Le bilan à la mi-saison : Milan AC

Par Matthieu Pianezze publié le 28 Déc 2015
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Ce qui a fonctionné

– La jeunesse au pouvoir : Le diavolo traverse certainement l’une des périodes les plus compliquées de son histoire tant au niveau sportif qu’au niveau institutionnel. Cependant, une lueur d’espoir jaillit au fond du tunnel, avec des joueurs comme Donnarumma, Romagnoli, De Sciglio, Niang, Calabria et Bertolacci qui ont entre 16 et 24 ans et qui pour certains, s’imposent déjà comme des leaders à des postes clefs. Si ceux-ci restent sur la même lancée et que le club retrouve un niveau digne de son histoire, une base solide de joueurs très italienne sera déjà en place.

– Des attaquants qui marquent : 9 buts pour Bacca, 5 pour Luiz Adriano et 4 pour Niang toutes compétitions confondues. Sans oublier l’absence Mario Balotelli qui a été stoppé très tôt dans sa lancée par une pubalgie ainsi que celle du meilleur buteur de la saison passée Jérémy Menez également sur blessure. Cela faisait longtemps que les lombards n’avaient pas eu des attaquants aussi prolifiques, et ce, depuis l’année du dernier Scudetto avec Ibrahimovic, Pato et Robinho.

– Une charnière centrale enfin ? : Tous les tifosi du Milan connaissent la rengaine, depuis le départ de Thiago Silva et de Nesta, aucune charnière ne s’est réellement imposée en dehors de six bons mois de Mexès-Zapata entre janvier et mai 2013. Cette saison, Mihajlovic semble avoir trouvé une association intéressante avec l’expérimenté Alex qui semble quelque peu débarrassé de ses multiples pépins physiques, et la pépite Romagnoli qui, à 20 ans, dégage une sérénité impressionnante et se comporte comme un véritable patron. Même si tout n’est pas encore parfait, l’espoir d’une charnière fiable et durable est enfin permis.

Ce qui n’a pas fonctionné

 – Le manque de résultat contre les gros : Depuis plusieurs saisons, c’est un mal récurrent pour les milanais, qui peinent à obtenir des résultats positifs contre les équipes du top 6 de Serie A. Cette saison, on dénombre déjà des défaites face à la Fiorentina, l’Inter, le Napoli et la Juventus. Seule une jolie victoire face à la Lazio est à signaler, sans oublier que cette dernière est beaucoup moins fringante que la saison passée. Le podium paraît difficilement envisageable si les rossoneri n’inversent pas cette courbe de résultat face aux cadors du championnat. Le premier élément de réponse arrivera vite puisque le Milan affrontera la Roma dès le 9 janvier.

– L’absence d’identité de jeu : En changeant d’entraîneur aussi souvent ces derniers temps il est compliqué de mettre en place un projet de jeu cohérent. Néanmoins, il y a un minimum à respecter et ce Milan là en est bien souvent incapable. On ne compte plus les matchs où il est très difficile de s’enthousiasmer. Souvent, ce sont des éclairs individuels qui permettent de faire la différence. L’apport des latéraux est quasi nul, l’animation offensive côté droit proche du néant. Le milieu de terrain n’est pas composé de suffisamment de joueurs techniques pour casser les lignes et offrir des bons ballons à un Carlos Bacca qui n’attend que ça.

 – Le climat délétère au sein du club : Les tifosi boudent la direction, les tifosi boudent le stade, Berlusconi fait des déclarations peu flatteuses à l’encontre de Mihajlovic, Mihajlovic se plaint d’une ambiance pesante qui n’aide pas à donner de la confiance aux joueurs, l’accord et l’argent promis par Mister Bee n’est toujours pas arrivé. Bref, beaucoup d’éléments laissent penser que ce club est encore loin d’être sur le chemin de la guérison.

Le joueur à retenir

Giacomo Bonaventura : Très clairement le joueur frisson de cette première partie de saison. Jack attaque, Jack marque (4 buts) et Jack fait des passes décisives (8). Positionné dans le couloir gauche il fait la pluie et le beau temps. Techniquement au point, ses dribbles sont déroutants, son attitude est par ailleurs irréprochable ce qui en fait clairement le chouchou des travées de San Siro. On se demande vraiment combien de temps va mettre Antonio Conte avant de le rappeler en Nazionale…  

Le joueur à oublier

Nigel De Jong : Capitaine la saison passée sous l’ère Inzaghi, il a démarré la saison comme titulaire avant de perdre progressivement sa place en raison de prestations décevantes. Sa difficile association technique et tactique avec Montolivo et une blessure l’ont de plus en plus éloigné du 11 titulaire. Son retour en décembre face à l’Hellas ponctué par un très mauvais match avec un penalty concédé et un carton rouge a peut être définitivement scellé son avenir en Lombardie. 




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