L’Italian Defense Force contre-attaque. En effet, même en l’absence de matchs de foot, la rédaction de Calciomio veille et recense les diverses vexations réservées au sport italien.

Voici approximativement ce que l’on a pu entendre à 16h13, en direct du Tour de France sur France 2 :
Lauent Fignon : « On peut se faire voler le Tour d’Italie aussi, c’est arrivé plusieurs fois et bizarrement ce sont souvent les italiens qui gagnent le Giro cette année-là. »
Jean-Paul Ollivier : « C’est un pléonasme Laurent. »
Laurent Fignon : « Oui », rire niais.

L’ancien coureur cycliste français Laurent Fignon (vainqueur du Tour de France en 1983 et 1984 et du Giro en 1989) fait ici référence au Tour d’Italie 1984, qu’il a perdu face à l’Italien Francesco Moser lors de la dernière étape : contre-la-montre. L’Italien utilisait des roues lenticulaires sur son vélo de chrono ; l’Américain Greg LeMond bénéficiait lui aussi des derniers progrès technologiques lorsqu’il a soufflé le Tour de France 1989 au Français, de la même façon. Apparemment Fignon, dans son autobiographie publiée récemment, s’en prend encore Moser et il pense que les Italiens ont arrangés le résultat, notamment avec une histoire d’hélicoptère qui n’était là que pour l’embêter pendant le dernier contre-la-montre. Il trouve aussi que la modification de la 18è étape, en la rendant moins difficile afin d’éviter la neige, a été décidée par les organisateurs du Giro pour favoriser leur favori.
Dans une interview il déclare :  « [...] J’ai terminé deuxième en 1984 en subissant la triche des Italiens puisque tout était fait pour que Francesco Moser gagne. Donc, le Giro 1989, c’était mérité. Une justice. »

Ces propos semblent cautionner le traitement réservé à certains italiens sur les routes françaises, par exemple les crachats et les jets de canettes sur Filippo Pozzato lors du dernier Paris-Roubaix. La rivalité entre Français et Italiens dans le cyclisme est bien antérieure à la Coupe du monde 2006 de football. Durant le Tour de France 1950, l’Italien Gino Bartali avait été agressé dans le col d’Aspin par des spectateurs français en raison d’un accrochage avec Robic. Il avait abandonné suite à cette agression. Paulo la science, pourtant auteur d’une biographie sur Fausto Coppi – le grand rival de Bartali – devrait donc se méfier des clichés qu’il relaye avec ses collègues.

Pour en finir avec France Télévisions : « Respectez les coureurs ! », hurlera plus tard durant l’étape du jour le journaliste Thierry Adam, étonné qu’il y ait un public au bord de la route…