Juin 2012, pour la première fois dans l’histoire de l’Équipe d’Italie, un joueur de Serie B va participer à une grande compétition internationale, l’auteur de cet exploit s’appelle Angelo Ogbonna. L’italien d’origine nigériane a guidé son Torino à une jolie remontée en Serie A, dans le groupe azzurro depuis plusieurs mois, il prend la place d’un Bocchetti ou d’un Cannavaro Jr. Difficile de juger son réel niveau, il fallait pour ça suivre de près la deuxième division italienne. Qu’importe, dans le bénéfice du doute, on lui laisse une chance même si la perplexité règne à propos de ce choix de Prandelli. Le Torino est donc de retour parmi l’élite, Ogbonna va se mesurer à des attaquants racés et montrer où il en est. A 24 ans, il commence à entrer dans ses belles années de défenseur central. Quelques mois plus tard, le bilan est décevant.

Avant toute chose, le natif de Cassino a montré qu’il avait un physique très fragile, deux blessures l’ont écarté des terrains pendant près de trois mois, mais ce n’est pas la cause principale de ses performances en deçà. Ogbonna peine à convaincre, marquage laxiste (regardez le but d’Osvaldo contre le Torino), manque d’assurance, on est loin d’un prétendant à la Nazionale. Sans lui, le Torino a connu sa meilleure période, c’était de la 17ème à la 23ème journée, 7 Matches, 3 victoires, 4 nuls, 0 défaite mais surtout 4 clean-sheet. Il est pourtant censé être le patron de la défense granata, le leader technique et charismatique, mais il peine à passer un palier et Ventura s’en est rendu compte. Et pourtant, ses prétendants ne manquent pas, les gros cadors de la Serie A sont intéressés à lui, il est même évalué aux alentours de 15 Millions d’€, relançant la polémique sur les prix gonflés des joueurs italiens à peine ont-ils acquis un certain statut. A ce prix-là, mieux vaut un Zapata, un Juan Jesus, un Ciani ou un Castan.