DOSSIER : Grande Torino, toujours un mythe 70 ans après Superga : Valentino Mazzola, le capitaine

Par Florian Giunta publié le 26 Fév 2019
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A l’occasion du 70ème anniversaire du drame de la Superga qui a vu la mort, lors du crash à Turin, des joueurs du Grande Torino le 4 mai 1949, Calciomio vous offre une série d’articles. Jusqu’à juin 2019, pas moins de dix articles, qui chaque mois, vous plongent dans l’histoire de ce qu’est aujourd’hui le Torino FC mais aussi dans les résonances que cet événement a encore aujourd’hui. Nouveau volet de notre série : l’emblématique capitaine, Valentino Mazzola !

Mazzola, tout un symbole

« L’Avvocato, Gianni Agnelli en personne, a proposé de m’engager à la Juventus en échange d’un salaire doublé et d’une concession FIAT » affirme Sandro Mazzola, l’un des fils de Valentino et bandiera de l’Inter dans les années 60 et 70. Il est resté à Milan, convaincu par sa mère que ce serait trahir le père. Ce poids de la légende granata se lit encore aujourd’hui. A l’occasion du centième anniversaire de sa naissance, le 26 janvier 1919 et 70 ans après sa mort le 4 mai 1949, un timbre a été émis par la poste italienne. C’est le troisième timbre à son effigie sans compter les commémorations voulues par le Président Cairo. Walter Mazzarri, à quelques heures du match de championnat contre l’Inter, le 27 janvier, convoque son souvenir pour amener la victoire : « Se souvenir de Mazzola a été fort émouvant et cette charge émotive, il faudra la retrouver sur le terrain ». De plus, son fils Sandro n’hésite pas aussi à en faire un symbole de la renaissance italienne après la Seconde Guerre mondiale quand les victoires du Grande Torino faisait rêver l’Italie et prouvait la résilience du peuple.

Un joueur hors du commun par sa polyvalence

Ceux qui l’ont vu jouer au stade Filadelfia disent qu’il savait tout faire. Centrocampista qui ne daignait ni défendre, ni marquer (29 buts lors de la saison 1946-1947). Toujours en mouvement, il était un fin dribbleur pour aller provoquer et taclait partout. Fort timide et réservé hors du terrain, il est celui que l’on écoute sur le rectangle vert. Ainsi, le capitaine pouvait déclencher « le quart d’heure granata » durant lequel ses coéquipiers devaient tout donner pour faire la différence. Il avait la grinta de celui qui n’a pas d’héritage : un père ouvrier aux transports publics milanais et sept frères. Déscolarisé à 11 ans, il partage son temps entre petits boulots, l’église et le foot. A 19 ans, il découvre la Serie C en s’engageant pour le club milanais de la firme automobile Alfa Romeo. A la clé surtout, un travail à l’usine. Le vrai tournant c’est l’accès à l’élite en 1939 à Venise où il joue deux ans et conquiert une coupe d’Italie. Il débarque dans la capitale du Piémont en 1942 chez les Granata en refusant au préalable une offre de la Juventus : la légende est en marche.

On ne retiendra pas de Valentino une saison 48-49 marquée par son souhait d’aller à l’Inter afin de profiter d’émoluments multipliés. On retient celui qui a marqué trois buts en trois minutes un jour d’avril 1947 contre Vicenza comme les cinq titres qu’il a soulevé. On retient celui qui est mort à 30 ans avec ses coéquipiers. A l’image des Ferrini, Meroni et Pulici, il reste une icône.

 

 

 




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