A lui tout seul, Jonathan résumerait parfaitement la pente sur laquelle l’Inter s’est engagée depuis deux saisons. Ce latéral brésilien est arrivé l’été 2011 pour la somme de 5 Millions d’€ en provenance de Santos, il a alors 25 ans. L’objectif est de le faire progresser dans l’ombre de son compatriote Maicon, mais ce dernier enchaine les soucis physiques et Jonathan se retrouve bien malgré lui sur le devant de la scène dans une équipe qui a très mal démarré la saison sous la houlette de Gasperini puis de Claudio Ranieri. Perdu tactiquement, l’impact avec la Serie A est négatif, les dirigeants nerazzurri l’envoient alors s’aguerrir du côté de Parma. Et là, le natif de Conselheiro Lafaiete renait sous la houlette de Donadoni, à l’aise dans un milieu à cinq ou à quatre mais surtout avec une défense à trois pour le supporter. Il fait alors montre de ses qualités offensives et se relance, obtenant un retour mérité pour Interello.

Maicon parti, c’est à lui d’assurer la succession, mais Jonathan retombe vite dans les travers de son premier passage, pourtant Stramaccioni adapte rapidement un système à trois derrière mais rien n’y fait. Le manque d’assurance est criant, défensivement il a des lacunes trop importantes, souvent auteur de grosses erreurs de marquage. Se rattrape-t-il offensivement alors ? Pas mieux. A chacune de ses quelques apparitions (18 en tout mais seulement 4 en Serie A), il a l’art de faire enrager ses supporters qui à force préfèrent rigoler de ses immanquables ou de ses contrôles manqués. Car statistiquement, son bilan est sans appel : pas un but, pas une passe décisive. Rien à se mettre sous la dent et Strama se refuse de l’aligner latéral dans une défense à 4 lui préférant la fiabilité du vétéran Zanetti. Si Jonathan a encore deux ans encore sous contrat, il est cependant fort improbable qu’il fasse de vieux os du côté de l’Inter. Sans regrets.