Ils étaient à deux doigts d’y participer

C’est très certainement l’une des étapes les plus difficiles pour tout sélectionneur. Et Antonio Conte n’échappe pas à la règle. Devoir annoncer à des joueurs qui se sont donnés à fond pendant quinze jours dans l’espoir de participer à l’Euro, qu’ils rentrent à la maison ne doit pas être une sinécure. C’est toutefois l’occasion de faire un petit point individuel sur les sept recalés de l’Euro 2016.

Ils rentrent à la maison

Astori : Le défenseur de la Fiorentina a espéré jusqu’au dernier jour de faire partie des 23. Conte a d’ailleurs longuement hésité sur le nombre de défenseurs qu’il emmènerait en France. Il a finalement tranché en faveur d’un attaquant supplémentaire ce qui a desservi le gaucher passé par Cagliari et la Roma. Distancé par Ogbonna au fil du stage, il aurait pu être en ballotage avec Rugani pour le dernier poste de défenseur. Conte ayant choisi de ne sacrifier ni Bernardeschi ni Insigne, Astori quitte la Casa Azzurri.

Montolivo : Marchisio et Verratti blessés, les portes de la Nazionale se rouvraient en grand devant le meneur de jeu du Milan AC. Malgré une saison quelconque, il avait une carte à jouer lors de cet Euro. Ça aurait pu être SA grande occasion de briller lors d’une phase finale. Une blessure au mollet aura eu raison de sa participation. Comme en 2014. La poisse ou une malédiction, c’est au choix.

Jorginho : S’il faut choisir un dindon dans l’histoire, celui-ci s’appelle Jorge Luiz Frello Filho. Le joueur du Napoli était dans l’avion pour Montpellier jusqu’à lundi soir voir mardi matin. Il partira finalement en vacances sans voir la France. La faute au rétablissement plus rapide que prévu de Thiago Motta et De Rossi mais surtout à son manque de feeling footballistique avec Antonio Conte. Sans les blessures de Marchisio et Verratti, il n’est même pas certain qu’il aurait été dans les 30. À revoir avec le nouveau sélectionneur s’il continue comme cela au Napoli.

Bonaventura : Meilleur élément de la saison au sein d’un Milan d’une rare médiocrité, Jack est arrivé au stage de la Nazionale de retour de blessure. Pas le meilleur de commencer quant on sait à quel point la condition physique est un critère déterminant pour Conte. Moins ailier que Bernanrdeschi, moins relayeur que Sturaro, Bonaventura est aussi moins à son aise dans un 352. Trop de moins pour le sélectionneur malgré des qualités peu communes.

Ils restent au cas où

Rugani : Le jeune défenseur de la Juventus a gravi les échelons un à un dans la hiérarchie des défenseurs centraux italiens. Pas assez tout de même pour être dans les 23. Il paye un peu son inexpérience par rapport à Ogbonna mais surtout le choix d’Antonio Conte d’emmener un joueur offensif en plus par rapport aux estimations. Ils continuera à apprendre pendant les prochains jours avant de partir en vacances. L’avenir lui appartient et s’il continue sur sa lancée, il sera dans le groupe en 2018.

Benassi : Le milieu formé à l’Inter a épaté tout son monde lors du stage et comme Rugani, il est monté dans la hiérarchie au fil des jours. Élément très polyvalent, il peut jouer aux trois postes dans un milieu à trois, Benassi pourrait devenir une pièce maitresse des Azzurri dans les années à venir. Un trio Marchisio-Verratti-Benassi en 2018 ça ferait quand même classe, non ?

Zappacosta : Le latéral du Torino partait de loin dans l’esprit de Conte. Ses chances d’être dans les 23 sélectionnés étaient minces et il se contentera, pour l’instant, de cette place de réserviste qui lui permettra d’emmagasiner de l’expérience. Avant la Nazionale, son prochain objectif sera de retrouver une place de titulaire en club, au Torino ou ailleurs.

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