Les enseignements d’Italie-Pays-Bas

Par Sébastien Madau publié le 05 Juin 2018
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Pour son troisième match sur le banc ce lundi face aux Pays-Bas à Turin (1-1), le sélectionneur italien Roberto Mancini avait décidé de faire tourner son effectif en quasi totalité puisque seul Jorginho était rescapé du match contre la France (1-3). Les choix du sélectionneur laissent entrevoir de bonnes perspectives, de Mattia Perin dans les buts à Lorenzo Insigne responsabilisé comme capitaine (car plus capé) en passant par Federico Chiesa ou Simone Zaza qui a démontré que malgré les déboires passés, il est toujours en mesure de scorer. La Nazionale devra toutefois savoir se muscler si elle entend tenir sur la durée et face à des adversaires plus talentueux.

La Squadra Azzurra à l’offensive

La teneur de la première mi-temps est à l’image des éléments démontrés depuis l’arrivée de Roberto Mancini, malgré quelques bémols contre la France. La Nazionale se veut tournée vers l’avant. Face aux Pays-bas, revoir Zaza marquer après le traumatisme de l’Euro 2016 ne peut que redonner du souffle à une équipe, souvent critiquée dernièrement pour son inefficacité en attaque. Chiesa s’est montré à son avantage, tandis que Belotti peut toujours rendre service à l’équipe italienne comme remplaçant de luxe. S’ajoute à cela, le Napolitain Insigne à l’animation qui n’a pas eu peur de porter le brassard de capitaine dans un Juventus Stadium qui aurait pu lui rappeler les polémiques du championnat. Le jeu a fait le reste et tue les critiques. Balotelli est quant à lui resté sur le banc mais avait su saisir sa chance lors des matchs précédents. Si l’Italie n’a marqué qu’un but face aux Oranges, elle ressort avec la certitude d’avoir à sa disposition de réelles potentialités offensives.

Perin tient sa place dans les buts

Turnover oblige : après Donnarumma face à l’Arabie saoudite et Sirigu contre la France, c’était au tour de Perin de garder les buts de la Nazionale. L’examen de passage est réussi et on peut sereinement affirmer qu’il est celui des trois qui a fait la meilleure impression en vue de la bataille pour la succession de Gigi Buffon. La soirée de Perin avait en outre une saveur particulière puisqu’il jouait dans ce qui sera vraisemblablement son prochain stade, sa signature à la Juve n’étant plus qu’une question de jours. Un contexte qui l’a certainement motivé à bien figurer et aidé à la réalisation de deux parades de haute tenue.

Mancini installe sa méthode

Ils étaient nombreux depuis sa nomination à vouloir découvrir sa méthode de jeu et de gestion du groupe. En trois matches (1 victoire, 1 nul, 1 défaite), Roberto Mancini a convaincu dans sa volonté de permettre un nouveau départ à une équipe (et de nombreux tifosi) encore traumatisés par la non qualification au Mondial 2018 de Russie. La désillusion était d’ailleurs encore palpable. Le choix du groupe élargi de 30 joueurs rassemblés à Coverciano s’est avéré juste et a permis de concerner une communauté de joueurs, ce qui s’est vue lundi soir. Face aux Pays-Bas, l’esprit inculqué était présent. Le message de se tourner vers l’offensive semble être passé. Il restera toutefois à cette Nazionale à présenter une défense plus rugueuse. Même à 10, l’Italie a su par le passé tenir les résultats… et cette fois les Pays-Bas ont marqué à l’extérieur face à l’Italie : une première en 90 ans. Pas un hasard. Un autre des enjeux sera de savoir présenter un banc capable à chaque match de suppléer le 11 de départ. Face aux Néerlandais, le turn over a été payant. En attente de confirmation.




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