Fiorentina : Simeone chahuté par Babacar

Par Kévin Gasser publié le 30 Nov 2017
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Actuellement embourbée dans le ventre mou du classement à 8 points de la Sampdoria, 6e avec un match en retard, la Viola espère créer une dynamique positive avec le score de parité obtenu dimanche face à la Lazio. Un état d’esprit combatif caractérise la nouvelle identité de la Fiorentina. Parfois attentiste, souvent maladroite dans les transmissions, l’équipe de Pioli n’en demeure pas moins pétrie de bonnes intentions. Sans penser à l’Europe, il s’agit avant tout de préparer le terrain pour l’année suivante et de construire des automatismes qui effaceront, petit à petit, les imperfections de ce début de saison. Et notamment, pour Giovanni Simeone, régler la mire. « Il voulait peut-être offrir le ballon à sa femme dans les tribunes, vous ne croyez pas ? »

Deux profils différents

4 buts et 4 passes décisives, El Cholito est à l’origine d’un tiers des buts de la Viola. Un bilan pourtant insuffisant quand on s’intéresse aux occasions vendangées par l’ex-Genoa. En effet, Simeone est, des joueurs qui ont le plus frappé au but cette saison en Serie A, celui ayant le ratio de tirs cadrés/tirs hors cadre le plus bas avec 15 tirs dans la niche contre 18 dans les gradins. Seul Simone Verdi a également plus atteint les panneaux publicitaires que le cadre (19/20). Bien sûr, les attaquants des grosses écuries ont plus tendance à recevoir des caviars et à être mis sur orbite que les avant-centres des équipes moyennes. Les responsables seraient-ils alors les milieux de terrain ? Non justement, car, au regard des statistiques en question, aucune corrélation ne se dessine entre le club et la précision de frappe. De plus, Khouma Babacar dispose d’un ratio bien meilleur et démonte ainsi l’argument des mauvaises transmissions des milieux de terrain de la Fiorentina.

Cependant, les deux joueurs ont des profils bien distincts. L’Argentin joue souvent dos au but, et aime faire jouer ses partenaires comme le prouvent ses 4 passes décisives. Son pêché mignon est toutefois de tenter des frappes en pivot dans des angles impossibles. N’est pas Didier Drogba qui veut. Babacar, cantonné dès le début de saison dans un rôle de remplaçant, profite des doutes de son coéquipier pour gagner en visibilité. Auteur de 3 buts et 1 passe décisive en moins de 300 minutes de jeu, il a permis aux Gigliati d’égaliser à la 94e minute sur un penalty. Par ailleurs, Babacar apporte dans le jeu une présence dans la surface dont El Cholito ne peut se prévaloir.

Le 3-5-2, le compromis parfait

Passant du 4-3-3 instauré depuis deux mois au 3-5-2 à la 60e du match face à la Lazio, Stefano Pioli a fait tapis. C’est une des premières fois que l’entraîneur utilise ce système tactique associant les deux attaquants de pointe à disposition. Aussi efficace puisse-t-il être, le 3-5-2 se heurte aux carences du secteur offensif toscan. Pour ce faire, il ne serait pas étonnant que les dirigeants investissent dans un troisième avant-centre afin de mettre en place ce dispositif. Cela permettrait à Stefano Pioli d’étoffer un milieu de terrain très facilement transpercé et d’utiliser pleinement les qualités de Biraghi et Bruno Gaspar, plus attaquants que défenseurs. La seule inconnue de ce système s’appelle Vitor Hugo. Quoi qu’il arrive, Simeone ou Babacar, l’un des deux devra mener son équipe à la victoire face à Sassuolo dimanche avant le déplacement périlleux à Naples dans quinze jours.




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Kévin Gasser

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