Buts, spectacle et 4-2-3-1, voila la nouvelle Juventus !

Par Boris Abbate publié le 04 Fév 2017
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juve=mandzukic

Le nouveau système de jeu de la Vielle Dame « colle parfaitement aux joueurs, et en Europe, la où l’approche est décisive, il permettra peut être même d’arriver jusqu’au bout » souligne Bonucci, il « peut mettre n’importe quelle équipe en difficulté » pour Pjanic, et il « permet d’utiliser aux mieux les qualités offensives de l’équipe » résume Mandzukic. Adoré de tous, le nouveau 4-2-3-1 turinois a fait l’unanimité au sein de la maison bianconera. Après le black out de Florence, Max Allegri tentait le pari fou d’aligner une équipe ultra-offensive avec Mandzukic, Dybala, Higuain et Cuadrado « tutti insieme », et après 3 matchs, le bilan est sans appel. Les 3 victoires successives contre la Lazio, le Milan AC et Sassuolo ont toutes été caractérisées par du beau jeu, du spectacle, des actions de folie, de l’enthousiasme et une envie déconcertante. Au revoir l’image de cette ancienne Juventus prudente, nonchalante et trop sûre d’elle, la nouvelle veut se faire plaisir et a toujours faim. Un renouveau qui peut être symbolisé à merveille par un seul et unique homme.

« Mai senza Mandzukic ! »*

L’histoire de Mario Mandzukic est belle et pleine de rebondissements. Étincelant et meilleur buteur à l’époque du Bayern Munich, puis barré par Lewandoski et placardisé par Guardiola, le joueur avait vu le même scénario se répéter cet été avec l’arrivée de Gonzalo Higuain et ses quelques 38 buts en championnat. Un coté poissard et une fatalité qui font aujourd’hui tout le charme du personnage Mandzukic. Profitant de la longue blessure de Dybala, Mario en avait profité pour se montrer et reconquérir sa Juventus. Infatigable guerrier, le Juventus Stadium en avait fait son nouveau « préféré » et il exultait avec passion à chacun de ses tacles, pressings et retours défensifs. Forcément, Allegri ne pouvait plus se passer de l’homme aux 150 poumons, et dès lors se posait la nécessité d’envisager un onze avec le Croate, tout en laissant le front de l’attaque et la liberté offensive au duo argentin Dybala/Higuain.

Vint alors la merveilleuse idée d’Allegri, donner les clés du couloir gauche au « Mister No Good » et admirer le travail. Aujourd’hui Mandzukic est fondamental dans ce 4-2-3-1, ses retours défensifs sont efficaces, ses mouvements vers l’avant créent de la profondeur et libèrent Alex Sandro, et son jeu de tête est toujours aussi précieux. Mais « l’attaquant » sait aussi se montrer décisif, en témoigne ses 2 récentes passes « décisives », la première contre la Lazio pour Dybala, puis cette magnifique talonnade pour lancer Alex Sandro contre Sassuolo. « Si je cours au maximum et que je reste à fond toute la partie, peut être que mes coéquipiers en feront autant, voir plus » racontait récemment Mandzukic, car cette solidarité et cette envie ont touché tout le groupe.

heatmapMandzukic

(La « heatmap » de Mandzukic contre la Lazio, le Milan et Sassuolo, de partout !)

Equilibre et esprit de sacrifice

Appliqué et très compact défensivement, le changement tactique d’Allegri a surtout permis à la Juventus de retrouver sa solidité. Un peu paradoxal quand on voit les noms alignés sur le terrain mais il faut dire que les 4 fantastiques de devant ont fait le boulot en défense. Une nouvelle philosophie résumée à merveille par Cuadrado : « Ce système me plait énormément et j’ai beaucoup plus de liberté, mais ce qui compte le plus c’est l’esprit d’équipe, la rage, et l’approche du match, voir un Higuain ou un Mandzukic courir sur tout le terrain est un exemple très contagieux ! ». Jamais inquiétée contre la Lazio, et peu mise en danger à Sassuolo, seul Carlos Bacca avait réussi à tromper cette Vielle Dame, avec son Milan en Coppa Italia, sur un but, venu d’ailleurs.

Si défensivement tout le monde est concerné, au milieu, la paire Khedira-Pjanic gère parfaitement  l’équilibre de l’équipe et dicte à merveille le tempo du match. Dans le 4-2-3-1 Pjanic et Khedira ont beaucoup plus de liberté et ils peuvent ainsi accompagner plus facilement les attaques de l’équipe, en témoigne le dernier but du milieu de terrain allemand. Et puis, le talentueux bosnien retrouve peu à peu son grand niveau, sa justesse technique et sa vista pour permette à la Juve de sortir plus facilement du pressing adverse. Une paire au milieu qui prend de l’ampleur, mais qui pourrait vite être bousculée par un « petit Prince ».

4-2-3-1 juve

(Les deux lignes de 4 de la Juve, très compactes en phase défensive)

Et Marchisio dans tout ça ?

On l’avait presque oublié mais Marchisio sera normalement de retour pour le choc face à l’Inter. Toujours motivé contre les Nerazzurri ( 2 buts à San Siro et 1 au Juventus Stadium), le Principino ne livre que des gros match contre « l’ennemi » intériste et il est inutile de rappeler qu’il voudra forcément être du rendez vous. De plus, cette saison la moyenne de points de son équipe passe de 2,4 à 2,6 quand il est sur le terrain et la moyenne de but de 1,9 à 2,4 ! Il est donc presque impossible de faire sans le natif de Turin et c’est pourquoi Max Allegri pourrait repasser à un milieu à 3. Sinon, il pourrait aussi faire avancer Pjanic derrière Higuain et décaler Dybala sur la droite, et le grand perdant se nommerait alors Cuadrado. Réponse Dimanche soir !

(le 4-2-3-1 probable contre l’Inter ?)

Au final, si le 4-2-3-1 n’est pas sûr d’être reconduit, il aura surtout permis de responsabiliser certains joueurs et insuffler un nouveau souffle à l’équipe. Allegri le répète sans cesse, le système ne compte pas, l’approche des matchs et l’animation sont bien plus importants. Mais la Vielle Dame ajoute tout de même une nouvelle flèche à son arc avec ce 4-2-3-1, le tout après avoir récité à merveille le 3-5-2, le 4-3-1-2 et le 4-3-2-1. Vous trouvez mieux tactiquement en Europe ?

* »Jamais sans Mandzukic ! »




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