Mauro Camoranesi est un milieu offensif de couloir, l’italo-argentin est très habile balle au pied et possède une excellente technique. Il est très bon en un contre un et a également un pied droit qui lui permet de faire de très bons centres pour les attaquants souvent transformés en passes décisives. Malgré sa taille, Camoranesi est aussi très bon de la tête.

Mauro Camoranesi a connu un parcours atypique, après avoir été formé en Argentine, il signe son premier contrat professionnel en 1996 au Santos Laguna au Mexique puis rallie le club uruguayen de Wanderers Montevideo au bout d’une saison, il n’y restera pas longtemps notamment à cause d’une suspension de 10 matches pour avoir donné un coup de pied à un arbitre. Il revient enfin en Argentine en 1997 sous les couleurs de Banfield et explose sur son flanc droit. La bougeotte le démange toujours et il revient au Mexique avec le Cruz Azul. 32 buts en 78 rencontres en deux saisons attirent l’œil des recruteurs transalpins. C’est le Hellas qui décroche sa signature à l’été 2000, deux années durant, Camoranesi impressionne les observateurs par son abattage et son bagage technique et ses performances sauvent le club de la relégation en 2001. Le club descend la saison suivante mais l’argentin ne peut résister aux sirènes de la Juventus qui l’achète d’abord en copropriété l’été 2002. Installé sur le coté droit où sa créativité fait merveille, il participe à la conquête du titre national et au somptueux parcours du club turinois en Ligue des Champions. La vieille dame atteint la finale mais doit s’incliner face au Milan AC aux tirs aux buts. Le joueur ayant satisfait, la Juventus le rachète entièrement (il aura couté en tout 8,5 millions d’€)

Sélectionné pour la première fois en février 2003 par Giovanni Trapattoni, son arrivée en équipe nationale italienne aura fait jaser dans son pays d’origine, l’Argentine, pourtant déjà bien pourvu en milieux de terrain de talent. En Nazionale, 40 ans après Sormani, un oriundo fait son apparition, l’arrière grand-père de Camoranesi était italien et a émigré en Argentine à la fin du 19ème siècle. Présent avec la Squadra Azzurra à l’Euro 2004, il ne joue que 76 minutes au Portugal. Camoranesi continue sur sa lancée en club et remporte deux nouveaux scudetti en 2005 et 2006 avec la Juventus de Capello (qui seront ensuite révoqués), portant même l’équipe à bout de bras début 2005 suite à une cascade de blessures de joueurs cadres. Capello l’utilisera même comme milieu axial. En Nazionale, il devient titulaire indiscutable sous le commandement de Marcello Lippi, il est une clé de l’effectif italien tout au long de la Coupe du Monde (6 matches joués dont 5 en tant que titulaire) et se fait un plaisir de remporter la fameuse Coupe du monde. Retour en Italie après tout cela. L’italo-argentin est contraint par ses dirigeants de rester avec la Juventus après l’affaire du Calciopoli et la descente du club en Serie B. Aux côtés des autres stars restées au clu b: Del Piero, Buffon, Nedved ou encore son grand ami Trezeguet, il aide la Vecchia Signora à remonter sans grand problème.

Malgré quelques blessures, l’importance de Mauro Camoranesi dans le dispositif tactique est évidente comme le témoigne la confiance de l’entraineur Claudio Ranieri une fois le retour en Serie A, en Nazionale il participe également à l’Euro 2008 et est un élément inamovible, le flanc droit de l’attaque bianconera et azzurra est sa propriété. Progressivement, son niveau de jeu va baisser même s’il est encore auteur de quelques coups d’éclat et que son mentor Lippi l’emmène au Mondial sudafricain. Poussé vers la sortie par la Juve, Camoranesi rentre dans on pays d’origine et signe à Lanus après un passage manqué du côté de Stuttgart, en Argentine il finit paisiblement sa belle carrière, il s’engage ensuite au Racing en 2012 et raccroche les crampons deux ans plus tard.