Donadoni sur la sellette

Par Théo Cé publié le 20 Mai 2018
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Il avait repris la succession de Delio Rossi au début de la saison 2015-2016, après une entame catastrophique. Très vite, Donadoni avait su imposer son style et donner une impulsion déterminante à ses joueurs, tel Mattia Destro. Sa mission remplie, Bologna sauvée, l’aventure continuait. La saison suivante, l’équipe terminait à la 15ème place. La faute à des performances en dent de scie, la faute à une certaine rigidité tactique de l’entraîneur parfois. Bologna restait encore en Serie A mais ne répondait pas aux attentes des supporters, étant donné les ambitions affichées par le président et homme d’affaire Joey Saputo.

Situation de crise

Cette saison est-elle la saison de trop ? Sa 13ème place, à la veille du dernier match de championnat contre l’Udinese, semble montrer un progrès, et pourtant, ce ne sont que 4 points d’avance sur le premier relégable. Les statistiques ne sont pas reluisantes : le club compte 20 défaites au total, 40 buts seulement on été inscrits et 51 encaissés, et lors de la seconde phase de championnat, Bologna n’a engrangé que 15 points. Sans un Verdi dans sa meilleure forme (10 buts et 10 passes décisives en Serie A), la situation pourrait être très différente. L’équipe n’est pas dénuée de qualité mais elle a trop souvent fait preuve d’une étonnante fébrilité défensive, avec beaucoup d’erreurs individuelles et des difficultés à conserver l’avantage au score. A la fin de la précédente journée, Bologna s’était inclinée sur son terrain face au Chievo (1-2). L’équipe avait rejoint les vestiaires sous les sifflets du public.

Donadoni ciblé par les supporters

Néanmoins, les joueurs semblent soutenir encore Donadoni, mais avec les tifosi, la rupture est déjà amorcée. Le 15 mai, en marge de l’entraînement quotidien au centre de Casteldebole, un supporter prend à parti l’entraîneur, qui s’avance jusqu’au grillage pour s’expliquer. L’échange est filmé, le ton monte, le langage devient parfois grossier. Donadoni rencontre une nouvelle fois les supporters, des ultras cette fois, dans un cadre privé : un face à face positif, déclare-t-il plus tard. Cependant, signe d’une situation de plus en plus tendue, les prochains entraînements se feront à huit-clos. Joey Saputo est même récemment arrivé à Bologne pour faire le point sur la situation et s’entretenir en personne avec l’entraîneur. Le licenciement est une option possible, mais il coûterait cher. « Sur ces 3 ans, explique Donadoni en conférence de presse, j’ai fait ce qui m’a été demandé, même si bien sûr on peut toujours faire mieux ». Le manque de moyens à sa disposition le préoccupe, d’autant que son directeur sportif ne semble pas sur la même longueur d’onde. De son côté, Donadoni tient donc aussi à clarifier la stratégie globale avec la direction. Quid de Verdi par exemple ? Sa vente pourrait engendrer un cercle vicieux. Pour viser plus haut, il faut s’en donner les moyens. Ce faisant, un éventuel départ pourrait également passer par… une démission, plutôt qu’un licenciement. Dans tous les cas, ce serait une triste fin, et malheureusement, une répétition de l’histoire : partout où il est passé, il est dit que les expériences de Donadoni ne se sont jamais bien terminées…




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