La déception Torino

Arrivé cet été en provenance du Milan AC, le Serbe Sinisa Mihajlovic était une des curiosités de la saison. Outre ce changement d’entraîneur, le Torino a réalisé un bon mercato lui permettant notamment de faire venir des joueurs comme Ljajic, Iago Falqué ou encore le très médiatique Joe Hart dans les cages. Avec un effectif cohérent où l’on trouve Belotti, Baselli, Benassi ou encore Zappacosta, il paraissait évident que le Toro allait etre un des outsiders sérieux pour une place européenne. Si les premiers matchs confirmaient cette impression positive à l’image des victoires contre l’AS Roma ou la Fiorentina fin septembre, la suite de la saison n’a pas ressemblé aux prévisions initiales.

Une défense pas au niveau

Il suffit de regarder l’effectif pour saisir qu’au delà des problèmes de niveau de performance, le niveau moyen de l’arrière garde turinoise est un sacré handicap. Certes, Moretti, Rossetini ou Castan sont de bons défenseurs mais le poids des années a fait son œuvre. Dès que le niveau s’élève, ces trois là ont du mal à tenir la distance car ils ne peuvent pas tout miser sur leur expérience ou leur placement. Régulièrement pointés du doigt, ils n’ont pas su hisser le Torino au niveau des autres prétendants à l’Europe. A l’inverse, les latéraux ont surnagé pendant une bonne partie de la saison. Zappacosta a été appelé en Nazionale, Barecca a continué de réaliser des matchs de qualité alors que les remplaçants De Silvestri et Molinaro ont fait le boulot.

La déception Joe Hart

Arrivé en grande pompe en fin de mercato, le portier anglais devait permettre ce saut de qualité tant attendu. Propulsé numero 1, il a alterné le bon et le très moyen. 16ème meilleure défense de Serie A avec 61 buts encaissés en 36 rencontres, l’ex-goal de Manchester City a une grande part de responsabilité dans le naufrage défensif de sa formation. Avec 57 buts pris en 34 matchs et seulement 5 clean-sheets sur l’ensemble de la saison, il faut être aveugle pour ne pas voir que statistiquement, le bilan est médiocre. Pourtant, tout n’est pas à jeter. Hart a été capable de sortir de belles parades comme face au Milan AC ou à la Juventus et il a donné un espoir aux tifosi grenati cet été. Quasiment sur de revenir en Angleterre au terme de cet exercice, il ne laissera pas une trace indélébile en Serie A.

Et si Mihajlovic n’était pas l’homme de la situation ?

Malgré une connaissance parfaite de la Serie A et de l’Italie en général, le coach du Toro n’a pas trouvé les clés tactiquement et mentalement pour réaliser une grande saison. Souhaitant s’inspirer de son expérience positive à la Sampdoria, Mihajlovic avait les mêmes ingrédients à sa disposition. Un bon effectif, les pleins pouvoirs et le soutien d’un public fidèle. Il s’est montré incapable de trouver des réponses cohérentes aux problèmes de son équipe aux moments chauds. Lorsque le Toro n’a gagné qu’un match sur 8 à la fin de l’année 2016, il a semblé nerveux et toujours sur la défensive. Au mercato d’hiver, il a fait le forcing pour recruter Iturbe. Un pari certes, mais onéreux. Bilan? 1 but en 14 matchs et 3 passes décisives en championnat. Au final, un grand chantier se dresse devant lui et beaucoup d’incertitudes.

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