samir Handanovic voit moins souvent ses filets trembler que les autres gardiens de Serie A puisqu’il enchaîne une série de 8 matchs sans encaisser de but. Avec un total de 33 arrêts, soit 2,75 par match, il est le portier le plus sollicité du championnat parmi les grosses écuries (Szczesny, 2 arrêts/match ; Buffon, 1,64 arrêt/match ; Tatarusanu, 1,08 arrêt/match ; Reina, 1 arrêt/match). Si la défense continue à se montrer aussi résistante qu’elle ne l’est actuellement, l’Inter continuera à engranger des points. Cependant, cela pourrait s’avérer insuffisant car, si l’attaque ne se montre pas plus efficace à l’avenir, les nerazzurri rencontreraient alors les plus grandes difficultés pour remporter des matchs et obtenir une place sur le podium de Serie A. Et si Roberto Mancini conditionnait volontairement ses joueurs en mettant en place une tactique qui mise sur la solidité défensive et une efficacité offensive minimale ? La réponse au cours des 26 prochaines rencontres.




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Paul Focki

Rédacteur Inter



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