L’échec de la Pologne à travers sa colonne vertébrale d’Italie

Par Nicolas Soldano publié le 29 Juin 2018
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La Pologne est donc éliminée de ce mondial russe dès le premier tour, véritable désillusion pour une équipe pleine de promesses et quart de finaliste du dernier Euro.  Et le moins que l’on puisse dire c’est que ses cadres ont failli : Un Lewandowski aux abonnés absents et une colonne vertébrale à l’accent italien (Szczesny, Zielinski, Milik) en dessous des attentes.

Szczesny, impuissant et frustré

On ne peut pas dire que le portier turinois soit le joueur le plus à blâmer côté polonais, à part sa sortie à l’emporte pièce lors du deuxième but face au Sénégal pour essayer de rattraper la boulette de Kryckowiak, on ne peut pas lui reprocher grand chose sur les trois matchs. Mais à l’inverse, il ne s’est jamais révélé vraiment décisif, pas de sauvetage héroïque et surtout de beaucoup d’impuissance sur ses 5 buts encaissés dans la compétition. De plus, son rôle de joueur d’expérience et d’homme de vestiaire n’ont pas semblé peser sur le groupe.

Zielinski, partout et nulle part

Beaucoup d’espoir était placé sur le jeune milieu napolitain, après deux belles saisons en Serie A. Pour sa première compétition internationale, Zielinski s’est vu endosser pas mal de responsabilité puisque son sélectionneur A.Nawalka a décidé de lui donner les clés du jeu au milieu de terrain. Sauf que le système polonais favorisant le plus souvent un 4-4-2 ou un 4-2-3-1, Zielinski s’est retrouvé le plus souvent placé en double pivot avec Kryckowiak comme seul compère dans l’entre-jeu. Plus loin du but adverse, au sein d’une équipe qui a trop laissé le ballon à son adversaire, le jeune napolitain a connu toutes les peines du monde à s’adapter à un contexte si éloigné de ce qu’il connait en club. Epuisé à défendre, à courir après le ballon, le joueur a accusé une réelle perte de lucidité en phase offensive. Son inexpérience au niveau international et dans un contexte si négatif ont évidemment pesé, au point où il semblait parfois disparaître complètement des écrans radars pendant de longues minutes. Son replacement plus haut sur le terrain lors de la victoire face au Japon lui à permis d’apparaître un peu plus à son avantage, mais c’était malheureusement trop tard…

Milik, à contre-emploi, à contre-temps

Franchement hors-sujet. Il n’y a pas forcément d’autre qualificatif a utiliser pour décrire la prestation de l’avant-centre napolitain. Titulaire seulement lors du premier match, remplacé à la 73ème minute, sans avoir tiré au but et avec seulement 54% de passes réussies (!). Un bilan assez catastrophique, même si le buteur peut invoquer quelques circonstances atténuantes. Premièrement sa saison au trois-quart blanche avec le Napoli à cause d’une blessure au genoux qui l’a éloigné des terrains de nombreux mois, deuxièmement, l’apathie générale de son équipe, et troisièmement son poste occupé lors du match contre le Sénégal qui a étonné pas mal d’observateurs. Effectivement, placé au poste de numéro 10 au sein du 4-2-3-1 polonais, Milik a semblé maladroit, sans repère, et surtout incapable d’organiser le jeu. Pas forcément étonnant quand on connait le profil du joueur : un finisseur solide et efficace. Une utilisation à contre-emploi assez étonnante, mais pas non plus totalement surprenante puisque en sélection sa cohabitation avec Lewandowski à toujours été ouverte au débat. A lui de se montrer sous son meilleur jour en Serie A et avec la Pologne pour ne pas terminer, à l’image de sa fin de mondial, définitivement sur le banc.




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