Michelangelo Albertazzi est un homme heureux ou presque. Joueur de football professionnel évoluant dans une équipe connue dans le monde entier et dans l’une des plus belles villes d’Italie, il ne manque désormais qu’une petite chose au défenseur italien pour être pleinement satisfait : du temps de jeu. Car de retour au Milan AC, son club formateur avec qui il avait notamment remporté la Coupe d’Italie Primavera 2009-2010, Albertazzi n’a pas encore disputé la moindre minute officielle sous le maillot rossonero. Pourtant, le joueur venait de boucler deux saisons plutôt bonnes sur le plan personnel avec un temps de jeu correct du côté de Vérone après des expériences complètement ratées à Getafe et Varese. Oui mais voilà, il était en copropriété entre l’Hellas et le Milan et aucun des deux clubs ne désirait vraiment obtenir la totalité du contrat d’Albertazzi. Si l’Hellas semblait dans un premier temps vouloir conserver le défenseur, la gourmandise sur le plan salarial de ce dernier aura eu raison de l’intérêt du club gialloblu qui a préféré laisser partir le joueur au Milan (500.000€ aux buste).

A Milanello, il veut croire en sa bonne étoile et saisir une chance quasi inespérée d’évoluer enfin en rossonero, lui qui avait été transféré à 16 ans de Bologna pour plus de deux millions d’euros avec l’étiquette d’un futur Nesta. Les dirigeants voient donc d’un bon œil son retour pour amortir le transfert coûteux de l’époque et, sait-on jamais, une éclosion surprise d’une énième promesse perdue en chemin. C’est pourquoi Albertazzi reste finalement en Lombardie malgré l’intérêt de la Spezia et des matchs de pré-saison catastrophiques. Sa polyvalence (défenseur centre ou gauche) joue de plus en sa faveur puisque le Milan ne manque pas de défenseurs centraux et les tifosi croient davantage en la capacité du joueur de s’octroyer la place de vice-De Sciglio dans la hiérarchie des arrières gauche au vu la faible concurrence à ce poste. Mais Inzaghi en décide autrement en rayant définitivement son nom de ses plans, préférant positionner des joueurs à des postes inédits (Bonera en arrière gauche, Rami en arrière droit) plutôt que de donner sa chance au numéro quatorze. Difficile dès lors d’imaginer le joueur de 23 ans obtenir sa chance aujourd’hui alors qu’il ne l’a même pas eu lorsque la situation en défense était critique. Michelangelo n’a plus qu’à prendre son mal en patience sur le banc rossonero, profiter du “spectacle” et attendre sagement le mercato d’hiver qui arrive dans un petit mois. Ça tombe bien, on dit le Torino intéressé par le défenseur.