Allegri, au-dessus c’est le soleil

Par Matthias Bertoncelli publié le 12 Mai 2016
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La force tranquille promet encore beaucoup

Maître Yoda n’a qu’à bien se tenir. La force tranquille c’est lui. « Le Scudetto n’est pas une course du 100 mètres. C’est un marathon« , martelait-il au mois de décembre quand la Juve reprenait des couleurs mais était bien loin du trio de tête. Alors qu’on le pensait léger et quelque peu coincé lors de son arrivée il y a deux saisons, Allegri sait aussi se transformer en un méchant Hulk quand nécessaire. Un savant mélange entre la douceur d’une caresse et un tacle assassin qui a fédéré tout un groupe et surpris bon nombre d’observateurs détracteurs. Au final, cette saison couronnée d’un nouveau succès national a été l’une des plus belle depuis la saison 2011/2012. Certains diront même que c’est la plus impressionnante. « J’espère rester ici pendant encore 10 ou 20 ans« , une déclaration qui prouve combien le Max et le staff sont en parfaite syntonie. Désormais le restaurant à 1000 euros devient possible.

Cette victoire personnelle, « il conduttore » ne l’a pas volée et la doit à la force de ses idéaux. À la suite de la défaite contre Sassuolo en octobre, les tifosi crient leur colère et souhaitent le retour de Conte sur le banc. La suite est cousue de fil d’or : 25 victoires d’affilée pour un match nul, un record d’invincibilité pour Buffon et une nouvelle finale de coupe d’Italie à disputer. En cas de doublé cette saison, Allegri serait même le premier de l’histoire de la Serie A à faire le double-double. On appelle ça une revanche ponctuée de véritables coups de maître. Au panthéon de ses meilleurs matchs proposés, on soulignera les deux prestations contre le Bayern, mais aussi les confrontations face à City, au Milan et au Torino comme étant des modèles du genre, tant par l’aspect purement tactique que la qualité du jeu proposé et le résultat final.

Après l’hégémonie nationale, place à l’Europe

Parce que Max Allegri est un pur technicien italien dans le texte, il ne rompt pas avec la tradition du « le Scudetto avant tout ». Seulement, à l’inverse des autres, lui ne le voit pas comme une finalité mais plutôt comme un tremplin, une répétition générale avant le clou du spectacle : la Champions League. Toujours dans la recherche d’une différenciation avec son alter ego Antonio Conte (avec lequel on ne cesse de le comparer), Allegri souhaite surtout emmener sa Juventus sur le toit de l’Europe. C’est d’ailleurs un projet purement assumé : « Je reste ici pour gagner encore et surtout effectuer une grande Champions League« , déclarait-il lors de son renouvellement. Après avoir rompu le signe indien de la deuxième saison dans un club, le Toscan veut arriver là où personne n’est arrivé depuis Lippi. En plus d’un 6ème titre national historique, le véritable objectif de la saison prochaine sera de remporter une 3ème Champions League… trophée qui fuit Turin depuis maintenant 20 ans !

Aujourd’hui, la Juve et Allegri se sont encore dit oui pour (seulement) une année supplémentaire. Le technicien sera donc sur le banc jusqu’en juin 2018 et est désormais le coach le mieux payé de la botte avec ses 5 millions annuels (sans parler des bonus). Un contrat digne d’une rock-star. « L’équipe est déjà compétitive et il va simplement falloir associé 2-3 joueurs de valeur au noyau existant« . Max attend donc des choix concrets et bien sentis sur le prochain mercato afin de pouvoir bénéficier d’un groupe pouvant aller jusqu’au bout. Un juste retour des choses quand on voit le travail effectué jusqu’à maintenant.




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