DOSSIER : Le scudetto de l’Inter en trois actes – résilience (2/3)
Si cette seconde année est couronnée par le succès, les débuts d’Antonio Conte à l’Inter n’ont pas forcément été de tout repos, le tout dans une saison marquée par la pandémie de COVID-19 qui a fortement contrarié les plans économiques et sportifs du club.
Une étiquette à arracher
Tout d’abord, son arrivée à l’Inter en elle même. Ancien de la Juventus, il fallait être solide pour se faire accepter. Et si sa première face à Lecce, sa contrée natale a été positive (vitoire 4-0) à San Siro, Antonio Conte a tout fait pour marquer son attachement à l’Inter. Si cela a fonctionné, il y a encore certaines habitudes qui sont tenaces, et tout d’abord sur la scène européenne. Souvent critiqué pour faire écrouler ses équipes en Europe, il n’arrive pas à passer les poules de Champions League, sortant face à un Barcelone B malgré l’absence de ses cadres au milieu. Une 3ème place dure à avaler que même la finale d’Europa League atteinte face à Séville ne fera pas oublier. Avec les moyens mis à disposition par le Suning, les tifosi sont plus que critiques sur la capacité de Conte à atteindre le sommet européen avec l’Inter.
Ce nouvel échec européen, cette fois en finale, la première de sa carrière, doit se faire avec celui d’échouer à un petit point de la Juventus avec 82 points contre 83. Une baisse de régime lors de la seconde partie de saison qui a eu raison des espoirs de titre des Nerazzurri. Certains accusent alors la rigidité tactique du coach, d’autres la trop grande rigueur physique demandée dans un calendrier qui n’en finit plus.
Tempête de cerveaux
C’est à la fin de cette cruelle première saison, terminée à la deuxième place sous tous aspects, que l’Inter va prendre un tournant décisif. Les déclarations du coach envers sa direction, les médias et la non-protection à laquelle il doit faire face ne plaisent pas. La presse s’en empare et parle déjà d’une rupture définitive entre Zhang, Marotta et leur entraineur. Un sommet à lieu et la décision est un tournant pour l’Inter. Cette Inter instable lors des 10 dernières années, aux décisions aussi impulsives sous l’ère Moratti que précipitées sous l’ère Tohir va faire un choix décisif dans la recherche du retour au sommet. Continuer avec Conte alors que tout le monde pensait au divorce.
Le projet de 3 ans continue bel et bien et la seconde saison peut aller de l’avant. Darmian, Kolarov et Vidal arrivent en plus d’Hakimi mais le problème va venir d’ailleurs, la gestion de la star danoise, Christian Eriksen. Génial à Tottenham, à l’Inter tout est plus compliqué. Conte le délaisse, ne le fait entrer que pour quelques minutes de jeu et puis tout change. Pour les supporters, ce sera un coup-franc face au Milan AC en Coppa, mais pour le coach c’est dans l’approche mentale et physique à l’entrainement que tout a changé pour l’ancien milieu des Spurs. Plus d’engagement, une meilleure compréhension du dispositif et des aspects défensifs demandés par Conte. Sa réintégration aura été difficile mais au final, une nouvelle épine s’en est allée du pied encore douloureux d’une Inter sortie cette fois à la 4ème place de son groupe en Champions League. L’élimination face à la Juventus en Coppa Italia sur une bourde monumentale d’Handanovic rajoute de l’eau au moulin des détracteurs alors que la saison n’est pas finie et que l’Inter vient seulement de récupérer une première place difficilement au classement. Le capitaine est de plus en plus contesté, lui, l’auteur de plusieurs gaffes qui ont couté cher, mais aussi de quelques arrêts miraculeux à des moments clés. Des grains de sables qui sont venus enrayer une machine encore en test en début d’exercice. D’Ambrosio et Kolarov en défense à trois. Ca ne fonctionne pas. L’Inter, meilleure défense du championnat l’année passée prend l’eau. Trois pions face à la Fiorentina, 2 face à Benevento, 2 face à Milan, c’en est trop, surtout si l’on ajoute la cerise du COVID qui vient compliquer les plans.
Mais c’est dans la difficulté que cette Inter va naitre et que la domination va s’installer. De Vrij déclarera lui même « la défaite en Europa League nous a fait beaucoup de mal, mais elle nous a aidé à grandir également« . C’est parfois des échecs que naissent les victoires.
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