Brozovic, la métamorphose surprise

Par Giuliano Depasquale publié le 22 Avr 2018
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Qui aurait pu parier sur une telle métamorphose de Brozovic à l’Inter ? La réponse est simple : absolument personne. À moins d’être doté de pouvoirs permettant la prémonition, rien n’aurait pu permettre d’envisager cela, vu les performances catastrophiques du joueur en première partie de saison. Et il serait même trop léger de parler de catastrophe, tant son travail au milieu de terrain n’apportait rien à son groupe. Que du contraire, il était surtout un handicap pour les siens. Sans cesse placé en tant que milieu offensif dans le 4-2-3-1 de Spalletti, il était la première cause des crises de nerfs des tifosi interisti. Sans aucune motivation, il ne faisait que parcourir le terrain en se contentant de respecter sa position derrière l’attaque. Mais ni ses passes, ni ses tirs étaient de qualité, sans parler de sa manière de réfléchir lors des phases offensives. Lent, il ne participait pas non plus aux phases défensives, n’effectuant aucun pressing et laissant l’adversaire passer avec la balle. D’ailleurs, l’envie des supporters au moment du mercato hivernal était de le voir partir au plus vite, regrettant par la même occasion de ne pas l’avoir vendu l’été passé, alors que des rumeurs annonçaient des intérêts de clubs comme Arsenal.

Un nouveau rôle tactique

On a beau fustiger sur Brozovic, il reste indéniable que le Croate possède un vrai talent. Le vrai souci avec ce joueur est sa manie à agir par instinct, juste parce qu’il sent qu’il doit tirer à ce moment-là. Il a prouvé à plusieurs reprises qu’il était capable d’une grande précision, que ce soit dans ses passes que dans ses tirs. Sur une simple poussée de confiance, il peut enrouler le ballon des 25m pour l’envoyer directement dans les filets adverses. Mais même ses coups de folies se faisaient rares, il y a encore deux mois. Tout a changé lors du match contre le Napoli, début mars. Placé comme milieu relayeur avec Gagliardini, et laissant le poste de milieu offensif à Rafinha, il fait désormais des merveilles. Évidemment, c’est tout le groupe qui tourne bien, mais il est bien un des protagonistes d’une tactique qui fonctionne enfin. Brozovic court partout, Brozovic se place intelligemment, Brozovic n’a plus peur d’aller au duel, Brozovic enchaîne les passes précises, Brozovic parvient à voir Perisic et Icardi partir dans le dos de la défense et leur sert le ballon sur un plateau d’argent, mais surtout Brozovic réfléchit ! Bref, Brozovic est indispensable. Avec une passe décisive et un but, un enroulé tout à fait délicieux au niveau du point de penalty, contre Cagliari, il a affirmé son importance dans le groupe de Spalletti. Le Croate a montré qu’il était le vrai métronome de cette saison de l’Inter, aux dépens de Borja Valero. Mais pour combien de temps ? Car, on le sait, Epic Brozo peut rapidement redevenir Pathetic Brozo. Et vu la situation financière actuelle de l’Inter, il serait même préférable de profiter de cet état de grâce pour en tirer un bon prix, au lieu de risquer une nouvelle crise de nerf.




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