A mi-saison, l’Udinese est 9eme de Serie A et qualifiée pour les huitièmes de finale de Coupe d’Italie.

Ce qui a fonctionné

- Le changement d’entraineur : Beaucoup de coaches se sont brulés les ailes en passant après un collègue ayant obtenu d’excellents résultats. Ce n’est pas le cas d’Andrea Stramaccioni qui a réussi à s’imposer rapidement à Udine malgré l’ombre encombrante de Francesco Guidolin. Le vestiaire est conquis par les méthodes du nouvel entraineur et il a même imposé sa patte en délaissant l’historique défense à trois pour une ligne à quatre éléments.

- Des recrues convaincantes : En misant sur Karnezis et Théréau, les bianconeri ont eu le nez creux. Le Grec s’est imposé comme l’un des meilleurs gardien de ce début de saison en laissant sur le banc le jeune prodige Scuffet et le Français n’a pas fait regretter l’invisible Muriel par son entente technique avec Di Natale et par ses buts (5). La preuve que l’Udinese peut également viser juste sur des joueurs plus âgés puisqu’ils ont respectivement 28 et 31 ans.

Ce qui n’a pas fonctionné

- Le jeu, quel jeu ? L’Udinese a beaucoup de qualités mais on ne peut pas dire qu’elle crée du jeu. L’absence d’un vrai meneur de jeu fait cruellement défaut aux bianconeri qui doivent se contenter d’être une équipe de contre ou de réaction. Cela peut leur permettre de surprendre quelques grosses cylindrées (Lazio, Napoli et Inter) mais aussi de laisser beaucoup de points en route contre des équipes d’un niveau égal ou inférieur (Chievo, Hellas et Cesena).

- Une inconstance flagrante. S’il y a équipe capable du meilleur comme du pire en Serie A, celle-ci est l’Udinese. La preuve avec d’une semaine sur l’autre, une victoire convaincante à San Siro contre l’Inter suivant par une défaite à domicile dans le derby contre l’Hellas. Un manque de régularité dans les prestations et les résultats qui peut être fortement rédhibitoire dans la course à l’Europe.

Le joueur à retenir

Di Natale. Être à deux doigts de la retraite en mai avant de se raviser et d’inscrire 12 buts, toutes compétitions confondues, entre août et décembre. Voici le bilan à mi-saison de l’inusable Toto. Cerise sur le gâteau, les barres symboliques des 200 buts en Serie A et des 300 buts en pro sont déjà atteintes. Prochains objectifs, rattraper Roberto Baggio et marquer dans le nouveau stade. Ce qui voudrait dire continuer encore une saison de plus.

Le joueur à oublier

Koné. Recrue la plus onéreuse de l’intersaison, Panagiotis Koné aurait dû permettre à l’Udinese de faire oublier Pereyra et d’apporter une plus-value dans la zone de décision. Pour l’instant, le Koné de Bologna n’est pas encore arrivé au Frioul. Stramaccioni n’arrive pas à lui trouver sa meilleure place sur le terrain et avec le retour en force de Bruno Fernandes, le Grec pourrait rapidement glisser sur le banc.