Lorsque Ferrero a vendu Manolo Gabbiadini au Napoli, les tifosi de la Sampdoria ont dû se poser quelques questions sur les réelles ambitions de leur président. Mais, Massimo Ferrero est une personne qui maintient ses promesses. Il avait affirmer que les Blucerchiati sortiraient renforcés du mercato d’hiver et c’est bien le cas puisque Gabbiadini a été remplacé non pas par un joueur mais deux, Eto’o et Muriel (sans compter Correa déjà recruté auparavant). Ces arrivées hyper médiatisées auraient troublé plus d’un entraineur mais pas Mihajlovic qui a tout de suite imposé ses règles aux nouveaux venus qui, malgré quelques réticences initiales, se sont fondus dans le collectif blucerchiato. Pas de passe droit et des choix faits exclusivement pour le bien de la Sampdoria. Des choix, le coach serbe a dû et doit en faire vu les attaquants qu’il a à sa disposition. Muriel, Eto’o, Eder, Okaka, Bergessio et Correa pour seulement trois places de titulaire. Quel autre club de Serie A peut se permettre six éléments de ce calibre ? La Roma, la Juve et le Napoli. En grand meneur d’hommes qu’il est, Mihajlovic a très vite su faire coexister et carburer ces six attaquants. Muriel-Eto’o-Eder, le trident rêvé par Ferrero s’est mis petit à petit en place au fil des rencontres. Et ça marche puisque les Blucerchiati sont quatrièmes et restent sur quatre succès d’affilée après un léger trou d’air début février.

L’italo-brésilien Eder allie technique et sacrifice ce qui lui a permis d’être convoqué par Antonio Conte en équipe d’Italie. Le Colombien Muriel est revenu plus vite que prévu de sa blessure musculaire et il est même dorénavant capable de tenir le flanc droit de l’attaque, chose impensable lorsqu’il évoluait à l’Udinese. Le Camerounais Eto’o, quant à lui, retrouve ses sensations et devrait continuer de monter en puissance jusqu’à la fin de la saison. Derrière ce trident, Okaka est plus qu’une première alternative. Excellent en début de saison, l’ancien Romanista est le seul à pouvoir évoluer dans un rôle de vrai 9. Son apport continuera d’être important surtout lorsque la Samp affrontera des équipes recroquevillées en défense. Pour les deux argentins, cela devient de plus en plus compliqué. Bergessio reste cloué sur le banc depuis la défaite sur le terrain du Chievo et le talentueux Correa souffre de son manque de connaissance du Calcio et de sa position sur le terrain plus adapté à un 4312. Les deux ne font tout de fois pas de vagues et travaillent d’arrache-pied à l’entrainement pour convaincre leur entraineur. Un autre petit signe de la bonne gestion de Sinisa Mihajlovic.