Game of Juventus : La bataille de la terre du milieu

Par Matthias Bertoncelli publié le 27 Oct 2015
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Le roi et l’architecte s’en sont allés…

Précédemment dans Game of Juventus, le roi Arthur (Vidal) et l’architecte Andrea (Pirlo) ont quitté la terre du milieu bianconera laissant orphelin tout un peuple. Des départs prévisibles mais qui apportent leurs lots de suspicion. Pourquoi le roi Arthur a t-il décidé de dangereusement se rapprocher du Lord Bendtner et pourquoi l’architecte Andrea est allé croquer la pomme avec pour objectif d’en faire un succulent cidre ? Dans tous les cas, le jeu de la Juventus s’en ressent énormément. En effet, le rythme, l’animation offensive et la rudesse défensive ne sont plus vraiment le fer de lance des bianconeri. Pis, il faut aussi se pencher sur l’importance qu’avait un tel milieu concernant le nombre de buts inscrits. 35 buts pour Vidal et 16 pour Pirlo durant leurs 4 saisons avec la Juventus. Que dire également de la propension de Vidal à faire transiter le jeu et à le cimenter ? Véritable catalyseur entre l’attaque et la défense, le box to box chilien n’a pas été dignement remplacé et c’est pour le moment l’ensemble du jeu de la Juve qui en pâtit. Enfin, le redoutable coup franc, arme suprême quand le jeu est bouché, fait désormais doucement rigoler les adversaires de la vieille dame quand il est tiré par Pogba…

Un passeur tunisien, un petit prince et un poulpe sont sur un bateau…

C’est en tout cas sans grandes certitudes qu’un passeur tunisio-allemand (Khedira) décida de franchir le fameux mur sur sa petite vedette. Accompagné désormais d’un petit prince promu nouvel architecte et d’un poulpe aux 10 tentacules, l’ancien merengue et consorts peinent pourtant à encore durablement affronter les affres des dangereuses armées du sergent Garcia et de l’homme fumée Sarri. Certes, les entraînements d’avant saison du Mad Max ont été difficiles et ont apporté leurs lots de blessures, mais il faut tout de même se rendre à l’évidence :  le milieu de la Juve n’apporte pas assez, surtout dans la construction des attaques. Pourtant, sur le papier la Juve a peut-être perdu en puissance physique mais devrait avoir gagné en aisance technique et en compatibilité. Khedira cache un formidable cerveau sous sa soyeuse chevelure, quand Marchisio a le statut pour remplir les ingrates taches défensives et Pogba l’aura d’un meneur technique déclaré. Laissons donc le bénéfice du doute au trio, cela ne fait que 3 matchs qu’ils jouent ensemble avec pour résultat 3 clean-sheets.

Un prophète, des lions et des soldats…

Et puis n’ayez crainte, la Juventus peut désormais compter dans ses rangs un prophète en quête de prédictions (Hernanes), un Toecutter marseillais (Lemina), un robuste (ou pas) ghanéen (Asamoah) passé maître dans l’art de sonner ses adversaires avec son genou et un jeune gladiateur de la province d’Imperia (Sturaro). Un groupe à mi-chemin entre soldats prêts à se sacrifier pour le collectif et lions prêts à croquer les milieux adverses. Sturaro peut à terme devenir le nouveau Vidal, Lemina représente lui, une excellente pioche puisqu’il a fait preuve de beaucoup de caractère au milieu lors de ses quelques entrées en jeu. Asamoah peut redistribuer les cartes par sa polyvalence (une fois son abonnement terminé pour l’infirmerie) et Hernanes attend simplement de pouvoir jouer dans son meilleur registre pour donner pleine possession de ses moyens. Petit bémol ; force est de constater qu’il manque peut-être pour le moment un vrai leader au milieu, un joueur capable de sublimer ses partenaires et donner le tempo, mais le virage du rajeunissement de l’effectif entreprit implique, on le sait, un peu de patience. Au stratège Allegri de désormais jouer intelligemment avec ses forces en présence et éviter ainsi une véritable bérézina.




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Matthias Bertoncelli

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