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Dossier Calciopoli bis : au delà de la diatribe Juve-Inter

1 juillet 2013 à 08h00         Valentin Pauluzzi
Dossier Calciopoli bis : au delà de la diatribe Juve-Inter

Dossier Calciopoli bis : au delà de la diatribe Juve-Inter

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A l’approche du procès en appel de Calciopoli, Calciomio saisit l’occasion pour compléter son dossier sur cette affaire qui dure depuis sept ans désormais, se concentrant sur les cas méconnus des autres clubs concernés, car Calciopoli et ses conséquences ne concernaient pas que la Juve et l’Inter, mais aussi le Milan, la Fiorentina, la Lazio et plusieurs autres équipes.

La superficialité de journalistes sportifs, d’ailleurs trop souvent esclaves de la ligne éditoriale partisane de leurs journaux respectifs, a fait que Calciopoli soit resté pour beaucoup de tifosi une diatribe opposant la Juve à l’Inter. Comme l’énorme majorité de ces tifosi n’a certainement pas pris le temps de s’informer auprès de sources sérieuses, et gobé les informations, trop souvent incomplètes, fausses ou partiales, fournies par cette presse, leurs discussions restèrent aveuglées par le «tifo», limitées à des actes de foi, à des invectives et focalisées, à tort, sur ces deux équipes. En fait le discours «Calciopoli» déborde largement du cadre d’une dispute entre la Juve et l’Inter concernant un scudetto 2005-2006, gagné sur le terrain par la Juve et attribué trop hâtivement par la FIGC à l’Inter. Il concerne tout autant plusieurs autres équipes du Calcio, touchées à des degrés divers, mais dont les cas n’ont pas beaucoup intéressé les médias, trop excités à l’époque par le lynchage médiatique de la Juventus. Que savent vraiment les tifosi du Milan, de la Fiorentina, de la Lazio, des ennuis de leurs clubs, de leurs causes réelles, et, (dans le cas de la Fiorentina), de ce qui ressemble un peu trop à des manipulations de «preuves» par les enquêteurs. On rappelle d’ailleurs, à ce sujet, que suite à la plainte de l’un des nombreux arbitres impliqués à tort en 2006 et finalement déclarés innocents par la justice pénale, le Parquet de Rome a récemment ouvert une « enquête sur les enquêteurs». Nous allons donc compléter ce dossier en citant textuellement des sources officielles indiscutables, essentiellement :

A) Les attendus du procureur FIGC Palazzi, prenant en compte très (trop?) tardivement, en Juin 2011 (à date de prescription écoulée!), les révélations choquantes du procès de Naples, en particulier sur les nombreuses écoutes enregistrées en 2004-2005 par les carabiniers, contredisant leurs propres thèses accusatoires ou impliquant, parfois gravement, d’autres équipes, mais scandaleusement dissimulées par les enquêteurs et/ou le PM (ministère public) Narducci, aussi bien aux juges de l’expéditif procès sportif de l’été 2006, qu’à ceux de la cour pénale de Naples. Jusqu’à ce que les avocats de Moggi (ex-directeur général de la Juve), à partir de 2010, les fassent resurgir peu à peu des dossiers des Carabiniers, et ce, malgré les obstacles mis à leur travail (étaient ils destinés sciemment à les égarer ou à les retarder dans leur analyse des écoutes ?). Dixit, pour preuve, la juge Casoria dans ses attendus du procès pénal de Naples:

Page 85. «Il tribunale…,… consapevole del fatto che la difesa è stata, se non in diritto, almeno in fatto, molto ostacolata nel compito suo proprio dall’abnorme numero di telefonate intercettate, oltre 160 000, e dal metodo adoperato per il loro uso, indissolubilmente legato a un modo di avvio e sviluppo delle indagini per congettura, emerso al dibattimento, Page 55 «…il codice di procedura penale prevedeva che i brogliacci fossero depositati per iscritto e per intero, cosa che nella specie mancava.» Page 58 «… si doleva l’avv Bonatti, dell’esistenza di brogliacci fuorvianti, che si presentavano sul percorso di individuazione delle telefonate utile a la difesa…»

==> c’est à dire, le tribunal reconnait que la défense a rencontré de nombreux obstacles, comme la non-retranscription complète de toutes les écoutes comme le veut la procédure pénale ou l’existence de registres d’écoutes fallacieux.

