Le chant du cygne de Bellini

Par Guedid Mohamed publié le 11 Mai 2016
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Inconnu dans le bataillon

De ses débuts prometteurs à son moment de gloire accroupi et en larmes devant la curva Nord du Stadio Atleti Azzurri d’Italia, Gianpaolo Bellini a vu sa carrière s’écouler comme les grains d’un sablier. Lentement mais sûrement le gamin de Sarnico a connu une carrière linéaire faite de hauts et de bas sans réelle progression mais toujours avec le même maillot. Tifoso de l’Atalanta de naissance du fait de la proximité de sa bourgade avec la grande ville de Bergame, Gianpaolo a vibré au rythme de l’épopée Européenne en coupe des coupes et des envolées du fils du vent Claudio Caniggia. Plus tard, c’est le rêve de gosse qui se réalise quand il intègre le centre de formation des nerazzurri, l’un des plus prestigieux d’Italie qui engendre régulièrement des joueurs de premier ordre.

Des prés de Zingonia aux terrains professionnels il n’y a souvent qu’un pas, c’est ainsi que notre héros du jour a été lancé dans le grand bain par le mister Bortolo Mutti. Bien lui en a pris puisque le jeune premier étonne, est considéré comme un espoir montant du football italien et est international chez les moins de 21 ans entre 2000 et 2002. La suite sera plus pénible à vivre footballistiquement, il jure fidèlité à sa Dea bien aimée malgré les nombreuses offres au tout début et reste envers et contre tout. Entre Serie A, Serie B et coupe d’Italie, il aura tout connu avec l’Atalanta. Du scandale Calcioscommesse qui a frappé le club orobico de plein fouet jusqu’à tutoyer les places Européennes, en bon capitaine, Bellini sera toujours resté au chevet de l’amour de sa vie.

Mais adulé à Bergame

Souvent le football c’est une question de chance. Sans talent particulier, on en a vu des joueurs percer et atteindre des sommets qu’on ne soupçonnait même pas. Bellini lui n’aura pas su faire décoller sa carrière au bon moment et sera resté dans l’anonymat tout le long. Loin d’être médiocre, Bellini était malgré tout un bon joueur de Serie A qui a su, au fil des années, s’imposer comme une valeur sûre de notre beau championnat. Latéral gauche de formation, il pouvait également basculer à droite grâce à son ambidextrie et même parfois dans l’axe. Une polyvalence particulièrement appréciée par ses différents entraîneurs. Aimé et adulé à Bergame, les vrais connaisseurs du foot italien sauront également reconnaître la valeur de cet homme à la carrière semée d’embuches mais qui faisait partie intégrante du paysage de la Serie A des 15 dernières années. A 36 ans, le corps a ses raisons que le coeur ignore. L’heure était venue pour lui de tirer sa révérence après avoir battu tous les records de longévité à l’Atalanta avec 428 présences dont 281 (Recorman à égalité avec Angeleri) en Serie A. Le week-end dernier contre l’Udinese pour ce qui représentait son chant du cygne il a transformé le premier pénalty de sa carrière et est sorti sous une pluie d’applaudissements chaleureux. Au pays de Facchetti, Baresi, Maldini et autres Totti, Gianpaolo Bellini aura réussi à sinscrire dans la pure tradition italienne, et ces histoires hors du commun ont au moins le mérite de nous réconcilier avec le football moderne.




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Guedid Mohamed

Rédacteur Milan



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