EDITO : L’Inter n’a pas oublié son histoire

Par Cesco publié le 20 Sep 2018
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6 ans d’attente, 6 ans de labeur et de souffrance pour beaucoup de tifosi. Mais l’attente est terminée, l’Inter retrouve la Coupe aux grandes oreilles, la musique qui va avec et l’ambiance chaleureuse des matchs du mardi et mercredi soir. C’est tout San Siro, qui orphelin de Champions League depuis 2013, voyait le retour du football qui compte vraiment, dans une antre chauffée à blanc malgré l’heure compliquée (18h55).

De Pazzini à Icardi

Il y a 6 ans, c’était face à Marseille, à San Siro, que l’Inter se faisait humilier. En concédant un but improbable de Brandao après un contrôle du dos, l’Inter voyait ses rêves de quart de finale s’évanouir en même temps que son aura européenne. L’ouverture du score de Milito n’aura servi à rien, le penalty pour le 2-1 signé Pazzini en fin de match également. Pazzini, le dernier buteur en Champions League de l’Inter. Depuis tout ce temps, le successeur des deux buteurs de la Beneamata a forgé sa réputation à l’ombre de la C1. Mauro Icardi, depuis 2014, foule les pelouses de Serie A, faisant parler la poudre (deux fois meilleur buteur de la compétition) et en tirant une équipe morbide vers le haut. Promis à un départ rapide vers des cieux plus clairs, l’Argentin est resté fidèle à l’Inter, clamant son amour pour un club qu’il a adopté et par lequel il s’est fait adopter. Désormais capitaine, Icardi disputait son premier match de Champions League ce mardi 18 septembre 2018 après avoir fini co-meilleur buteur de Serie A avec Immobile la saison passée. Un juste retour des choses, pour celui qui a bouffé quatre années de marasme.

En inscrivant le but de l’égalisation face à Tottenham d’une volée magnifique, Icardi a fait bien plus que débloquer son compteur européen (en C1) pour sa première apparition dans la compétition, il s’est affirmé sur le terrain des grands. 12 ballons touchés, 1 tir, 1 but. Un froid glacial qui s’est abattu sur les Spurs en même temps qu’un feu brulant ravivait un San Siro pour qui trop d’abstinence ne pouvait plus durer. Mieux, en inscrivant ce but, Icardi a sonné la révolte, celle que tout un peuple attendait après un début de saison trop poussif. Le 2ème but de Vecino délivre l’Inter et l’OM est définitivement oublié.

Pazza Inter

L’ADN d’un club, c’est quelque chose auquel je n’ai jamais cru et pourtant je ne peux m’empêcher de penser que chaque club a « son petit truc » qui fait de lui une entité unique. A l’Inter, c’est ce dépassement dans les moments difficiles, cette grinta impossible qui lui permet de soulever des montagnes. Tout le monde se souvient du fameux Inter-Sampdoria (3-2) de 2005 qui lui avait valu le surnom de Pazza Inter. Tout le monde se rappelle de cette victoire sur la double confrontation contre Barcelone en 2010. Tout le monde se souviendra de ce match face à Tottenham pour le retour dans la plus grande des compétitions.

Et pourtant dans le jeu, les Nerazzurri n’ont rien proposé d’incroyable. En cassant le rythme des Spurs avec un pressing très organisé, le plan était parfait tactiquement. Techniquement, trop de déchet pour réellement inquiéter Tottenham. Et puis après le but improbable d’Eriksen, le coup sur la tête. A partir de là, plus rien de rationnel, un centre d’Asamoah une volée d’Icardi, un corner de Candreva (!) et une tête de Vecino. 2-1 dans les dernières secondes, l’Inter est « pazza » et bien plus que ça. L’Inter est en Champions League et est bien en vie, dans le groupe de la mort. Ce n’est que le début ? Peut-être, peut-être que ce ne sera qu’un coup d’éclat sans lendemain, mais en gagnant ce match, l’Inter a prouvé qu’elle n’avait pas usurpé sa place et qu’elle n’est pas venue enfiler des perles. Qui d’autre pouvait offrir à San Siro un tel retour fracassant en Champions ? L’Inter a remis l’église au centre du village. Maintenant il faudra confirmer et relever la tête en championnat pour que cette performance ne soit pas : le coup d’un soir. A bon entendeur.




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