« En ITALIE, les équipes de jeunes brillent, mais les talents s’évanouissent », où en sont les ITALIENS champions d’EUROPE U17 ?

Comme le raconte Tuttosport, en Italie, les équipes de jeunes brillent, mais les talents s’évanouissent avant de percer au plus haut niveau. En 2024, la fédération italienne a été récompensée par le prix Maurice Burlaz de l’UEFA pour ses excellents résultats dans les catégories de jeunes. L’équipe nationale U17 a remporté son tout premier titre européen en battant le Portugal 3-0 en finale à Chypre, avec Francesco Camarda comme figure de proue.

Camarda, né en 2007, représente l’exception dans un système peu enclin à donner leur chance aux jeunes. Il a disputé 14 matchs professionnels avec le Milan AC, entre Serie A et Ligue des champions, devenant le plus jeune Italien à y faire ses débuts. Mais, hormis lui et quelques rares apparitions de joueurs comme Mattia Liberali (Milan) ou Thomas Campaniello (Empoli), les jeunes italiens ont peu de place en Serie A. Seul Honest Anahor (Genoa) a dépassé les cinq apparitions parmi les joueurs nés en 2007/2008.

Le contraste est frappant avec les grands championnats européens. En Espagne, Lamine Yamal et Pau Cubarsí, tous deux nés en 2007, sont déjà titulaires au FC Barcelone, avec 35 matchs chacun. En Angleterre, Ethan Nwaneri (2007) a joué 26 fois avec Arsenal. En France, Ayyoub Bouaddi (Lille) a participé à 24 matchs, et au Portugal, Rodrigo Mora (Porto) a marqué 10 buts en 23 matchs. Geovany Quenda (Sporting) a lui aussi accumulé 34 rencontres.

Le problème italien dépasse les statistiques. Il est aussi culturel. Alors qu’ailleurs, les sélections de jeunes sont une rampe de lancement vers les A, en Italie, elles sont souvent un aboutissement sans suite. Des talents précoces comme Musiala (Allemagne) ou Bellingham (Angleterre) ont débuté en sélection A à 17 ou 18 ans. Yamal, lui, est déjà international espagnol, malgré son jeune âge.

En Italie, ce passage est lent, voire inexistant. Les clubs hésitent à donner leur confiance à des jeunes, préférant miser sur l’expérience. Résultat : malgré une génération prometteuse, peu d’élus percent vraiment. Camarda semble avoir les qualités d’un futur crack, mais reste à savoir si le système lui permettra d’en faire la démonstration.

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