La Juventus balbutie son football et bafoue ses idéaux

Par Matthias Bertoncelli publié le 28 Sep 2015
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Bonucci-Juventus-crise

Du firmament aux ténèbres

La Juventus va mal. Certes, pas moins de 10 nouveaux joueurs ont posé le pied à Vinovo cet été et une période d’adaptation leur est nécessaire. »Des joueurs importants sont partis durant ce mercato mais le club se positionne intelligemment sur leurs remplaçants« . Le coach toscan semblait à l’aise, la vérité du terrain l’est moins. La Juve de la saison dernière n’est plus qu’un souvenir. Plus que l’importance des joueurs partis, c’est surtout le fond de jeu qui fait frémir et une grinta proche de 0. Alors que le profond (et nécessaire) renouvellement des forces vives avait pour but de redonner de l’allant, le mental de certains joueurs débarqués doit être rapidement exorcisé. Le poids du maillot ? Un manque d’expérience ? Demandez à l’imbroglio Simone Zaza qui représente à lui tout seul ce phénomène.

« Quelque chose en toi, ne tourne pas rond »

N’oublions pas aussi ce qui devient de plus en plus le « cas Pogba ». Le milieu français, détenteur du mythique numéro 10 à sa demande, n’a pas encore fait un match 5 étoiles depuis le début de saison à cause d’une suffisance bien trop visible et d’une multitude de gestes inutiles qui parasitent l’ensemble du jeu bianconero. Ajoutez à cela les vicissitudes exacerbées de l’infirmerie et c’est un rubik’s cube informe qui se dresse devant le pauvre Allegri. A ce jour, force est de constater que sans bouclier ni certitudes, l’ancien entraîneur du Milan et de Cagliari continue de forger sa légende. Quand il s’agit de construire de A à Z une histoire commune, le Max semble être dépassé.

Un manque de leader(s) sur le terrain

Il n’y a qu’à voir Mandzukic et Dybala. Le Croate était censé être le nouveau fer de lance de l’attaque, quand le génial petit argentin devait remplacer l’apache. Résultat : le jeu de tête de Mario et sa présence dans les derniers 9 mètres sont trop mal utilisés quand Paulo ne joue pas avec assez de continuité pour porter l’attaque bianconera. L’ex rosanero payé 45M est trop couvé et muselé alors qu’il a les capacités de recouvrir l’ensemble des postes offensifs. De plus, l’absence d’un véritable box to box et d’un vrai meneur de jeu pèse énormément au milieu. A ce jour, Hernanes cristallise à lui tout seul ce manque. Alors dixième choix lors du dernier mercato et lui-même surpris d’être arrivé à la Juve, le Brésilien doit à lui tout seul remplacer Pirlo et Vidal au pied levé…quand il se prend la note de 4 en pleine tête après le match de samedi soir.

Une politique de recrutement discutable

Les choix tactiques d’Allegri ne sont pas seuls coupables. Beppe Marotta a lui aussi raté un certain nombre d’objectifs cet été et a ainsi mis dans l’embarras son président et son coach. Le virage technique entrepris est pour le moment un échec. Tout sourire dehors, le responsable du recrutement bianconero tient aussi une grande part de responsabilité dans le début de saison de la Juve. « Un top joueur digne de la Juve arrivera au milieu avant la fin du mercato » disait-il. Résultat : Ciao Draxler et Götze, bonjour Hernanes et Lemina (même si l’ancien marseillais surprend son monde). Pourquoi Coman a été vendu et Berardi non acheté quand la Juve joue aujourd’hui en 4-3-3 ? Pourquoi n’avoir pas prévu à l’avance un digne héritier de Vidal ? Des incompréhensions entre désirs et réalité qui tiennent donc leur part de responsabilité dans le fiasco actuel.




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Matthias Bertoncelli

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