La Fiorentina, de la voûte au doute

Par Herman Ahouande publié le 20 Oct 2016
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Fiorentina

Un énième faux pas dimanche contre l’Atalanta, ponctué par des sifflets ; voilà un cliché qui résume bien le chao qui règne en maitre au sein de l’écurie violette. Il suffit de jeter un coup d’œil au classement pour toucher le mal du doigt. La Fiorentina pointe à la 14e place après sept rencontres, avec 9 points et seulement six buts inscrits, oui six buts (moins que Dzeko à lui seul) ! Les hommes de Sousa n’ont réussi à prendre que trois points lors des quatre derniers matchs, ce qui laisse planer une ambiance de crise sur une équipe qui brillait de mille feux il y a un an. Chose plus criarde, c’est le calage dont souffre le groupe. Certes elle arrive à tenir le ballon mais ne sait plus s’en servir : pas d’accélération dans le jeu, aucun enthousiasme et surtout une maladresse devant le but, qui laisse plus d’un sans voix. Et comme dans de pareilles circonstances, l’entraîneur n’est pas épargné par les critiques. Alors…

A tort ou à raison ?

L’une des causes de cette absence de résultats est le manque de réalisme en attaque. A l’image de Kalinic auteur d’un seul but depuis le début de la saison, le secteur offensif florentin peine à trouver les brèches dans les murailles adverses. Souvent sevré de ballons, tantôt maladroit, la méforme du buteur croate justifie en partie le malaise de la Fiorentina. Mais les lacunes offensives ne sauraient être imputées au seul Kalinic. C’est l’animation offensive qui est mal orchestrée. Pour certains observateurs, le problème est avant tout tactique. Sousa se retrouve alors sur le banc des accusés à cause d’un système qui, selon eux ne « favorise pas le jeu sur les côtés et ne permet pas aux individualités d’exprimer au mieux leurs qualités ». Pour d’autres, il s’agit de varier le jeu en s’appuyant notamment sur une ductilité tactique. Mais Paulo Sousa se défend, en mettant en cause l’état psychologique de ses joueurs. Quoi qu’il en soit, on ferait une analyse restrictive en rattachant le problème à ce début de saison.

Les chiffres ne mentent jamais

Lorsqu’on regarde dans le rétroviseur, on remarque que depuis la défaite contre Tottenham en huitième de finale de l’Europa League, la Fiorentina n’a remporté que 5 de ses 22 matches suivants. Un chiffre qui fait dire que le mal de la Viola prend racine dans un passé plus ou moins lointain. Les difficultés du début de l’année 2015, celles qui l’ont catapultée à la cinquième place, continuent de dicter leur loi. La préparation estivale a également été affectée. On se rappelle les revers subis lors des matches amicaux, contre Cesena, le Celta Vigo, le Bayer Leverkusen, Schalke 04 et Valencia. Pourtant, aucune mesure appropriée n’a été prise pour arrêter la saignée. Pire, à l’image du mercato hivernal, la fenêtre estivale à laissé son lot d’amertume au sein d’un une équipe déjà en crise identitaire. Le manque de réussite de Kalinic et Babacar font alors regretter les départs de Giuseppe Rossi et surtout Alonso. Il n’est pas moins sûr que le départ avorté de certains joueurs, ne soit pas garant d’une motivation avérée dans les esprits. Autant d’éléments qui rendent difficile la symbiose dans le club florentin et imposent une réaction urgente.




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Herman Ahouande

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