Contre ce Napoli, mener n’est pas gagner

Par Nicolas Soldano publié le 18 Fév 2018
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Du retard à l’allumage…

Un peu de football fiction. Cette saison, si les matchs du Napoli s’arrêtaient à la mi-temps, les azzurri  comptabiliseraient 47 points et pointeraient à une lointaine cinquième place, à 15 points d’un fictif leader turinois. Les causeries de Maurizio Sarri lors du retour au vestiaire ont souvent dû être « musclées » pour piquer le groupe qui a, sur certaines rencontres, semblé dans l’impasse. La première raison à cela est le bloc bas et agressif souvent proposé par les équipes que rencontrent les parternopei, les défenseurs et les milieux adverses étant généralement plus lucides et en pleine possession de leurs moyens lors du début d’un match voire même sur l’ensemble d’une première période. Ce qui pose de facto des soucis aux napolitains pour contourner le bloc et les différentes lignes défensives, ce qui peux parfois aboutir à des temps faibles où le Napoli fait tourner le ballon de nombreuses minutes sans réussir à trouver l’ouverture. Les matchs contre Bologna et le Hellas sont des exemples plutôt parlant.

La deuxième raison est celle des gros matchs : lorsque une équipe joueuse ou talentueuse entame son match contre les napolitains, elle utilise souvent les mêmes ingrédients , comme une forte intensité qui permet soit des contres en supériorité numérique dès la perte de la balle ou soit de créer le surnombre dans la surface napolitaine dans le jeu de transition. Et cela fait souvent mouche. Les deux matchs contre la Lazio, celui contre la Juventus et Manchester City en sont le plus bel exemple.  Une statistique résume l’ensemble de tout cela parfaitement : après 24 journées, le Napoli a subi 8 ouvertures du score en Serie A, pour une seule défaite. Un chiffre qui reflète un certain manque de concentration et une vraie difficulté à rentrer dans les matchs, qui ne date d’ailleurs pas de cette année. La saison dernière, l’ouverture du score avait été concédée dans plus d’une dizaine de rencontres.

…Mais un mental d’acier

Cependant, les napolitains semblent avoir la capacité de sortir de n’importe quelle situation compliquée, à un niveau qui rendrait même Mac Gyver jaloux ! La raison principale va plutôt de soi, à force de monopoliser la balle et de faire courir l’adversaire, de l’obliger à rester vigilant face aux possibilités de prise de profondeur, de le contraindre à exploser en contre s’il veut se procurer des occasions,  la fatigue impacte crescendo le niveau de jeu et la lucidité de l’équipe adverse. Lors d’impasses plus prononcées, les azzurri peuvent également compter sur Sarri et ses adaptations tactiques, ainsi que sur ses individualités qui peuvent changer un match sur un éclair. On peut prendre comme récent exemple le but de Mertens contre l’Atalanta, ou bien la passe décisive de Jorginho sur le premier but contre la Lazio qui enclenche la remontée napolitaine. Cette capacité de réaction a pour le coup offert des matchs complètements fous, comme ceux contre le Genoa ou la Sampdoria qui ont pris la forme de matchs de ping pong plutôt que de football !

La vrai donnée que cela apporte est que ce Napoli ne cesse de parfaire son mental, facteur qui a souvent été un problème lors des dernières saisons pour aller chercher le scudetto. Cette force mentale, qui lui permet notamment d’être invaincue à l’extérieur depuis 2016, renforce de surcroît son statut de favori pour le titre. A contrario, ses largesses en début de match pourraient au bout d’un moment finir par se payer…




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