La confrontation amicale entre la Roumanie et l’Italie qui se déroulait ce mercredi soir Autriche s’est soldée par un match nul un but partout. Les Roumains avaient ouvert le score en première période grâce à Marica. De multiples changements opérés par Prandelli permettent à Quagliarella d’égaliser sur un corner de Pirlo, ou plus exactement à ce même Marica de détourner le ballon au fond de ses propres filets, le tout à moins de dix minutes de la fin du temps règlementaire.

C’est dans une Hypo-Arena de Klagenfurt plutôt hostile aux Italiens qu’a lieu ce mercredi soir la rencontre amicale entre Roumanie et Italie. Pas vraiment de surprises dans les formations, à l’exception peut-être d’un Ranocchia placé pour sa première à droite dans la charnière centrale qu’il recompose avec Bonucci. Pour le reste, les trois autres petits nouveaux que sont Diamanti, Balzaretti et Ledesma sont bel et bien titulaires. Le front de l’attaque de ce 4312 est confié à Balotelli et Rossi. Lucescu lance Marica et Stancu à la tête de son 442, le capitaine Chivu prend ses marques au milieu.

C’est une première mi-temps plutôt étrange qui se profile dans cette ambiance guère plaisante de mach à l’extérieur avec des tribunes presque désertes. Les occasions franches n’y sont pas très nombreuses, pire encore d’un côté comme de l’autre on peine à développer un jeu construit. L’Italie qui se présente avec un profil plutôt offensif ne se trouve pas au milieu de terrain. Entre ses éléments constitutifs, il est vrai relativement bien pressés à l’image du regista Ledesma, le courant ne passe guère et Diamanti fait davantage de la figuration que son vrai rôle d’intermédiaire entre le milieu et l’attaque. Balotelli et Rossi sont ainsi peu souvent mis dans des positions de finition. Il y a bien cette longue tentative d’Aquilani pour trouver Balotelli entre les deux défenseurs centraux mais celui-ci ne parvient pas à se saisir du ballon. L’attaquant de City qui s’essaye de quelques frappes bien loin du cadre et sans danger, tout comme ce coup franc frappé direct, presque rendu au gardien adverse tant la tentative manque de conviction peut-être à cause des chants racistes dont il fait les frais. Pour le reste, beaucoup de déchets sur des tentatives personnelles lorsqu’il n’est pas fauché, parfois lourdement comme sur une intervention ce Torje à la demi-heure de jeu, qui doit encore se demander comment il peut finir le match. De son côté Rossi est bien remonté et essaye de presser comme il le peut mais sans que son action porte ses fruits et qu’il ait réellement l’occasion de démontrer quoi que ce soit. D’autant que lorsque la Roumanie met le pied sur le ballon comme à l’approche du quart de jeu ou qu’elle opère en contre comme on le peut voir à plusieurs reprises, l’Italie est en difficulté malgré la sortie sur blessure de Chivu au quart d’heure de jeu qui est remplacé par Goian de Palerme. Avec une défense parfois en infériorité numérique, délaissée par son milieu défensif, les contres roumains mettent en difficultés l’arrière-garde italienne et peuvent à plusieurs reprises connaitre un meilleur sort. Comme sur cette action où Bonucci manque sa première intervention avant d’accrocher dans la surface un attaquant roumain qui le prend de vitesse et qui adresse un centre intéressant en retrait dégagé in extremis par la défense italienne. Un scénario d’attaque adverse qui fait mouche peu après la demi-heure de jeu dans un secteur défensif désorganisé et peu vigilent malgré la plutôt rassurante présence d’un Ranocchia appliqué. Un centre en retrait depuis le côté gauche qui trouve un joueur seul à l’entrée de la surface de réparation, une passe-frappe qui se transforme en assist et voilà que Marica ouvre le score. Prandelli est plutôt excité sur son banc et des habituels titulaires sont lancés à l’échauffement.

