Les chances italiennes en Ligue des Champions

Par Maxime Varicchio publié le 27 Oct 2016

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Alors que la moitié de la phase de groupes de la Ligue des Champions vient d’être franchie avec les troisièmes matchs de poule mardi et mercredi dernier, on commence à voir un peu plus clair sur les principaux favoris de la compétition, notamment avec la démonstration du FC Barcelone face au Manchester City de Guardiola, ou au réveil du Bayern face au PSV Eindhoven. Les fortunes des clubs italiens auront été plus diverses, et ne laissent pas forcément supposer un avenir radieux dans la compétition pour la Juventus et le Napoli.

La Juve à l’arraché

Certes, la Juventus a remporté un match crucial à Lyon, mais ce fut plus que laborieux face à une équipe qui occupe plutôt le ventre mou de la Ligue 1 en ce début de saison. Ayant concédé un carton rouge et un penalty, heureusement manqué par Lacazette, ainsi qu’un nombre alarmant de situations chaudes devant le but de Buffon, auteur de plusieurs exploits, la Juve s’en est remise à un but en fin de match de Cuadrado pour empocher les 3 points, et prendre par là-même la tête du groupe H, avec le même nombre de points que Séville, mais une meilleure différence de buts.

Avec cette victoire étriquée, la Juve devrait pouvoir se qualifier pour les huitièmes de finale sans trop de souci maintenant, à moins d’une défaillance de taille au match retour face à Lyon ou contre le faible Dinamo Zagreb. Toutefois, pour la première place, et être assurée d’un tirage plus clément, la Vieille Dame devra faire bien mieux lors de leur périlleux déplacement à Séville. Un point pourrait suffire pour garder la tête, mais en cas de défaite, leurs chances d’hériter d’un gros en huitièmes se verraient grandement augmentées, et leurs chances d’élimination précoce également.

Pourtant, des sites de pari comme BetStars en font encore un des favoris pour la victoire finale, en cinquième place, avec une côte de 12 contre 1, devant celle d’Arsenal ou du PSG par exemple. Leur statut de récent finaliste, ainsi que leur hégémonie sur le championnat transalpin, expliquent certainement la confiance des bookmakers en un groupe orphelin de Pogba, mais encore capable d’une certaine maîtrise collective, bien que celle-ci n’ait pas été évidente à Gerland. Avec deux réceptions à venir des deux petits du groupe, la Juve peut voir venir. Mais pour aller plus loin, il faudra faire beaucoup mieux que cela.

Naples au point mort

Pour le Napoli, l’histoire est assez différente. Alors qu’ils avaient réussi un bon début de saison, les Napolitains sont en train de s’écrouler, aussi bien en championnat, avec la défaite à domicile face à la Roma, qu’en Ligue des Champions, avec l’inattendue déroute, de nouveau au San Paolo face au Besiktas. Ils sont, comme la Juventus, en tête de leur groupe, mais avec un seul point d’avance sur le Besiktas et deux sur le Benfica, leur avenir est plus que précaire. Le prochain déplacement en Turquie s’avérera déjà décisif.

En cas de nouvelle défaite, le club se verrait dépassé par leur adversaire stambouliote, ainsi que, très probablement, par le Benfica. Il se verrait alors en fâcheuse posture de devoir gagner ses deux dernières rencontres pour se qualifier, sans pour être autant assurer de la première place. Les risques d’éliminations en huitième de finales seraient donc aussi très élevés. Quant à une victoire finale, avec une côte moyenne généreuse de 40 contre 1, personne n’y croit sérieusement désormais.

Même s’ils sont tous deux en tête de leur groupe respectif, les motifs d’inquiétude pour la Juve et Naples existent. Et, bien que les huitièmes soient envisageables pour les deux, la possibilité de ne voir aucun club italien en quarts de finale, après la disparition de la Roma dès les barrages, est, elle, bien plus plausible.