Les experts de la défense durent attendre un an avant que les enquêteurs ne leur donnent le «password» nécessaire pour analyser les dossiers des écoutes. Ce qui, entre autre, a pu faciliter la prescription sportive de tous les faits impliquant d’autres dirigeants et équipes retrouvés par la défense.

B) Les attendus de la première instance du procès pénal, à Naples, écrits par la juge principale Casoria. On rappelle que la Juventus fut reconnue entièrement innocente à Naples, la Cour jugeant que le club «non era responsabile a titolo oggettivo né civile». Les juges déboutèrent l’accusation, ne reconnaissant aucune fraude sportive à la charge du club. Par contre, la responsabilité objective et civile de la Fiorentina et de la Lazio fut confirmée par le tribunal. Dixit la Juge Casoria dans les attendus du procès pénal:

Page 549: « …Il tribunale stima che non puo essere accolta la domanda nei confronti del responsabile civile Juventus s.p.a….).

Page 550: «….Né puo essere trascurato il dato del ridimensionamento della portata dell’accusa che deriva dalla parzialità con la quale sono state vagliate le vicende del campionato 2004-2005, per correre dietro soltanto ai misfatti di Moggi, dei quali sono state accertate modalità, quanto a frode sportive, al limite di sussistenza del reato di tentativo, con consequente ulteriore difficoltà dell’aggancio alla responsabilità del datore di lavoro,…»

Le tribunal de Naples jugea que le doute concernant un comportement de Moggi, apte à créer la possibilité («à la limite de la tentative») de fraude sportive ne pouvait pas être entièrement levé. Il fut certes innocenté de 8 chefs d’accusations mais condamné en première instance pour 10 chefs. Le tribunal estima aussi que le fait que ces comportements fussent généralisés dans le Calcio, comme les débats l’ont amplement démontré, ne pouvait pas excuser Moggi de ses propres errances (voir ci -dessous Page 85). Certaines autres équipes coupables des mêmes, voire de pires comportements que ceux pour lesquels la Cour sanctionna Moggi, Della Valle (Fiorentina), ou Lotito (Lazio), avaient échappé au procès de Naples, par décision du procureur Narducci, chargé de l’instruction qui, comme la juge Casoria le fit remarquer (page 550 ci-dessus), «a préféré courir après les méfaits du seul Moggi», choisissant d’ignorer sélectivement ceux de certaines autres équipes.

Page 89 « Ritiene dunque il tribunale che il processo, così come confezionato con il ricorso a dosi massicce di intercettazioni telefoniche, non abbia patito totale disfatta nell’urto con il dibattimento, e che dalla oralità del dibattimento, contrariamente a quanto sostenuto dal coro delle difese, non sono emersi fatti di totale annullamento della portata probatoria del discorso telefonico…»

Page 425-426 «…. Il tribunale stima che, pur dopo aver sgomberato il campo sia dalle inutile esagerazioni, consistenti nella rappresentazione di fatti di intrinseca inconsistenza, oltre che indifferenti al tipo e allo scopo dell’associazione, come rappresentata dedita a disturbare la discrezionalità tecnica degli arbitri, sia dalle vane parole pronunziate da taluni testimoni, e tra questi Martino e Nucini, residuino gli elementi di prova per ravvisare l’esistenza di una struttura organizzata per raggiungere il fine della frode sportiva, struttura avente come capo Moggi…»

Page 85 «… quello che già è provato dalle reiterate trascrizioni, è cioè, l’esistenza di un quadro sociale delle condotte indicativo di una generalizzata tendenza a conquistare il rapporto amichevole, in funzione del suggerimento, con disegnatori e arbitri, che pero non è di per sé idoneo, ad avviso del collegio, a precludere in radice il giudizio sui reati di tentativo contestati agli imputati…»

==> c’est à dire, le tribunal estime que malgré les exagérations, les témoignages vains de l’accusation, l’existence d’un cadre social généralisé tendant à essayer d’obtenir un rapport amical avec les désignateurs et les arbitres, il existe des éléments prouvant l’existence d’une structure organisée avec pour but la fraude sportive dont le chef est Moggi.