Au retour des vestiaires les changements pressentis s’opèrent. Ledesma et Diamanti cèdent logiquement leur place à De Rossi et Pirlo qui récupère par ailleurs le brassard du biceps de Rossi lui même remplacé par Gilardino. L’insertion de ces deux grosses cylindrées du calcio tranche net dans la qualité et l’impact. L’Italie est alors bien plus à l’aise et trouve rapidement des solutions en la présence d’un réel avant-centre à la pointe de l’attaque. En effet, il ne faut pas plus de trois minutes à Gilardino pour entreprendre une vicieuse frappe croisée captée par Pantilimon puis inscrire un but en coupant de manière croisée un centre sur un appel intéressant au premier poteau mais malheureusement un appel de peu en position de hors jeu. Il s’illustre encore par la suite mais sans succès. Les coéquipiers de Pirlo font désormais plutôt bien tourner le ballon jusqu’à obtenir une possession de balle de 65% au cumul au courant de la seconde période, mais avec un avantage territorial réparti équitablement. Ce qui reflète bien la physionomie de cette mi-temps. La Roumanie se procure néanmoins encore quelques occasions entre frappes, corners et coup-francs. Entre temps Balotelli sort remplacé par Quagliarella tandis que Cassani remplace Santon. L’équipe évolue dans une forme de 4231 avec De Rossi et Pirlo devant la défense, Aquilani aux manettes, Mauri qui retrouve la place qu’il occupe à la Lazio et Quagliarella de l’autre côté bien que souvent tourné vers le but. L’attaquant de la Juve qui ne tarde lui non plus pas à s’illustrer d’un beau geste acrobatique non cadré sur un centre de Cassani contré puis prolongé. Visiblement il y a tout de même un petit sursaut d’orgueil côté italien où l’on presse de plus en plus. Et à dix minutes de la fin du temps règlementaire, Pirlo s’élance pour tirer un magnifique coup franc ayant pour destination la lucarne roumaine mais le portier des locaux s’interpose et détourne en corner. Le regista milanais s’élance pour le tirer et dépose un ballon que Quagliarella vient croiser de la tête au premier poteau. Le ballon est en fait détourné dans ses propres filets par Mariga. Egalisation et encore un but sur corner de Pirlo. Les Roumains n’exploitent pas un centre fuyant devant les buts de Viviano qui doit également s’employer en toute fin de match pour repousser une frappe puissante. De Rossi est contraint de sortir sur blessure, remplacé par Pazzini. L’arbitre autrichien siffle la fin de la rencontre sur ce score de parité entre la Roumanie et l’Italie.

Du bien et du moins bien dans les premières convocations avec une prestation solide, remarquée et plus qu’intéressante de Ranocchia. De gros bémols pour Ledesma et Diamanti qui ont été justement sortis à la mi-temps tandis que l’on s’attendait à plus de la part d’Aquilani. Une équipe italienne qui semble toujours aussi dépendante de quelques joueurs réguliers des scènes internationales. Une étrange formation, résolument offensive et sans avant-centre de métier, que celle alignée par Prandelli en première période et qui l’aura conduit à revoir ses plans pour tirer davantage vers une forme d’équilibre. Un ensemble moyen sous-couvert des essais entrepris.

La Vidéo de Roumanie-Italie

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La feuille de match de Roumanie-Italie

Roumanie-Italie : 1-1 (1-0  à la mi-temps)

Buteurs : Marica (R) 34’ pp /  Quagliarella (I) 37’ sp

Roumanie (4-4-2) : Pantilimon (Tatarusanu 1’ sp) – Rapa, Tamas, Chivu (Goian 16’ pp), Rat – Torje (Tanase 13’ sp), Ropotan (Alexa 35’ sp), Florescu, Deac (Ilie 45’ sp) – Stancu, Marica. (Maftei, Gardos, Bucur, Bilasco). Ent. : Razvan Lucescu

Italie (4-3-1-2) : Viviano – Santon (Cassani 15’ sp), Ranocchia, Bonucci, Balzaretti – Aquilani, Ledesma (Pirlo 1’ sp), Mauri – Diamanti (De Rossi 1’ sp, Pazzini 35’ sp); Rossi (Gilardino 1’ sp), Balotelli (Quagliarella 15’ sp). (Sirigu, Mirante, Astori, Criscito, Gastaldello). Ent. : Prandelli

Arbitre : Einwaller (Autriche)

Avertis : Torje, Balzaretti, Santon