Il est donc important de bien noter que les enquêteurs fournirent à la FIGC (procès sportif de 2006) et à la cour pénale de Naples, un dossier incomplet, basé seulement sur les écoutes utiles à leurs thèses accusatoires, – celles impliquant Moggi, Della Valle (Fiorentina), Lotito (Lazio), et quelques dirigeants de clubs moins importants, comme Fabiani (Messina) ou Foschi (Palermo), – une partie seulement de celles impliquant Meani et Galliani (Milan), ainsi que Cellino (Cagliari) et Spinelli (Livorno), – aucune de celles impliquant Facchetti et Moratti (Inter), ni Pradé (Roma) – et surtout aucune de celles plaidant à décharge des inculpés.
D’où la sévère accusation de «partialité», assénée aux enquêteurs par la Juge Casoria, à plusieurs reprises, pendant le procès et dans ses attendus (Voir ci-dessus page 550 et ci- dessous page 513 ). Une main occulte s’était elle assurée que les écoutes des carabiniers, pourtant dûment enregistrées, signées et comportant une annotation concernant leur gravité juridique (les fameuses «moustaches jaunes et rouges»), soient «filtrées» avant leur expédition au procureur FIGC Palazzi, (qui prétend n’avoir jamais reçues en 2006 celles retrouvées à partir de 2010 par les avocats de Moggi et validées ensuite par la cour) et, erreur beaucoup plus grave encore, «oubliées» dans l’établissement des assignations à comparaître au procès pénal ?

Le 27. 10. 2008, deux ans avant que les écoutes retrouvées par la défense ne lui apportent un cinglant démenti au procès de Naples, le PM Narducci affirmait, qu’il n’y eu jamais d’écoutes démontrant des contacts entre les désignateurs et M. Moratti (et quelques autres). ”Piaccia o non piaccia agli imputati non ci sono mai state telefonate tra Bergamo o Pairetto con il signor Moratti….” ajoutant même, “balle smentite dai fatti”. soit des sottises démenties par les faits. Quelques jours seulement avant les premières révélations de «nouvelles» écoutes par la défense, le colonel Auricchio, chef des enquêteurs, soutenait encore, sous serment, la même contre-vérité au tribunal. Incompétence ou mauvaise foi ? A chacun son opinion.

Dixit Casoria: Page 513 « La circostanza che per molte delle telefonate il contenuto sia stato amplificato dagli investigatori, costretti a estrarre il più possibile da quello che unicamente avevano tra le mani, intercettazioni telefoniche, e contemporaneamente costretti, così come pure è emerso al dibattimento, ad accantonare quella parte del materiale telefonico che poteva configurare la nota stonata…..»

==> c’est à dire, le contenu de la plus part des écoutes a été amplifié par les enquêteurs, afin d’en extraire le plus possible les contraignant parallèlement à écarter les passages qui pouvaient contredire leur thèses accusatrices.

Calciomio aussi s’était concentré, jusqu’ici, essentiellement sur les procès faits à la Juve, sur les faits établis au procès de Naples contredisant largement des thèses accusatoires. Les papiers qui suivent, vont s’intéresser aux faits qui concernaient les équipes du Milan AC, de la Fiorentina, de la Lazio, de la Roma etc…Faits en partie connus dès 2006 ou ayant émergé plus tard, en particulier après 2010, suite aux travaux des défenseurs de Moggi.

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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